La disparition du vote de classe
Publié le 26/05/2013
Extrait du document
«
le clivage entre ouvriers et non -ouvriers et troisièmement le c livage entre le s travailleurs indépendants
et les salariés. Il faut également lier ces cliva ges à la spécificité du vote d’extrême -droite. Le clivage
public/privé pourrait s ’expliquer par une peur des fonctionnaires, majoritairement électeurs de gauche,
de voir le service public « à la française » remis en cau se sous un go uvern ement de droite.
Le vote
plutôt à droite des salari és du privé pourrait être lui le produit d’une rancœur , ceux -ci pensant qu ’ils
sont défavorisés par rapport aux salariés du public, notamment au niveau de la retraire ou de la
sécurité de l’emploi .
Pour ce qui est du clivage entre ouvriers et non -ouvriers, il faut tout d ’abord
relever la baisse du vote ouvrier d e gauche .
Il pourrait être causé par une forme de désarroi provenant
d’une classe socia le qui ne fai t plus confiance aux partis censés la représenter et à une transf orm ation
des conditions de vie du monde ouvrier.
Celles -ci ont évoluées .
Du fait de la tertiarisation, ce sont
désormais l ’isolement et la précarité qui dominent.
Les valeurs et traditions syndicales so nt de moins
en moins présentent et avec leur perte de puissance, le vote de gauche diminue.
C ’est de cette situation
que le Front National a réussi à tirer avantage.
Le FN a ainsi réussi à capter le ressentiment de ces
individus et axe sa communication su r la défense des « petits » contre les « gros ».
Du peuple contre
« l’establishment » (ou « système UMPS »).
C ’est pourquoi le FN fait de gros scores chez les
populations qui, tradition nellement , votaient pour des partis comme le Parti Communiste Français
(PCF). Les professions intermédiaires restent, elles, au cœur du vote de gauche.
Cela pourrait
s’expliquer par l ’origine sociale populaire dont sont issus les individus qui compo sent cette catégorie
socioprofessionnelle (CSP).
De plus, la lutte syndicale et l ’action collective de contestation est ancrée
dans la tradition de ces classes qui restent sensibles aux valeurs de gauche .
Ceux qui sont propriétaires
de leur outil de t ravail comme les agriculteurs, commerçants et chef s d’entreprises composent, le vo te
de droite. Ils restent attachés au libre entreprenariat et à l ’initiative individuelle et peuvent se sentir
menacés par la gauche, défenseuse des salariés et de l ’intervention de l ’État dans l ’économie.
On ob serve ainsi que le clivage droite -gauche n ’a pas disparu, tout comme le vote de classe.
Ceux -ci se sont simplement déplacés sous l ’effet des nombreux changements p olitiques et de la
structure socioprofessionnel le.
On ne peut pas dire qu ’il existe un modèle invariable et unique du vote
de classe.
Celui -ci évolue au même titre que la société.
Cependant, il faut noter « l’exception Front
National ».
Le FN s emble être le seul parti à rassembler ses électeurs au -delà de tout clivages et
classes.
Peut -être parce qu’ils sont unis autour d ’un enjeu commun : la lutte contre l ’immigration..
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