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■ LA CONSCIENCE. L'INCONSCIENT. 1 REPÈRES 1 . . E ET L'INCONSCIENT : IE A � CONSC NC LE DYNAMISME...

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« ■ LA CONSCIENCE.

L'INCONSCIENT. 1 REPÈRES 1 . . E ET L'INCONSCIENT : IE A � CONSC NC LE DYNAMISME DE LA VIE PSYCHIQUE. • LA CONSCIENCE. La notion de conscience possède, principalement, deux accep­ tions : l'une, psychologique; l'autre, morale. s'éprouve une première certitude : l'existence d'une activité originaire de réflexion qui implique en elle l'existence tout court (la fameuse « chose pensante » dont le cogito est à la fois la révélation et la manifestation).

Une telle « expérience » signale la dissociation possi­ ble des multiples actes psychiques et du pouvoir spontané de « mise à distance » et de réflexion qui se manifeste en eux et reste, en droit, irréductible à telle ou telle opinion, telle ou telle représentation. Dans une autre perspective et un autre contexte, Sartre décrit la découverte singulière de la conscience d'exister.

« en deçà » de toute détermination concrète et de tout donné (cf.

les célèbres descriptions de La Nausée).

Paradoxalement, le cheminement de la pensée conduit à une « remontée•>> vers le fait perçu comme premier et indérivable : le caractère contingent (non nécessaire) de l'existence, qui s· appréhende désormais à travers une conscience épurée, où l'in­ tuition première du fait même d'exister relativise toute détermination du donné (Sartre parle, à propos d'une telle intuition, de « cogito préréflexif 11). - En fait, les différents aspects de la conscience qui viennent d'être évoqués ne peuvent rendre compte de la totalité du psychisme saisi dans son fonctionnement.

La conscience, plus ou moins claire, plus ou moins complète, n'implique pas forcément connaissance ex­ plicite de toutes les données psychiques.

Sociologie et psychologie ont depuis longtemps souligné que la conscience humaine peut être saisie comme un produit autant que comme une donnée originaire.

Il suffit pour cela de préciser l'acception que l'on donne au mot lui­ même ; si, en tant que faculté virtuelle de représentation et de dis­ tanciation, la conscience semble c< indérivable », en fait, concrète­ ment, dans la mise en œuvre d'un tel pouvoir, elle suppose un certain nombre de conditions et de processus de formation sans les­ quels elle ne pourrait se constituer.

La psychologie génétique de Pia­ get (cf.

La Psychologie de l'intelligence, Èditîons A.

Colin) ; la théorie psychogénétique de Freud (cf.

Trois Essais sur la théorie de la sexua­ lité, Èditions Gallimard, collection « Idées ))) ; le point de vue sociogé­ nétique et historique de Marx et Engels (cf.

L 'Idéologie allemande, Éditions Sociales, pages 59 et 60) ou de Durkheim : autant de conceptions qui incitent à relativiser l'idée d'une conscience précons­ tituée et l'illusion idéaliste d'une conscience définie une bonne fois pour toutes. ► Point de vue moral. Sur le plan moral, le terme « conscience » désigne généralement une faculté de discerner le bien du mal, et de fixer à l'action des normes correspondant à une certaine conception du bien et du mal. Qu'une telle faculté soit innée (Rousseau : « conscience, instinct di­ vin 1 »l ou acquise, cela dépend de la représentation que l'on se fait du statut des valeurs morales mais aussi de l'origine des « évalua­ tions » qui conduisent à valoriser tel acte et à condamner tel autre. Sur ce point, Pascal, Nietzsche.

Spinoza, Rousseau, Freud, Marx, Reich ont développé des thèses très différentes.

renvoyant à des problématiques distinctes.

Des questions devenues classiques pour­ raient alimenter efficacement la réflexion : quelles raisons avons-nous de penser qu'il existe une conscience morale innée 7 Faut-il admet­ tre, avec l'historicité et la relativité culturelle des normes morales, le caractère illusoire de l'idée de conscience morale innée 7 etc.

{corré­ lations : nature et culture, le droit.

la justice). • APPROCHE DU CONCEPT D'INCONSCIENT. Pour alimenter la réflexion sur une notion souvent floue, mal définie, et utilisée sans rigueur, nous nous contenterons de rappeler la théorie freudienne à travers trois points fondamentaux : a) la nécessité de l'hypothèse freudienne; b) la définition de la réalité de l'inconscient ; c) les principaux aspects théoriques du concept d'inconscient. Précisons, avant d'analyser chacun de ces points, que l'inconscient ne peut être défini que différentiellement, c· est-à-dire au sein d'un corpus théorique mettant d'autres concepts en jeu.

L'étiologie (étude génétique) des névroses, la technique des associations libres, la configuration du psychisme, la psychogenèse de la personnalité constituent autant de cadres dans lesquels une telle définition prend sens et valeur.

Ainsi, l'inconscient n'est constitué comme réalité scientifique que par une théorie systématique que nous ne pouvons exposer ici de façon exhaustive, mais dont nous signalons les princi­ paux éléments (pour développer cette approche, on pourra se repor­ ter essentiellement à l'article «Inconscient», dans la Métapsycholo­ gie de Freud, Éditions Gallimard, collection « Idées»). a) la nécessité de l'hypothèse freudienne. Récusant la réduction du sens à l'intention consciente (introspec­ tion).

Freud relève un certain nombre de phénomènes qui ne reçoi­ vent aucun statut dans la psychologie traditionnelle : symptômes, rêves, lapsus, etc.

Il caractérise la conscience comme une > {cf.

Anthropologie). Première approche : la volonté comme faculté spécifique, dont l'efficace propre signale d'emblée /'originalité de l'être humain. Aristote : « Avoir en soi-même le principe de ses actes, c'est · avoir aussi en soi la possibilité de les exécuter ou non ll (Éthique à Nicomaque, 111, 1, § 6).

Faculté spécifique d'être à l'origine d'actions définies, la volonté ne se distinguerait pas du désir ou de l'instinct si elle ne comportait pas cette dimension de conscience réfléchie qui en fait une donnée proprement humaine.

Aristote écrit un peu plus loin : « Ce qui est volontaire semble être ce dont le principe se trouve dans l'agent qui connaît toutes les circonstances particulières de l'action >> {idem, 111, 1, § 20). Une telle définition du volontaire interdit toute conception méca­ niste de la volonté, dont les décisions seraient nécessairement déter­ minées, comme par exemple les mouvements d'une balance en fonc­ tion des poids posés sur les plateaux.

On peut donc dire, à la limite, qu'une action est plus ou moins volontaire selon qu'elle est plus.... »

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