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La cohésion sociale chez Durkheim

Publié le 26/10/2013

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La cohésion sociale chez E. Durkheim Depuis 2010 en France, un ministère des solidarités et de la cohésion sociale a été crée indépendamment de toute autre préoccupation, en vue de renforcer l'égalité des chances . Aujourd'hui, la cohésion sociale est encore plus que jamais au coeur des débats politiques. Énoncé la première fois en 1893 par Émile Durkheim dans sa thèse de doctorat, De la division du travail social, la cohésion sociale désigne alors l'expression, dans nos sociétés, de la solidarité entre individus, une conscience morale collective selon le sociologue. Assistant aux principaux changements de la fin du XIXe siècle, Durkheim, à travers ses différents ouvrages a toujours mis en avant des recherches visant à faire progresser l'organisation sociale. Ainsi nous allons nous demander comment, au lendemain de ces bouleversements sociaux importants dû à la révolution industrielle Durkheim met à l'esprit des sociétés qu'une forme de solidarité commune est possible. Nous allons tenter de répondre à cette question en suivant trois points. Dans un premier temps, nous essaierons de caractériser ce concept de cohésion social à travers ses fondements, ses fonctions mais aussi ses formes d'expression au sein de l'oeuvre de Durkheim. Ensuite nous nous intéresserons à ce qui peut devenir des obstacles risquant de troubler la cohésion sociale avant de finir par explorer les différents « remèdes « proposé par Durkheim afin de resserrer les liens entre les individus. Considéré comme le père de la sociologie française, Émile Durkheim s'est toujours posé la question du lien social. Cette relation qu'entretiennent les individus entre eux, le fait que des hommes puissent se dire comme faisant partie d'un tout a constamment été au centre de ses préoccupations. Selon lui, ce qui est la source de la solidarité dans une société dite moderne, le fondement de ce lien social, c'est la division du travail social. La division du travail se définit par la distribution des activités au sein d'un travail entre des individus se limitant à des domaines spécifiques à leurs compétences et complémentaires. Pour Durkheim : « Nous sommes ainsi conduits à reconnaître une nouvelle raison qui fait de la division du travail une source de cohésion sociale. Elle ne rend pas seulement les individus solidaires [...] parce qu'elle limite l'activité de chacun mais encore parce qu'elle l'augmente. « Ainsi la division du travail dans le fait qu'elle ferait travailler les employés davantage réuni les individus par la pénibilité qu'ils connaissent tous. Les activités sont complémentaires et nécessitent de s'entretenir avec les autres mais ils se réunissent également par leur fatigue commune engendrée par plus d'activité. Pour Durkheim, la division du travail ne tient pas seulement à un principe économique mais serait un...
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« Pour Durkheim, la division du travail ne tient pas seulement à un principe économique mais serait un phénomène biologique régit par les lois de la nature.

Il compare de ce fait la division du travail social à l’organisation biologique du corps humain s’organisant autour d’éléments interdépendants et indispensables au bon fonctionnement de l’ensemble.

Seulement ce n’est pas une loi naturelle mais une loi morale qui devrait encadrer la division du travail d’après Durkheim.

Le lien social crée pourrait s’appeler lien moral puisque ce besoin d’équilibre (présent dans le lien social), ce désir d’un ordre social parfait révélerait un caractère moral.

Cette division du travail produit un sentiment de solidarité et devient donc constitutif de la cohésion sociale. Mais cette cohésion sociale an tant que produit de la division du travail chère à Durkheim ne se retrouve pas seulement dans un contexte professionnel.

En effet, la même forme de cohésion se retrouve dans un domaine bien plus privé car selon le sociologue « c’est la division du travail sexuel qui est la source de la solidarité conjugale ».

Ainsi, la répartition par sexe des tâches au sein d’un couple serait à la base de la bonne entente conjugale consolidant cette relation sociale déjà forte.

Ce serait parce que chacun des conjoints vaquent à ses activités, complémentaires dans le sens où les activités de l’homme et de la femme (dans le cadre d’une famille nucléaire) se rejoignent, que le couple voire la famille entière, s’accorde et s’entraide.

La cohésion sociale chez Durkheim aurait donc plusieurs aspects mais serait, à chaque fois, causée par une division du travail, de même que tous les éléments de la nature s’organisent dans une dépendance réciproque, condition nécessaire pour former une unité qui fonctionne, une cohésion. Dans son ouvrage De la division du travail social , Durkheim y distingue deux types de solidarités sociales : la solidarité mécanique et la solidarité organique. Dans la première, visible dans les sociétés dites « primitives », les membres de la société possède une conscience commune, les individus y sont similaires dans le sens où des croyances et des valeurs communes les lient.

Les individus exécutent les tâches de manière collective.

En droit, on parle de « droit répressif », celui qui transgresse une règle est très sévèrement punit.

Cette forte autorité ne fait que resserrer le lien social entre les membres de cette société.

La solidarité y est mécanique, l’action est déterminée par les traditions et les coutumes ainsi que par le groupe social auquel l’individu appartient. Dans la seconde solidarité, manifeste dans nos sociétés modernes, la conscience collective y est faible.

Les individus ne partagent pas les mêmes valeurs et la solidarité naît de la distinction des rôles présente partout.

Les contraintes sociales sont faibles, chacun devient autonome.

L’individu se fait sa propre opinion sur des valeurs autrefois communes (la religion entre autres).

Le droit est restitutif.

Si un individu enfreint une règle, il est presque seul concerné par l’affaire.

Cela ne met plus toute la population en danger, ou seulement son groupe d’appartenance et dans ce sens le droit vise à réparer l’erreur, à remettre les choses en ordre.

La solidarité y est organique et, une fois de plus, Durkheim tire ce nom de la loi naturelle selon laquelle tous les organes d’un être vivant sont différents mais sont tous inhérents au corps.

L’ individu tient une place essentielle au sein de cette société où il agit, poussé par son intérêt personnel à. »

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