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INDE: LES PARADOXES DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE Introduction Une élite scientifique et politique dirige une masse immense de pauvres et, dans...

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« INDE: LES PARADOXES DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE Introduction Une élite scientifique et politique dirige une masse immense de pauvres et, dans tous les secteurs de l'économie, les contradictions éclatent.

Dans ce contexte, des politiques d'ajustement et des réformes structurelles sont entreprises pour éviter à l'Inde de devenir au XXIe siècle le pays le plus pauvre de l'Asie.

Il s'agit de concilier déve­ loppement et progrès pour tous. 0 LES D�FIS DE l'AGRICULTURE ► A.

La révolution verte permet de mieux nourrir la population Après qu'il eut fallu, à la suite des mauvaises récoltes de 1965-66, faire appel à l'aide internationale, le gouvernement de l'Inde entreprit d'accorder plus d'importance à l'agriculture : les dépenses publiques pour le développement agricole passent alors de 5 à 15 %, et grim­ pent même à 35 % à la fin des années 1970.

L'évolution des rende­ ments est alors spectaculaire. Dans les campagnes, la révolution verte (meilleures semences, irri­ gation, engrais et mécanisation) a été un succès.

La production de céréales tripla passant de 55 M de t en 1950 à 170 M en 1990.

Les progrès débordent de la zone d'innovation habituelle du Pendjab et sont largement popularisés par des plans régionaux et des travaux d'infrastructure. La croissance constante de la production agricole est de 2,5 % par an depuis 1950.

Elle est d'ailleurs plus rapide pour les grains (riz, blé, maïs) que pour le coton et les oléagineux.

L'agriculture représente 30 % du PIB national et occupe 60 % de la population ; par contre la part des produits agricoles dans le total des exportations baisse : de 35 % en 1970, elle est passée à 18 % au début des années 1990.

Le thé, dont l'Inde fournissait le tiers du marché mondial, ne représente plus que 15 %. ► B.

Les strudures restent archaiques ► C.

Un inégal développement agricole Malgré les bonnes performances générales : 1cr rang mondial pour la production de sucre, de thé, de millet, de sorgho ; 2 e rang pour le riz ; 4e pour le blé et le coton ; le cheptel indien est le plus grand du monde avec 200 M de bovins, 100 M de chèvres, 55 M de moutons, les structures agricoles restent archaïques, dominées par les grands propriétaires qui contrôlent une masse de paysans métayers. • La révolution verte entraîne des déséquilibres entre le Nord­ Ouest qui se modernise et l'Est qui s'appauvrit.

Elle enrichit les pay­ sans aisés qui utilisent des crédits et investissent.

Les petits propriétaires n'ont pas de surfaces suffisantes pour engager une production plus rationnelle.

Les transformations agricoles sont cofiteuses en engrais, en pesticides.

Les risques de pollution et de dépendance s'élèvent (ex.: la tragédie de Bhopal). • En vingt ans, les progrès agricoles apparaissent spectaculaires, la famine a disparu, mais la pauvreté n'est pas vaincue.

Des possi­ bilités de développement existent par l'utilisation adéquate du trou­ peau de bovins, par la multiplication des coopératives laitières et des industries agro-alimentaires. 0 INDUSTRIES: Dt:VELOPPEMENT AUTOCENTRt: Le dilemme du développement industriel de l'Inde peut être posé ainsi: entre le rouet (allusion à l'artisanat textile) et l'ordinateur (une industrie nationale d'informatique).

Ces deux conceptions du déve­ loppement s'affrontent et sont symbolisées en Inde par deux modèles de vie politique: Gandhi (le rouet) et Nehru (l'ordinateur). ► A.

Une politique d'industrialisation La colonisation a détruit l'artisanat mais doté le pays d'une bourgeoi­ sie d'affaires dans le textile à Bombay et à Calcutta.

Pour accélérer l'industrialisation, l'État instaure le protectionnisme et favorise le développement du secteur public et la planification à partir de 1991. • L'Industrial Policy Resolution divise l'industrie en trois catégories: - les industries nationalisées : énergie, acier, chemins de fer.

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; - les industries à forte participation de l'État : chimie, biens d'équipements; - un secteur privé pour les autres domaines, capable de s'adapter rapidement. • Le principe de l'économie mixte permet à l'État de détenir 60 % du capital industriel et de jouer un rôle moteur grâce aux nationalisations et à la planification indicative.

Cette dernière a d'abord favorisé l'in­ dustrie lourde, avec la coopération soviétique et occidentale. Aujourd'hui, l'orientation s'engage vers la diversification industrielle en milieu rural et l'accueil des entreprises étrangères. La croissance industrielle reste forte, 1'industrie représente 30 % du PIB et regroupe 15 % de la popuJation active, en grande partie dans les petites entreprises industrielles qui connaissent un véritable boom.

Mais, bon nombre de travailleurs effectuent pour leur compte ou en sous-traitance des travaux de production dans des conditions non réglementées: c'est ce qu'on appelle le secteur informel. Enfin les services représentent 40 % du PIB et regroupent 25 % de la population active avec une administration pléthorique. ► B.

Une industrie diversifiée ► C.

De grandes disparités industrielles Aujourd'hui, l'Inde couvre une grande partie de ses besoins industriels en biens d'équipement, matériels de transport, engrais chimiques, pro­ duits pharmaceutiques.

Le marché est dominé par les produits.... »

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