La cohésion sociale chez Durkheim
Publié le 26/10/2013
Extrait du document
«
Pour Durkheim, la division du travail ne tient pas seulement à un principe
économique mais serait un phénomène biologique régit par les lois de la nature.
Il compare de ce fait la division du travail social à l’organisation biologique du
corps humain s’organisant autour d’éléments interdépendants et indispensables
au bon fonctionnement de l’ensemble.
Seulement ce n’est pas une loi naturelle
mais une loi morale qui devrait encadrer la division du travail d’après Durkheim.
Le lien social crée pourrait s’appeler lien moral puisque ce besoin d’équilibre
(présent dans le lien social), ce désir d’un ordre social parfait révélerait un
caractère moral.
Cette division du travail produit un sentiment de solidarité et
devient donc constitutif de la cohésion sociale.
Mais cette cohésion sociale an tant que produit de la division du travail chère
à Durkheim ne se retrouve pas seulement dans un contexte professionnel.
En
effet, la même forme de cohésion se retrouve dans un domaine bien plus privé
car selon le sociologue « c’est la division du travail sexuel qui est la source de la
solidarité conjugale ».
Ainsi, la répartition par sexe des tâches au sein d’un
couple serait à la base de la bonne entente conjugale consolidant cette relation
sociale déjà forte.
Ce serait parce que chacun des conjoints vaquent à ses
activités, complémentaires dans le sens où les activités de l’homme et de la
femme (dans le cadre d’une famille nucléaire) se rejoignent, que le couple voire
la famille entière, s’accorde et s’entraide.
La cohésion sociale chez Durkheim aurait donc plusieurs aspects mais serait, à
chaque fois, causée par une division du travail, de même que tous les éléments
de la nature s’organisent dans une dépendance réciproque, condition nécessaire
pour former une unité qui fonctionne, une cohésion.
Dans son ouvrage De la division du travail social , Durkheim y distingue deux
types de solidarités sociales : la solidarité mécanique et la solidarité organique.
Dans la première, visible dans les sociétés dites « primitives », les membres de
la société possède une conscience commune, les individus y sont similaires
dans le sens où des croyances et des valeurs communes les lient.
Les individus
exécutent les tâches de manière collective.
En droit, on parle de « droit
répressif », celui qui transgresse une règle est très sévèrement punit.
Cette forte
autorité ne fait que resserrer le lien social entre les membres de cette société.
La
solidarité y est mécanique, l’action est déterminée par les traditions et les
coutumes ainsi que par le groupe social auquel l’individu appartient.
Dans la seconde solidarité, manifeste dans nos sociétés modernes, la
conscience collective y est faible.
Les individus ne partagent pas les mêmes
valeurs et la solidarité naît de la distinction des rôles présente partout.
Les
contraintes sociales sont faibles, chacun devient autonome.
L’individu se fait sa
propre opinion sur des valeurs autrefois communes (la religion entre autres).
Le
droit est restitutif.
Si un individu enfreint une règle, il est presque seul concerné
par l’affaire.
Cela ne met plus toute la population en danger, ou seulement son
groupe d’appartenance et dans ce sens le droit vise à réparer l’erreur, à remettre
les choses en ordre.
La solidarité y est organique et, une fois de plus, Durkheim
tire ce nom de la loi naturelle selon laquelle tous les organes d’un être vivant
sont différents mais sont tous inhérents au corps.
L’ individu tient une place
essentielle au sein de cette société où il agit, poussé par son intérêt personnel à.
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