Kénya (2000-2001): Une population livrée à elle-même Les élections générales prévues pour décembre 2002 étaient déjà au cœur de la...
Extrait du document
«
Kénya (2000-2001): Une population livrée à elle-même
Les élections générales prévues pour décembre 2002 étaient déjà au cœur de la
vie politique et sociale kényane en 2000-2001.
En théorie, le président sortant
Daniel Arap Moi ne pouvait pas se représenter, mais l'élite gouvernementale a
commencé à préparer l'opinion publique à une révision constitutionnelle
contournant cet obstacle.
Une équipe présentée comme indépendante et dirigée par
le professeur Yash Pal Ghai a été mise en place pour proposer au Parlement des
modifications constitutionnelles.
Après de longues négociations, le groupe
Ufungamano, réunissant l'opposition et des représentants de la société civile
(essentiellement religieuse) pour exiger un changement de Constitution, a
accepté de s'associer à l'entreprise de Y.
P.
Ghai en mars 2001.
Toujours dans la perspective des prochaines échéances électorales, le parti
majoritaire, la KANU (Union nationale du Kénya, au pouvoir), a exclu ceux de ses
leaders susceptibles de faire de l'ombre au président (Simeon Nyachae et ses
proches).
Parallèlement, l'élite au pouvoir tentait de consolider le
rapprochement avec le NDP (Parti démocratique national) qui détient l'essentiel
du vote luo (ethnie importante de l'ouest du pays).
Pendant ce temps,
l'opposition cherchait à faire connaître ses positions, mais ses meetings
étaient systématiquement interdits, la police n'hésitant pas à procéder à des
interventions musclées.
Plus que jamais, l'administration est apparue mise au pas.
Le "patron" de la
fonction publique, le Dr Richard Leakey, et son équipe (couramment appelée la
"Dream Team") ont été contraints à la démission, deux mois avant la fin de leur
contrat.
Alors qu'ils avaient été nommés en 1999 sous la pression du FMI et de
la Banque mondiale, leur politique de réduction des effectifs des agents de
l'État n'a pas suffi à faire revenir l'aide internationale.
En effet, le
Parlement a remis en cause la libéralisation de l'économie en imposant....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓