La continuité politique marquée par la présence au pouvoir du Parti colorado depuis cinquante ans ne doit pas masquer les...
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La continuité politique marquée par la présence au pouvoir du Parti colorado
depuis cinquante ans ne doit pas masquer les évolutions profondes que le pays a
connues depuis la chute du dictateur Alfredo Stroessner en 1989.
Menacée
jusqu’en 2000 par des tentatives de putsch de plus en plus improbables, la
démocratie politique semble désormais bien enracinée : pluralisme des partis,
liberté d’expression, transparence électorale, coalitions majoritaires
négociées, volatilité des suffrages et débats publics.
La rigueur du président Nicanor Duarte Frutos, élu en avril 2003, et son style
politique ont permis de véritables avancées : mesures anticorruption, réforme
fiscale (contribuant à l’augmentation de 36,8 % des recettes de l’État), mise en
place d’un cabinet de crise rurale, réorganisation de l’appareil judiciaire, et
aussi évolutions au sein du Mercosur (Marché commun du sud de l’Amérique)
favorables aux « petits pays » et décision, le 14 mai 2004, de créer une zone
franche dans le port chilien d’Antofagasta facilitant l’accès au marché
asiatique.
Cependant, le retour au pays de Lino Oviedo, le 29 juin 2004, comme le terrible
incendie qui a ravagé le 1er août suivant un centre commercial d’Asuncion
(faisant plus de 400 morts) ont souligné, dans des registres différents, les
ambivalences de la situation.
D’un côté, en effet, le respect du droit a permis,
d’une part, l’incarcération immédiate du général putschiste – condamné....
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