Jules Laforgue (1860-1887), Les Complaintes, « Complainte d'un autre dimanche » C'était un très au vent d'octobre paysage, Que découpe,...
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Jules Laforgue (1860-1887), Les Complaintes, « Complainte d'un autre dimanche
»
C'était un très au vent d'octobre paysage,
Que découpe, aujourd'hui dimanche, la fenêtre,
Avec sa jalousie en travers, hors d'usage,
Où sèche, depuis quand ! une paire de guêtres
Tachant de deux mals blancs ce glabre paysage.
Un couchant mal bâti suppurant du livide ;
Le coin d'une buanderie aux tulles sales ;
En plein, le Val-de-Grâce, comme un qui préside ;
Cinq arbres en proie à de mesquines rafales
Qui marbrent ce ciel cru de bandages livides.
Puis les squelettes des glycines aux ficelles,
En proie à des rafales encor plus mesquines !
Ô lendemains de noce ! ô bribes de dentelles !
Montrent-elles assez la corde, ces glycines
Recroquevillant leur agonie aux ficelles !
Ah ! qu'est-ce que je fais, ici, dans cette chambre !
Des vers.
Et puis, après ? ô sordide limace !
Quoi ! la vie est unique, et toi, sous ce scaphandre,
Tu te racontes sans fin, et tu te ressasses !
Seras-tu donc toujours un qui garde la chambre ?
Ce fut un bien au vent d'octobre paysage…
Jules Laforgue (1860-1887), Les Complaintes, « Complainte d'un autre dimanche
»
C'était un très au vent d'octobre paysage,
Que découpe, aujourd'hui dimanche, la fenêtre,
Avec sa jalousie en travers, hors d'usage,
Où sèche, depuis quand ! une paire de guêtres
Tachant de deux mals blancs ce glabre paysage.
Un couchant mal bâti suppurant du livide ;
Le coin d'une buanderie aux tulles sales ;
En plein, le Val-de-Grâce, comme un qui préside ;
Cinq arbres en proie à de mesquines rafales
Qui marbrent ce ciel cru de bandages livides.
Puis les squelettes des glycines aux ficelles,
En proie à des rafales encor plus mesquines !
Ô lendemains de noce ! ô bribes de dentelles !
Montrent-elles assez la corde, ces glycines
Recroquevillant leur agonie aux ficelles !
Ah ! qu'est-ce que je fais, ici, dans cette chambre !
Des vers.
Et puis, après ? ô sordide limace !
Quoi ! la vie est unique, et toi, sous ce scaphandre,
Tu te racontes sans fin, et tu te ressasses !
Seras-tu donc toujours un qui garde la chambre ?
Ce fut un bien au vent d'octobre paysage…
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- Poème écrit en alexandrins.
- 4 quintiles (strophes de 5 vers) et un vers seul.
- Rimes croisées du type ab ab a.
ex « chambre ; limace ; scaphandre ; ressasses ;
chambre ».
- Complainte > lyrisme et tragique.
Effets de refrains dans le poème.
Cf.
à la fin des vers du début et de la fin de chaque
quintil, le dernier mot qui est identique.
L’étude du poème se fera de strophe par strophe.
I- Peinture et spleen
A- Strophe....
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