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Indonésie 2004-2005 Notable avancée de la démocratie La tragédie du tsunami (26 décembre 2004), qui a frappé durement le nord-est...

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« Indonésie 2004-2005 Notable avancée de la démocratie La tragédie du tsunami (26 décembre 2004), qui a frappé durement le nord-est de l’île de Sumatra et la province d’Aceh, ne doit pas occulter le progrès remarquable enregistré en matière de démocratie électorale.

En 2004-2005, la société indonésienne a en effet franchi avec succès les obstacles multiples des élections législatives, des élections au Conseil des représentants régionaux, aux diverses législatures locales, puis a surmonté sans accroc majeur deux tours de scrutin présidentiel.

Cette maturité des forces politiques s’est illustrée par une participation électorale de 75 % à la présidentielle qui a désigné, le 20 septembre 2004, Susilo Bambang Yudhoyono à la tête du pays.

SBY, comme on se plaît à le nommer dans le pays, a recueilli 60,6 % des suffrages, devançant ainsi largement son opposante Megawati Sukarnoputri, la présidente sortante. S.B.

Yudhoyono et son vice-président Jusuf Kall étaient assez représentatifs de la diversité indonésienne, le premier, militaire à la retraite, appartenant à l’ethnie javanaise et se définissant comme un pratiquant d’un islam syncrétique, le second, ancien ministre issu des milieux d’affaires, étant originaire du sud de Sulawesi et ne semblant pas dévier d’un islam orthodoxe. Le gouvernement de Yudhoyono allait refléter les multiples composantes d’une large coalition d’intérêts et chercher à satisfaire les attentes de nombreux électeurs qui avaient transgressé leurs allégeances.

Le nouvel exécutif était porteur d’espoir et son principal défi était de tenir les promesses électorales. Ses priorités absolues étaient d’atteindre 7 % de croissance économique avant la fin du mandat présidentiel en 2009, de favoriser les investissements et surtout de réduire le chômage.

La lutte contre la corruption constituait également un objectif majeur.

La nomination au poste de procureur général d’Abdul Rahman Saleh, ancien membre de la Cour suprême connu pour son intégrité, a confirmé cet objectif. La volonté de mobiliser l’ensemble des forces politiques pour appuyer un nouveau projet collectif s’est toutefois heurtée à des obstacles sérieux.

Minoritaire au Parlement, le gouvernement allait devoir composer avec les divergences de sa propre coalition populaire dans laquelle le parti du président (Partai Demokrat) n’avait obtenu que 7,5 % des voix lors des élections législatives d'avril 2004. L’opposition majoritaire allait devoir apprendre à mieux accepter les règles du jeu parlementaire, et les rivalités entre le PDI-P (Parti démocratique indonésien - Combat de Megawati) et le Golkar (ancien parti dominant) seraient décisives en 2005 quant à la cohérence de la Coalition nationale. En cherchant à satisfaire de multiples clientèles électorales, le gouvernement risquait de différer plusieurs mesures promises, notamment celles de créer un Conseil de la défense nationale et un Conseil de l’économie.

Au chapitre de la défense, le maintien controversé jusqu’en février 2005 du général Ryamizard Ryacudu comme chef d’État-Major, nommé à la fin du mandat de Megawati Sukarnoputri, a souligné à la fois la difficulté de contrecarrer des nominations entérinées par le Parlement et la prudence du gouvernement face à l’armée, qui est demeurée un acteur politique puissant. Incertitudes économiques Les impacts du tsunami ont été avant tout humains.

Les 125 000 morts et les 37 000 disparus, principalement localisés dans le nord de Sumatra et surtout dans la province d’Aceh, ont représenté des pertes qu’aucun capital de reconstruction ne saurait remplacer.

Malgré une inévitable aggravation de la pauvreté et une dégradation des terres agricoles, les économistes s’accordaient à dire que l’économie indonésienne ne serait que très marginalement touchée par la tragédie, Aceh ne contribuant qu’à 2 % au PIB (Produit intérieur brut) de l’archipel et les infrastructures pétrolières et gazières n’étant pas touchées. Le gouvernement de Jakarta a estimé que l’ensemble des coûts de reconstruction pourrait être assumé par les fonds de soutien de la Banque asiatique de développement (BAsD) et les importantes contributions des pays étrangers. La croissance du PIB s’est située à 5,1 % en 2004 et devrait atteindre 5,4 % en 2005, essentiellement grâce aux secteurs manufacturiers en général, et plus particulièrement ceux liés à la production des biens de consommation.

Les équipements dans les secteurs des transports et des cimenteries ont également fortement appuyé cette progression.

Les investissements ont sensiblement progressé ; les exportations n’ont toutefois pas dépassé 2 % du PIB, alors que les importations ont atteint 8,6 %.

Afin de tenir ses promesses, le gouvernement s’est employé à introduire des mesures fiscales pour encourager les investissements et le retour des capitaux qui avaient fui l’Indonésie en 1998, à la suite de persécutions à l'endroit d'Indonésiens d'origine chinoise.

Le taux d'inflation s'est élevé à 6,1 % en 2004.

Le gouvernement a revu ce taux à la hausse pour 2005, qui devrait se situer à 7 % au lieu des 5,5 % prévus.

Parmi les mesures de restructuration du paiement de la dette, qui représentait un tiers du PIB, le.... »

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