Introduction Les philosophes du XVIIIe siècle ont tous débattu de pédagogie. L'avènement d'idées nouvelles et les progrès de la science...
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Introduction
Les philosophes du XVIIIe siècle ont tous débattu de pédagogie.
L'avènement d'idées
nouvelles et les progrès de la science ont posé le problème de la transmission de ces
savoirs.
Face à une inculture quasi générale, il fallait trouver le moyen d'éveiller l'intérêt
des masses.
Pour sa part, Rousseau estimait qu'un minimum d'instruction était
nécessaire au développement de la curiosité.
Il écrivait : « On n'est curieux qu'à
proportion qu'on est instruit.
» A notre époque où le débat pédagogique est tout aussi
vif, la question reste d'actualité.
Même si on n'est curieux que de ce qu'on ne sait pas, c'est bien ce que l'on sait qui nous
pousse à en savoir davantage.
Première partie: on n'est curieux que de ce qu'on ne sait pas
Le mot curiosité est étymologiquement de la même famille que le mot latin « cura » qui
veut dire « recherche, soin, souci ».
On comprend mieux ainsi le sens de ce terme: la
curiosité est cette faculté naturelle à l'homme qui l'incite à vouloir acquérir une
connaissance dont il ressent brusquement le manque.
C'est elle qui pousse les enfants à
poser leurs questions incessantes.
Mais la curiosité a aussi un sens plus intellectuel.
A l'origine de la philosophie, il y a l'«
étonnement », disaient les penseurs de l'Antiquité.
Le vrai philosophe est alors celui qui
ne cesse de s'étonner, c'est-à-dire de poser des questions à lui-même et au monde.
Il semble donc que l'ignorance soit le premier moteur de la curiosité.
En effet, l'ignorance
a pour l'homme un caractère inacceptable.
Les cosmogonies des peuples antiques ou
primitifs ne procèdent pas d'un mouvement essentiellement différent de celui qui pousse
le chercheur scientifique d'aujourd'hui: il s'agit toujours d'expliquer le monde, son origine
et son fonctionnement.
De même, si nous nous rendons à une exposition par curiosité, ce
n'est pas pour voir des objets que nous connaissons, mais au contraire pour découvrir un
monde inconnu, qui ouvrira notre esprit sur de nouveaux domaines.
Cela dit, l'excès d'information engendre une satiété qui peut aller jusqu'à tuer la
curiosité.
Une certaine lassitude peut alors naître: le relatif désintérêt actuel qu'inspire la
vie politique au public n'est-il pas paradoxalement le résultat d'un excès d'information....
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