Jordanie (1999-2000): Début de règne en demi-teinte La première année de règne d'Abdallah II, après le décès du roi Hussein...
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Jordanie (1999-2000): Début de règne en demi-teinte
La première année de règne d'Abdallah II, après le décès du roi Hussein le 7
février 1999, aura confirmé l'étroitesse des marges de manœuvre du royaume
hachémite, à l'intérieur comme à l'extérieur de ses frontières.
Certes, mal
connu de ses sujets, le jeune monarque a su imposer son style direct de
militaire, pour dénoncer, par exemple, les lacunes des services publics.
À
l'échelle régionale, le fils aîné de Hussein semblait vouloir incarner une
nouvelle génération de dirigeants arabes.
Les bonnes relations qu'il entretenait
avec Bachar el-Assad avant même que ce dernier n'accède à la présidence
syrienne, en juillet 2000, ont du reste couronné le net rapprochement
syro-jordanien opéré à partir du printemps 1999.
Outre la coopération avec Damas (dans le domaine hydraulique, notamment),
Abdallah a tenté de renforcer les liens avec Riyad et Koweït.
Mais la rancune
née des prises de position d'Amman durant la guerre du Golfe (1991) et une
conjoncture moins florissante que jadis ont expliqué les réticences des
pétromonarchies à matérialiser certaines aides ou à recourir de nouveau à la
main-d'œuvre jordanienne.
Homme clé du rapprochement avec le Golfe, l'ancien
Premier ministre Abdelkarim Kabariti a dû quitter ses fonctions de chef de la
Cour royale en janvier 2000, après des mois de rivalités incessantes avec le
chef en titre du gouvernement.
Malgré une volonté affichée de libéraliser les médias, notamment, les réformes
se sont heurtées à des pesanteurs internes (corruption, tribalisme, un certain
traditionalisme illustré par les "crimes d'honneur").
Les jeux politiciens ne
passionnaient guère une opinion préoccupée par la persistance de la crise
économique, le chômage et l'inflation.
La privatisation, condition sine qua non
du renouvellement des aides du FMI et des pays occidentaux, s'est accélérée.
Les
pays occidentaux demeuraient, avec la Turquie, voire avec Israël (sur le plan
stratégique), les partenaires privilégiés du pays, l'assistance américaine
n'empêchant pas les échanges avec l'Irak.
Enfin, si la maison royale a mis entre parenthèses ses propres dissensions,
c'est le devenir....
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