LA CONNAISSANCE DU MONDE VIVANT LES CONCEPTIONS CONTEMPORAINES • Descartes et sa conception La vie n'a aucune originalité dans le...
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LA CONNAISSANCE DU MONDE VIVANT
LES CONCEPTIONS CONTEMPORAINES
• Descartes et sa conception
La vie n'a aucune originalité dans le système cartésien.
Elle est comprise,
intégrée, ne pose pas de grave problème.
En effet, il y a l'étendue, la pensée
et l'union de l'âme et du corps.
Tout cet ensemble s'appelle vivre.
li ne s'agit
donc pas d'un objet métaphysique propre.
Mais depuis, les savants biologistes
ont préféré poser le problème autrement.
lis se réfèrent à la physique, donc
à une forme classique de déterminisme.
Bronschvicg expliquait ainsi la
découverte de Torricelli: « Il a introduit dans la suite des phénomènes
l'antécédent (pression atmosphérique) que l'expérience n'avait pas fourni.
»
Et toute la recherche s'établit en cette linéarité.
Mais Canguilhem notait aussi
que les philosophes allemands avaient privilégié cette science au XIX" et que
les réactions nationalistes françaises avaient suspecté la biologie « comme une
louche excroissance de la science positive, apte à servir les desseins
politiques ou sociaux les moins avouables».
Nos conceptions héritent de ce
climat.
• Une certaine tradition
Qui ne connaît la formule de Leibniz dans la Monadologie: « Chaque portion
de la matière peut être conçue comme un jardin plein de plantes et comme
un étang plein de poissons.
Mais chaque rameau de la plante, chaque membre
de l'animal, chaque goutte de ses humeurs est encore un tel jardin ou un tel
étang.
» La vie créée par l'auteur de la nature est infiniment une machine
sublime en ses moindres parties.
Contre cet enthousiasme, un courant
rationaliste proteste, jugeant que la vie n'existe pas.
Et la démonstration reste
la même.
On envisage un système qu'on peut artificiellement produire et
reconstituer.
Mais tout.
système ne se met à être vivant que si le mouvement
s'y manifeste.
L'impulsibn vitale, la vie est, à la façon de Engels, « un mode
de mouvement de la matière parvenue à un degré convenable de complexité
et d'organisation».
Mais cette conception se fonde sur le courant du XIX", très
préoccupé par les découvertes animales.
L'homme n'est plus le roi de la
création, il se découvre un singe évolué certes, mais un « arrière-petit-neveu
de fa limace».
Donc la vie ne se percevait qu'à travers cette vieille histoire
du passé animal de l'espèce humaine.
• Perspectives actuelles
Sous l'influence de Bergson et de Teilhard de Chardin, les savants prirent
l'habitude de voir le phénomène humain....
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