- Introduction à la philosophie politique -
Publié le 12/06/2012
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Marx n’a pas laissé l’étude systématique sur la Révolution française. Mais il n’a cessé, au long de son œuvre de commenter cet év�nement formidable en de multiple fragments, parfois contradictoires. Au yeux du jeune Marx, la gen�se de l’Etat démocratique constitue l’essence de la révolution. Mais pour le Marx d’apr�s 1845, la révolution se réduit à l’émergence d’un nouveau mode de production à l’intérieur de l’ancien, c’est-à-dire à la victoire de la bourgeoisie, appuyée sur les rapports sociaux capitalistes, sur la noblesse et l’âge « féodal �. La politique et totalement subordonnée à l’économique et au social. Seulement si la bourgeoisie r�gne sans partage sur l’histoire révolutionnaire depuis 1789, comment expliquer la suite des év�nements : 1793, Thermidor, le 18 Brumaire, l’Empire ? Pourquoi la révolution s’emballe-t-elle quand son sens est fixé ? Pourquoi cette succession tumultueuse de formes de gouvernement au sein d’une même formation sociale ? Ainsi pourquoi la Terreur ? Pour en rendre compte, Marx a recours alternativement à deux analyses contradictoires. Selon une premi�re vision, la Terreur en dépit des apparences est de même nature que la proclamation des Droits de l’homme ou la nuit du 4 août, elle rel�ve de la mise en œuvre du libéralisme bourgeois dont elle est l’instrument plébéien et provisoire. Selon la seconde version, en revanche, 1793 échappe à la bourgeoisie, et la dictature robespierriste et sans-culotte incarne les intérêts populaires ; le prolétariat à provisoirement renversé la bourgeoisie, mais en raison des conditions objectives il ne pourra que servir ce qu’il a renversé – la Terreur accomplit objectivement les tâche de la révolution bourgeoise en liquidant les ruine de la féodalité. Marx oscille ainsi entre des interprétations contradictoires et également arbitraires. Cette « accumulation de contradictions et d’extravagances chez un grand esprit n’est qu’un symptôme des limites du syst�me où il s’est enfermé.
«
d’une base solide et commune.
La science s’efforce de faire ressortir des lois les plus générales possibles.
II.
La construction scientifique du monde.
La science sociale positiviste assure la supériorité de la discipline grâce à la méthode scientifique.
Ceux qui n’utilisent pas cette méthode ne font que parler del’ordinaire car elle n’a pas de méthode pour la construire et lui donner de la crédibilité.
Il y a une grande aspiration dans l’expérience positiviste qui ne consistequ’en l’élaboration d’une conclusion sûre.Cette méthode donne à voir un monde nouveau.
Elle « déconstruit » le monde ordinaire (du sens commun), pour dévoiler le monde objectif, réel, que régissentles sciences sociales.
Le monde que construit la méthode positiviste à deux caractéristiques : il est homogène et … L’homogénéité permet de ne plus distinguerle bien du mal, du beau et laid…, vu que tout cela relève de jugements de valeur et qu’ils ont disparus.
Les hiérarchies traditionnelles tendent à s’effacer auprofit du commun.« Communication », c’est un mot type des sciences sociales positivistes.
On y met tout ; propagande, politique et aussi bien le dialogue… « Culture » c’est legrand fourre-tout ; chaque année en France on met sur le même plan dans un livre les habitudes culturelles des français… L’économie est un monde àhomogénéisation car on ramène tout à une valeur monétaire (ou autre) venant surpasser la valeur réelle du produit.La mécanisation (un monde mécanique).
La science positiviste tente d’établir des lois générales à partir des faits et des évènements.
En fait il faut trouver dansla diversité des comportements humains, l’enchaînement des causes et des effets.
Avec cette logique, on en vient à réduire la généralité humaine à l’exempled’un seul homme.
La singularité humaine fait obstacle à la généralisation.
Les sciences sociale ont répondu de deux manières : ces comportements peuvents’expliquer d’une seule manière, soit les hommes réagissent par rapport à une cause unique et extérieure à elle-même (tout est social et tout est culturel).
Laseconde interprétation est économique, car l’économie est un lien social et une des sciences les plus exactes en ce qui concerne l’humain.
Cette discipline répondà des choix rationnels qui sont l’expression de la capacité de réflexion de l’homme.
L’économie répond aussi à un besoin utilitaire qui découle de la logique del’individu.
III.
Les contradictions internes du positivisme.
Nous allons maintenant présenter des contradictions générales du positivisme.Un courant de l’épistémologie contemporaine tire les conclusions que la science poussée à ses limites ne peut rien établir de fiable, car dans le fond tout peutmarcher.
Rien n’est vrai, rien n’est faux.
Toutes nos sources relèvent du sensibles : on découvre et on vit le monde extérieur à travers nos sens (toucher,vue,…) si je suis troubler je peux penser que ce ne sont que des conceptions purement nerveuses de mon corps, relayées par mon esprit.
L’impossible extériorité-La connaissance de base de l’être humain est une connaissance non scientifique.
Cette connaissance part des choses, mais pas de la connaissance que nousavons des choses.
De là nous ne partons pas d’une base sûre.
Pour connaître les moyens de connaître, il faut que je m’interroge sur la possibilité de connaîtreles moyens de connaître.
Il faut que je parte d’une connaissance pour connaître quelque chose.
Mais comment établir la première connaissance ?La méthode est première.
Celle-ci demande une rupture entre le sens commun et la connaissance scientifique.
Mais ceci est impossible, car l’extériorité n’est pasde l’ordre du l’humain.
L’objection majeure est que la coupure est impossible.Il existe trois types de connaissances premières sur quoi tout repose : Sensible, connaissance de la conscience, et connaissance intelligible.La connaissance intelligible : Dès lors que je raisonne, j’enchaîne des raisons.
On utilise des propositions qui ne peuvent pas être démontrées jusqu’au bout : laraison ne peut pas démonter à elle-même qu’elle a raison.
On ne pourra jamais prouver jusqu’au bout la validité d’un raisonnement mathématique ou logique.Je ne peux pas prouver la valider du raisonnement qu’en raisonnant, c’est-à-dire en utilisant les principes qui ont nourrit le raisonnement.La connaissance sensible : la connaissance est issue de nos sens.
Les sens donnent accès au monde extérieur.
Même si nos sens ne sont que des sensations quenous espérons vraies.
Que serait le monde si nos yeux nous renvoyaient une fausse image du monde.
« Toute la connaissance des hommes repose sur leshumbles fondations du voir et du toucher » Saint Thomas.L’évidence de la conscience : On a la conscience du temps, car on sait que la Hier a existé.
Mais on peut penser que nous avons été créé ce matin avec un passédans la tête.
Une autre conscience est la conscience morale.
Est-ce que l’homme en tant qu’homme possède en lui des évidences morales ? La pensée humaineplaide pour la pensée morale naturelle.
L’impossible généralité.Tout interprète qui parle d’une loi générale est déjà en train de l’interpréter.
Toute loi générale qui traite de l’homme pose le problème simple qu’elle englobel’homme qui en parle et donc qui interprète.
Les sciences sociales produisent des propositions générales mais en émettant des particularités pour que tousrentrent dans le moule.
L’impossible neutralité.Il est impossible de penser avec l’absence de jugement de valeur.
Max Weber parle du refus du jugement de valeur, de là il se rapproche du positivisme.
Mais ilne faut pas le considérer comme positiviste car il dit qu’il y a une spécificité de l’objet des sciences sociales.Chapitre 2 :
-Sur l’autonomie de la politique-
Si la politique n’est pas autonome, si elle est subordonnée à une autre instance, alors les problèmes qui importent se posent ailleurs.
La politique ne vit certespas en autarcie.
Le mode d’organisation et le mode d’exercice du pouvoir politique sont liés de diverses manières à la religion, à l’économie, aux mœurs.
Lesinfluences extérieures sur la politique sont à l’ordinaire indéniables, et même parfois indispensable.Faut-il aller plus loin et expliquer de manière générale et systématique la politique par le non-politique ?Dans l’histoire de la pensée, la dénégation la plus puissante et la plus influente de l’autonomie de la politique a été le fait de Karl Marx.
La théorie marxistedéchire le voile : l’histoire politique n’a pas d’existence autonome, elle est subordonnée à des lois historiques de nature économico-sociale.
Les thèses de Marxse prêtent sans doute à des interprétations plus subtiles ou plus compliquées en raison de l’équivoque de nombre de ses formulations.
I.
Les énigmes de l’histoire politique française.
Marx n’a cessé de se battre avec l’histoire pour la faire passer sous les fourches caudines de la théorie.
En ce qui concerne l’histoire lointaine, il prend deslibertés non négligeables avec les données réelles de l’histoire.
En ce qui concerne l’histoire future, il peut théoriser sans contrainte.
Pour l’histoire présente etproche, il bute sans cesse sur la réalité, qui ne colle pas du tout sur la réalité.
En Angleterre, la révolution industrielle a été précoce et la révolution politique faitdéfaut ; en France, le capitalisme est tardif et la révolution de 1789 a ébranlé l’Europe.
Comment penser ensemble ces deux histoires qui prennent l’une etl’autre des libertés avec la théorie ? C’est en Angleterre que Marx étudie l’histoire économique et sociale du capitalisme, mais c’est l’histoire de France qui luifournit le modèle politique de la rupture révolutionnaire.
Or la révolution politique se doit d’être subordonnée à la dynamique de l’économie.
Marx est ainsiamené à interpréter l’expérience française à la lumière de l’évolution de l’économie et de la lutte des classes qu’il a observée ou cru observer en Angleterre : ledéveloppement du capitalisme et l’emprise d’une classe dominante qui détient la capital et contrôle le pouvoir politique.
Le problème est que, dans cetteperspective, les évènements de France deviennent difficilement intelligibles.
Marx achoppe sur « l’énigme française » (François Furet).
A.
L’interprétation de la Révolution.
Marx n’a pas laissé l’étude systématique sur la Révolution française.
Mais il n’a cessé, au long de son œuvre de commenter cet évènement formidable en demultiple fragments, parfois contradictoires.
Au yeux du jeune Marx, la genèse de l’Etat démocratique constitue l’essence de la révolution.
Mais pour le Marxd’après 1845, la révolution se réduit à l’émergence d’un nouveau mode de production à l’intérieur de l’ancien, c’est-à-dire à la victoire de la bourgeoisie,appuyée sur les rapports sociaux capitalistes, sur la noblesse et l’âge « féodal ».
La politique et totalement subordonnée à l’économique et au social.
Seulementsi la bourgeoisie règne sans partage sur l’histoire révolutionnaire depuis 1789, comment expliquer la suite des évènements : 1793, Thermidor, le 18 Brumaire,l’Empire ? Pourquoi la révolution s’emballe-t-elle quand son sens est fixé ? Pourquoi cette succession tumultueuse de formes de gouvernement au sein d’unemême formation sociale ?Ainsi pourquoi la Terreur ? Pour en rendre compte, Marx a recours alternativement à deux analyses contradictoires.
Selon une première vision, la Terreur endépit des apparences est de même nature que la proclamation des Droits de l’homme ou la nuit du 4 août, elle relève de la mise en œuvre du libéralismebourgeois dont elle est l’instrument plébéien et provisoire.
Selon la seconde version, en revanche, 1793 échappe à la bourgeoisie, et la dictature robespierriste.
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