IUFM de Poitiers: Français - Mathématiques (annales corrigées)
Publié le 20/08/2014
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« Qui parle d'offenser grand-mère 11i grand-père ? «,
répond Martine, servante (le mot est bien entendu féminisable
!), à la femme savante qui l'accuse d'offenser la
grammaire. On voudrait envoyer promener de la sorte les
pédants d'aujourd'hui qui ne sont plus les pathétiques et
prophétiques bas-bleus de Molière, mais les fils podagres
du bonhomme Chrysale et de Trissotin réconciliés. C'est
un très vieux monde qu ·ils traînent derrière eux, où les
rôles publics, la légitimité, l'exercice rationnel du pouvoir
étaient affaire d'bommes. C'est certes à ce monde-là que
les mots de la langue ont été ajustés, c'est pour lui qu'eUe
a forgé ses outils. Mais cela ne la condamne pas à demeurer
sa vassale, une fois ce monde devenu caduc. Encore
moins à lui servir de rempart contre 1' irruption du nouveau.
Plusieurs générations d'hommes et de femmes, encore
jeunes parfois, tiennent - au double sens du terme - à des
1 - (2 points) Le terme « bas-bleu « (paragraphe
6) désigne :
A: une femme soumise à son mari,
B : une femme qui a des prétentions
1 i ttéraires,
C : une anglaise rrùlitante qui réclamait
le droit de vote,
D : une femme qui portait des bas bleus
comme symbole de son émancipation,
E : une bourgeoise quj tient salon au
xvn· siècle.
2 - (2 points) « La bête immonde « (paragraphe
2) est une :
A: expression célèbre tirée d'un sermon
de Bossuet pour désigner Satan,
B : métaphore du péché dans la Bible,
C : expression utilisée par B. Brecht dans
une de ses pièces pour qualifier le nazisme,
D : expression qui fait allusion à la« bête
du Gévaudan «,
E : expression qui désigne la peste brune.
3 - (2 points) Le mot « vassal « (paragraphe
6) peut désigner :
A : un bourgeois,
B : un noble par rapport au roi de France,
C : un paysan,
rapports sociaux de sexe obsolètes, où l'inscription dans la
cité se déclinait au masculin. Ceux qui conservent l'essentiel
du pouvoir intellectuel et de la dignité académique
o ·ont souvent, dans leur vie professionnelle, croisé et
toléré les femmes que sous les formes rassurantes de la
disciple fascinée, de la collaboratrice zélée, de la secrétaire
dévouée, de l'épouse-patiente-sans-qui-ce-livre-n'aurait-
pu-voir-le-jour .... ou bien de la femme sans sexe, vestale
ou femme à barbe, ayant donné des gages de sa capacité
à se conduire comme un de leurs pairs. Que ce.~
bommes, que les femmes qui les miment en appelleot à la
grammaire pour repousser le scandale d'une nouveauté qui
les dépasse, c'est le signe qu'ils n'ont plus rien à dire sur
le sens d'un monde dont ils portent déjà le deuil.
Elisabeth G. Sledziewski est maftresse de conférences
en science politique à l'université Robert-Schumann de
Strasbourg.
(Elisabeth G. Sledziewslci, Le Monde, 2 septembre 1998.)
D : un chevalier par rapport à son suzerain,
E : un subordonné par rapport à son chef.
4- (2 points) Le mot « vestale« (paragraphe
7) désigne:
A : une divinité grecque,
B : une prêtresse chargée de l'entretien
du feu sacré à Rome,
C: une femme d'une parfaite chasteté,
D : une héroïne antique enterrée vivante,
E : un personnage de la mythologie
gréco-romaine.
5- (2 points) « Parler Banania « (paragraphe
2) est une expression qui renvoie à :
A : un dialecte africain,
B : un défaut de prononciation,
C : une forme de créole,
D : un slogan publicitaire,
E : un argot utilisé dans les banlieues.
6- (2 points) « Qui parle d'offenser grandmère
ni grand-père ? « (paragraphe 6). Cette
citation est :
A: le titre d'une pièce de Feydeau,
B : une réplique d'un valet dans une
pièce de Labiche,
C: une réplique d'une servante dans Les
Précieuses ridicules de Molière,
D : une réplique de César dans une pièce
de Pagnol,
E : une réplique d'une servante dans Les
Femmes savantes de Molière.
7 - (2 points) Parmi les titres suivants, quels
sont ceux qui ne désignent pas une comédie
de Molière?
A : Agnès et Arnolphe,
B : la Mère coupable,
C : les Pédantes ridicules,
D: l'École des femmes,
E : Angélique et G. Dandin.
8- (2 points) Diriez-vous plutôt que l'auteur :
A : regrette la déperdition du beau langage,
B : critique l'excessive féminisation des
noms,
C : accuse l'Académie de bloquer une
évolution de la langue portant sur la
féminisation des noms de fonction,
D : ne fait que tourner en dérision les
vieux mâles fatigués,
E : brosse un historique du rapport entre
les sexes.
9 - (2 points) L'article d'Elisabeth G.
Sledziewski est :
A : un pamphlet,
B : un essai,
C : un témoignage,
D : une analyse sociologique,
E : un compte rendu.
10 - (2 points) Comment qualifierez-vous le
ton de ce texte ?
A : amusant,
B : dramatique,
C : satirique,
D: comique,
E: ironique.
11 - (2 points) La reprise fréquente du syntagme
: « une grammaire « (paragraphe 5) à
des fms d' insistance relève :
A : de la métaphore,
ANNALES' IUFM dE Poiri ERS
B : de l' anaphore,
C : de la métonymie,
D : de la comparaison,
E : du chiasme.
«
modés d'" assistante », d'" étudiante », de " monitrice », femmes notoirement faibles que l'Université a, sans débat grammatical majeur, dispensées de se nommer au ma~ culin!
« Qui parle d'offenser grand-mère 11i grand-père ? », répond Martine, servante (le mot est bien entendu fémini sable !), à la femme savante qui l'accuse d'offenser la grammaire.
On voudrait envoyer promener de la sorte les pédants d'aujourd'hui qui ne sont plus les pathétiques et prophétiques bas-bleus de Molière , mais les fils podagres
du bonhomme Chrysale et de Trissotin réconciliés.
C'est un très vieux monde qu ·ils traînent derrière eux, où les
rôles publics, la légitimité, l'exercice rationnel du pouvoir
étaient affaire d'bommes.
C'est certes à ce monde-là que
les mots de la langue ont été ajustés, c'est pour lui qu'eUe a forgé ses outils.
Mais cela ne la condamne pas à demeu rer sa vassale, une fois ce monde devenu caduc.
Encore
moins à lui servir de rempart contre 1' irruption du nou veau.
Plusieurs générations d'hommes
et de femmes, encore
jeunes parfois, tiennent - au double sens du terme - à des
1 - (2 points) Le terme « bas-bleu » (para
graphe 6) désigne :
A: une femme soumise à son mari,
B : une femme qui a des prétentions
1 i ttéraires,
C : une anglaise
rrùlitante qui réclamait
le droit
de vote,
D : une femme qui portait des bas bleus
comme symbole
de son émancipatio n,
E : une bourgeoise quj tient salon au
xvn· siècle.
2 - (2 points) « La bête immonde » (para
graphe 2) est une :
A: expression célèbre tirée d'un sermon
de Bossue t pour désigner Satan,
B : métaphore
du péché dans la Bible,
C : expression utilisée par
B.
Brecht dans
une
de ses pièces pour qualifier le nazisme,
D : expression qui fait allusion
à la« bête
du Gévaudan »,
E : expression qui désigne la peste brune.
3 -(2 points)
Le mot « vassal » (paragraphe
6) peut désigner :
A : un bourgeois,
B : un noble par rapport au roi
de France,
C : un pay san,
rapports sociaux de sexe obsolètes, où l'inscription dans la
cité se déclinait au masculin.
Ceux qui conservent l'essen tiel du pouvoir intellectuel et de la dignité académique o ·ont souvent, dans leur vie professionnelle, croisé et toléré les femmes que so us les formes rassurantes de la
disciple fascinée, de la collaboratrice zélée, de la secrétai re dévouée, de l'épouse-patiente-sans-qui-ce-livre-n'au
rait-pu-voir-le-jour ....
ou bien de la femme sans sexe, ves tale ou femme à barbe, ayant donné des gages de sa capa cité à se conduire comme un de leurs pairs.
Que ce.~ bommes, que les femmes qui les miment en appelleot à la grammaire pour repousser le scandale d'une nouveauté qui
les dépasse, c'est le signe qu'ils n'ont plus rien à dire sur le sens d'un monde dont ils portent déjà le deuil.
Elisabeth G.
Sledziewski est maftresse de conférences en science politique à l'université Robert-Schumann de Strasbourg.
(Elisabeth G.
Sledziewslci, Le Monde, 2 septembre 1998.)
D : un chevalier par rapport à son suzerain,
E : un subordonné par rapport
à son chef.
4- (2 points) Le mot « vestale» (paragra phe
7) désigne:
A : une divinité grecque,
B : une prêtresse chargée
de l'entretien
du feu sacré à Rome ,
C: une femme d'une parfaite chasteté,
D : une héroïne antique enterrée vivante,
E : un personnage
de la mythologie
gréco-romaine.
5- (2 points) « Parler Banania » (paragraphe
2) est une expression qui renvoie
à :
A : un dialecte africain,
B :
un défaut de prononciation,
C : une forme
de créole ,
D :
un slogan publicitaire,
E :
un argot utili sé dans les banlieues.
6- (2 points) « Qui parle d'offenser grand
mère ni grand-père ? » (paragraphe 6).
Cette
citation
est :
A: le titre d'une pièce de Feydeau,
B : une réplique
d'un valet dans une
pièce
de Labi che,
C: une réplique d'une servante dans Les.
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