=> Il ne faut pas prendre un sujet d’invention à la légère. Vous ne devez pas écrire une simple lettre....

« => Il ne faut pas prendre un sujet d’invention à la légère.

Vous ne devez pas écrire une simple lettre.

Ce sujet vous invite à la réflexion : votre recueil fait une large part au rêve et à l'imaginaire => vous devez vanter votre choix de thèmes mais avant cela, vous devez réfléchir aux avantages, à la qualité, à la valeur de tels poèmes.

Pourquoi avoir écrit de la poésie faisant une large part au rêve et à la poésie et non de la poésie engagée par exemple.

Il faut donc que vous argumentiez, que vous trouviez des arguments qui valorisent une telle poésie. De plus, si vous choisissez d’inventer d’avoir écrit des poèmes en prose, vous devez penser à la démarche d’Aloysius Bertrand a été, est considéré comme l’inventeur des poèmes en prose, de la poésie en prose.

Or, jusqu’à présent, on considérait que ce qui définissait la poésie, c’est que justement, elle n’était pas prose.

Elle était vers.

Depuis A.

Bertrand, cette définition n’est plus possible. • Vous devez écrire une lettre pour convaincre un éditeur de la qualité de vos poèmes => vous devrez vous montrer persuasif (puisque vous avez envie d’être publié) et donc, avoir de bons arguments. • N’oubliez pas de rédiger une lettre : nom, adresse, date (fictifs évidemment !) + A.

M. vous le nommez, directeur des Éditions (vous donnez un nom).

N’oubliez pas les formules de politesse « Cher Monsieur, Je me permets de vous écrire car… ».

Vous vous présentez : Je suis un/une jeune poète et je viens d’écrire des textes que j’ai réunis dans un recueil… » Puis vous indiquez votre souhaite : être édité.

C’est alors qu’il vous faudra argumenter, donner les raisons qui feront que cet éditeur (ou éditrice) acceptera de vous publier (de prendre le « risque ») de vous publier). Présentez-vous aussi en tant que poète : « S’il fallait évoquer mes modèles, mes « Mentors », je dirais que je suis un grand admirateur d’Aloysius Bertrand, de sa poésie écrite dans une langue recherchée, riche d'images et de sonorités ensorcelantes.

Mes poèmes, qui, je l’avoue, sont dans la filiation formelle et thématique de Gaspard de la nuit, laissent ainsi une large part au rêve et à l'imaginaire ». • « Défendre votre démarche poétique » : écrire faisant une large part au rêve et à l’imagination ne va pas de soi et peut être remis en question.

Par exemple, pourquoi ne pas écrire des poèmes engagés, comme Les Châtiments de V.

Hugo.

Pourquoi fuir la réalité ? Le rôle du poète n’est-il pas d’être un prophète, un guide ? (Clin d’œil aux idées d’Hugo).

De même, pourquoi parler de l’imaginaire et pas d’objets triviaux, quotidiens, comme Ponge et son Huître par exemple ? => Vous devez donc vous justifier et voici quelques arguments qui « défendent » la poésie du rêve et de l’imaginaire. * Attention, il ne s’agit pas de les recopier, ce serait inutile et maladroit.

Il faut en prendre quelques uns et les arranger en fonction de votre lettre et de vos idées personnelles * Vous pouvez, par exemple, vous appuyez sur l’exemple d’un poète pour étayer une de vos thèses. Ex : Voyez-vous, Monsieur, je ne pense pas que le rôle du poète est de s’engager.

Je n’ai pas de grandes causes à défendre, et d’ailleurs, je ne me sens pas assez ancré dans le monde moderne pour me sentir vraiment concerné par cela – Pierre Reverdy écrivait très justement dans Tard dans la vie : « Je ne suis nulle part ».

Ainsi, comme de nombreux poètes, je suis un rêveur.

La poésie, à mon sens, doit non pas être réaliste, militante mais être détachée du réel.

Le rôle du poète est de détourner le lecteur du quotidien.

La poésie doit être une « invitation au voyage »… Arguments, idées pour étayer vos arguments : * Le poème n’est pas obligé d’être utile.

Cf.

la théorie de l’art gratuit : • Cf.

Théophile Gautier : « Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid, car c'est l'expression de quelque besoin, et ceux de l'homme sont ignobles et dégoûtants, comme sa pauvre et infirme nature ».

Il s'agit donc de transformer la réalité en un bel objet qui n'a aucune utilité sociale ou humanitaire. • « L’art est utile […] parce qu’il est art » ; « Le principe de.... »