Kénya (1994-1995) L'hémorragie de parlementaires de l'opposition rejoignant les forces de la majorité ne s'est toujours pas tarie: cinq d'entre...
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Kénya (1994-1995)
L'hémorragie de parlementaires de l'opposition rejoignant les forces de la
majorité ne s'est toujours pas tarie: cinq d'entre eux ont rallié la KANU (Union
nationale africaine du Kénya), l'ancien parti unique.
Le parti dominant, qui n'a
cessé de consolider son pouvoir, pouvait donc jouir d'une confortable majorité
au Parlement, ce qui a permis à certains députés de proposer une réforme
constitutionnelle accordant davantage de pouvoirs aux régions.
Jusque-là, le
gouvernement n'a pas donné suite à ces projets, l'élite en place étant assurée
de rester à la tête de l'État et du Parlement pour une longue période.
L'opposition s'est, en effet, révélée toujours aussi divisée.
Ford (Forum pour
la restauration de la démocratie)-Asili n'a pas mis fin à sa guerre des chefs et
Ford-Kénya, qui s'est donné en janvier 1994 un nouveau président par intérim,
Michael Kijana Wamalwa, a manifesté des difficultés à sauvegarder son unité.
En
effet, le premier vice-président du parti, Paul Muite, a fondé le 5 septembre
1994 une nouvelle organisation, le Mwangaza Trust, dont le projet très vague est
de travailler avec les partis politiques et les ONG (organisations non
gouvernementales) à la mise en place d'un nouvel ordre constitutionnel.
Les gesticulations des leaders de l'opposition cachaient, en fait, mal leurs
difficultés à agir, notamment parce que la presse a eu de plus en plus de mal à
sauvegarder sa liberté de manoeuvre, le pouvoir arrêtant ou expulsant les
journalistes les plus volontaires.
En dépit de la grève des universitaires et
des médecins du secteur public à l'automne 1994, les syndicats ont hésité à
s'exprimer et les organisations chrétiennes, qui ont joué un rôle important....
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