IUFM dE CLERMONT-FERRAND : Français - Mathématiques
Publié le 20/08/2014
Extrait du document
16- L' idée plaît, et chacun chante.
Son tour venu, le père de la mariée cherche en
sa tête de vieux couplets qu'il fredonnait
autrefois, et peu à peu, il les retrouve.
lls font rire, on applaudit ; il continue, entonne
le dernier; puis, lorsqu'il a fmi, son voisin
le magistrat lui demande : « Où diable avezvous
trouvé cette chanson-là ? J'en connais
les derniers vers. ll me semble même qu'ils
sont liés à quelque grave circonstance de ma
vie, mais je ne sais plus au juste ; je perds un
peu la mémoire. «
Et le lendemain, les nouveaux mariés partent
pour leur voyage nuptial.
Cependant, l'obsession des souvenirs indécis,
cette démangeaison de retrouver une chose
qui vous échappe sans cesse, harcelait le père
du jeune homme. n fredonnait sans repos le
refrain qu'avait chanté son ami, et ne retrouvait
toujours pas d'où lui venaient ces vers
qu 'il sentait pourtant gravés depuis longtemps
en sa tête, comme s'il avait eu un intérêt
sérieux à ne point les oublier.
le
17- Au bout de ces deux années de désespoir,
il épousa la fiancée de son frère.
Cependant, on n'avait pas trouvé le meurtrier.
Aucune trace certaine n'existait ; et le seul
objet révélateur était un morceau de papier
presque brûlé, noir de poudre, ayant servi de
bourre au fusil de l'assassin. Sur ce lambeau
de papier, quelques vers étaient imprimés, la
fm d'une chanson, sans doute, mais on ne put
découvrir le livre dont cette feuille était
arrachée.
On soupçonna du meurtre un braconnier mal
noté. li fut poursuivi, emprisonné, interrogé,
harcelé, mais il n'avoua pas, et on l'acquitta,
faute de preuves.
18 - Deux ans encore se passent. Et voilà
qu'un jour, en feuilletant de vieux papiers, il
retrouve, copiés par lui, ces rimes qu' il a tant
cherchées.
C'étaient les vers restés lisibles sur la bourre
de fusil dont on s'était autrefois servi pour le
meurtre.
Alors il recommence tout seul l'enquête. li
interroge avec astuce, fouille dans les
meubles de son ami, tant et si bien qu' il
retrouve le livre dont la feuille avait été
arrachée.
C'est en ce coeur de père que se passe maintenant
le drame. Son fils est le gendre de celui
qu'il soupçonne si violemment; mais, si celui
qu'il soupçonne est coupable, il a tué son
frère pour lui voler sa fiancée ! Est-il un crime
plus monstrueux !
Le magistrat l'emporte sur le père. Le procès
recommence. L' assassin véritable est, en
effet, le frère. On le condamne.
le
19 - Telle est l'exposition de ce drame. On
croirait lire un horrible roman d' aventures.
Tout y est: l'amour des deux frères, la jalousie
de l'un, la mort du préféré, le crime au
coin d'un bois, la justice dépistée, le prévenu
acquitté, et le fil léger resté aux mains des
juges, ce bout de papier noir de poudre.
Et, maintenant, vingt ans s'écoulent. Le cadet,
marié, est heureux, riche et considéré ; il a
trois filles. Une d'elles va se marier à son
tour. Elle épouse le flls d'un ancien magistrat,
un de ceux qui siégeaient autrefois lors de
l'assassinat du frère aîné.
Et voilà que le mariage a lieu, un grand mariage
de campagne, une noce. Les deux pères se
serrent les mains, les jeunes gens sont heureux.
On dîne dans la longue salle du château ; on
boit, on plaisante, on rit, et, le dessert venu,
quelqu'un propose de chanter des chansons,
comme on faisait au temps ancien.
20 - Dans une propriété de campagne, miferme
et mi-château, vivait une famille possédant
une fille courtisée par deux jeunes gens,
les deux frères.
lis appartenaient à une ancienne et bonne maison,
et vivaient ensemble en une propriété
voisine.
L'aîné fut préféré. Et le cadet, dont un amour
tumultueux bouleversait le coeur, devint
sombre, rêveur, errant. Il sortait des jours
entiers ou bien s'enfermait en sa chambre, et
lisait ou méditait.
Plus l'heure du mariage avançait, plus il devenait
ombrageux.
Une semaine environ avant la date fixée, le
fiancé, qui revenait un soir de sa visite quotidienne
à la jeune fille, reçut un coup de fusil
à bout portant, au coin d'un bois. Des paysans,
qui le trouvèrent au jour levant, rapportèrent
le corps à son logis. Son frère s' abîma
dans un désespoir fougueux qui dura deux
ans. On crut même qu 'il se ferait prêtre ou se
tuerait.
1- Parmi les affirmations suivantes, désignez
celle(s) qui est (sont) compatible(s) avec le
propos de l'auteur du texte :
A: au cours d'une année, on voit revenir
les mêmes thèmes d'information,
B : la paresse des journalistes se dissimule
sous le prétexte du commerce,
C : la presse est obligée de suivre le
mouvement dans le choix de ses sujets,
D : l'embrigadement des esprits est
inévitable,
E : les tics de langage du monde de la
communication sont ridicules.
2 - Voici une série de mots tirés du texte ;
désignez un ou des éventuels intrus :
A : la presse,
B : les rédactions,
C : les journalistes,
D : un organe,
E : les publicités.
3 - Pour remplacer le mot « invocation « tiré
du texte, voici une série de propositions.
Désignez le ou les substituts possibles, s'il en
existe dans ces propositions :
A : la mention,
B : le souvenir,
C : la conjuration,
D : la dénonciation,
E : la désignation.
4- Laquelle (lesquelles) de ces formules du
texte comporte(nt) la trace de la subjectivité
de l'auteur?
A : les techniciens du faire-savoir,
B : les manipulateurs patentés,
C : l'excuse immature,
D : l'embarras comique des interviewers,
E : il y a eu Clovis et Tapie.
5- Pour l'expression « on ne dira jamais assez
« tirée du texte, sélectionnez parmi les propositions
suivantes celle(s) qui pourrai(en)t en
constituer un ou des équivalents satisfaisants,
s'il y en a:
A : on parlera toujours trop,
B : on sera toujours en dessous de la réalité,
C : on n'en dit pas toujours assez,
D : on ne dénoncera jamais autant qu'il
faudrait,
E : on devrait en parler davantage.
6 - Dans les cinq emplois de on dans les
expressions suivantes, désignez celui ou ceux,
s'il y en a, qui n'impliquent pas la présence de
l'auteur du texte :
A : on a récemment entendu un PDG,
B : on peut parier que les mêmes thèmes,
C : on ne dira jamais assez,
D : on voit des colloques d'apparence scientifique,
E : on n'a jamais relaté autant de violences
pédophiliques.
MAÎTRISE DE LA LANGUE :
ORTHOGRAPHE
Voici un texte comportant des erreurs, vous
allez trouver pour les termes relevés des propositions
de modification. Désignez celles qui
vous semblent nécessaires et convenables,
lorsqu' il y en a:
Bien qu 'il vaille mieux se placer sous les auspices
de personnes moins viles afin d'éviter
toutes suspicions, nul ne peut soutenir
qu 'elles se soit accordées des rémunérations
pécuniaires, quelque soient leurs torts.
«
1- Parmi les affirmations suivantes, désignez
celle(s) qui est (sont) compatible(s) avec le
propos de l'auteur
du texte :
A: au cours d'une année, on voit revenir
les mêmes thèmes d'information ,
B : la paresse des journalistes se dissi
mule sous
le prétexte du commerce,
C : la presse est obligée de suivre le
mouvement dans le choix de ses sujets,
D : l'embrigadement des esprits est
inévitable ,
E : les tics de langage
du monde de la
communication sont ridicules.
2 - Voici une série de mots tirés du texte ;
désignez
un ou des éventuels intrus :
A : la presse,
B : les rédactions,
C : les journalistes,
D :
un organe,
E : les publicités.
3 -
Pour remplacer le mot « invocation » tiré
du texte, voici une série de propositions .
Désignez le ou les substituts possibles, s'il en
existe dans ces propositions :
A : la mention ,
B : le souvenir,
C : la conjuration,
D : la dénonciation ,
E : la désignation.
4- Laquelle (lesquelles) de ces formules du
texte comporte(nt) la trace de la subjectivité
de
l'auteur?
A : les techniciens du faire-savoir,
B : les manipulateurs patentés,
C : l'excuse immature,
D : l'embarras comique des interviewers,
E : il
y a eu Clovis et Tapie.
5- Pour l'expression « on ne dira jamais assez
» tirée du texte, sélectionnez parmi les propo
sitions suivantes celle(s) qui pourrai(en)t en
constituer
un ou des équivalents satisfaisants,
s'il y en a:
A : on parlera toujours trop,
B : on sera toujours
en dessous de la réalité, C :
on n'en dit pas toujours assez,
D : on ne dénoncera jamais autant qu'il
faudrait,
E : on devrait en parler davantage .
6 - Dans les cinq emplois de on dans les
expressions suivantes, désignez celui ou ceux,
s'il
y en a, qui n'impliquent pas la présence de
l'auteur
du texte :
A :
on a récemment entendu un PDG,
B : on peut parier que les mêmes thèmes,
C : on ne dira jamais assez,
D :
on voit des colloques d'apparence scien
tifique,
E : on
n'a jamais relaté autant de vio
lences pédophiliques.
MAÎTRISE DE LA LANGUE :
ORTHOGRAPHE
Voici un texte comportant des erreurs , vous
allez trouver pour les termes relevés des pro
positions de modification.
Désignez celles qui
vous semblent nécessaires et convenables,
lorsqu '
il y en a:
Bien qu'il vaille mieux se placer sous les aus
pices
de personnes moins viles afin d'éviter
toutes suspicions, nul ne peut soutenir
qu 'elles se soit accordées des rémunérations
pécuniaires , quelque soient leurs torts.
7- Bien qu'il vaille:
A : bien qu'il vale,
B : bien qu'il vaille,
C : bien qu'il veuille,
D : bien qu'il faille,
E
:malgré qu'il vaut.
8 - Toutes suspicions :
A : toutes suspiscions,
B : toute suspicion,
C : toute suspition,
D : toutes suspissions,
E : tout suspiction.
9- Qu'elles se soit accordées:
A : quelles se soit accordées,
B
:qu'elle se soit accordé,.
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