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I.:historien peut-il être objectif? Autres notions abordées : la vérité. Le temps. L'illusion. Constitution d'une science de l'homme. La société....

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« I.:historien peut-il être objectif? Autres notions abordées : la vérité.

Le temps.

L'illusion. Constitution d'une science de l'homme.

La société. Avant de commencer Analyse du sujet Un sujet très classique, interrogeant explicitement un thème du programme, l'histoire, mais qui, néanmoins, est porteur d'intérêt philosophique et d'enjeux importants.

Le risque est de transfor­ mer le sujet en question de cours.

Or, aucun énoncé philosophique ne rentre dans le type « question à réciter ».

Ici, attention, la dé­ viation majeure vous guette. Lisez soigneusement l'énoncé.

Remarquez que l'accent est mis sur le verbe pouvoir (ici: avoir la possibilité de) et non point sur l'état de fait en tant que tel.

Peut d'ailleurs s'ajouter une nuance de lé­ gitimité. • Définissez les termes essentiels du texte : -historien :celui qui étudie« scientifiquement» le passé de l'homme, qui tente d'accéder au devenir des hommes et des sociétés, de reconstruire les« faits» donnés dans le devenir humain. - pouvoir: a) avoir la possibilité, b) accéder à la légitimité. - objectif: a) impartial, indépendant des intérêts et des goûts du sujet, b) qui accède à ce qui est commun à plusieurs esprits, à ce qui est valable pour tout être raisonnable. • Sens du sujet: celui qui élabore un récit concernant le passé des sociétés humaines ou leur devenir a-t-il la possibilité d'accéder à l'impartialité ? L'historien possède-t-il des critères de jugement extérieurs à l'homme, aux sociétés, aux cultures? • Quel est le questionnement inhérent à l'intitulé ? Par quels traits l'histoire peut-elle représenter une science ? Comment, d'ailleurs, construire les faits historiques? Est-il possible d'écrire l'histoire de manière scientifique? Finalement, subjectivité et objectivité ne sont­ elles pas liées en histoire? Tel est le problème soulevé par l'intitulé, dont l'enjeu est manifeste: selon la réponse apportée, l'approche historique se révèlera porteuse d'une signification différente. Plan Nous suggérons ici un plan dialectique, par thèse, antithèse et syn­ thèse : il est particulièrement adapté à la question posée. Bibliographie ARON, Dimensions de la conscience historique, Agora-Pion. R1cŒUR, Histoire et vérité, Seuil. VALÉRY, Regards sur le monde actuel, Pléiade-Gallimard, tome Il. 1) Introduction Celui qui s'attache au récit concernant le passé des sociétés humaines et qui construit les faits relatifs à ce devenir a-t-il le droit et la possibilité d'accéder à l'impartialité? Lhistorien peut-il n'être d'aucun temps ni d'aucun pays, neutre en quelque sorte ? Tel est le sens du sujet. La connaissance historique peut-elle se séparer des hommes qui l'élaborent ? Comment construire les faits historiques en opérant une mise à distance réelle par rapport à eux ? Finalement, subjectivité et objectivité ne sont-elles pas liées en histoire ? Tel est le problème soulevé par le sujet, dont l'enjeu est évident : selon la réponse apportée, nous obtenons une vision de l'histoire tout à fait spé­ cifique.

Donc un gain de pensées'ensuit.

La question n'est pas désincarnée : elle véhicule des enjeux théoriques et existentiels. 2) Discussion A.

ehistorien peut être objectif (thèse) Comment l'historien n'accèderait-il pas à l'objectivité ? Pourquoi en serait-il incapable ? Il le peut légitimement et il en a la possibilité car il établit une connaissance valide et vraie, et ce selon un type d'approche qui se veut scien­ tifique.

Peut-il parvenir à une objectivité comparable à celle des sciences de la nature ? Certes pas.

Toutefois, l'historien obéit à des procédures bien détermi­ nées, qui doivent lui permettre d'échapper à la subjectivité, au moi individuel et personnel.

Comment, en effet, procède+il ? En critiquant les documents historiques, en réfléchissant sur la multiplicité des témoignages, en s'appuyant solidement sur des faits contrôlés.

Nous attendons de l'histoire une certaine ob­ jectivité.

Oui, le bon historien peut n'être d'aucun temps ni d'aucun pays.

La pensée méthodique élabore soigneusement les faits : elle établit des faits.

L évé­ nement, quant à lui, désigne le fait, le réel par opposition à l'imaginaire. Transition Cette analyse n'est-elle pas démentie par toute une tradition historique ? Les historiens n'ont-ils pas parfois construit l'histoire à la lumière de leur propre idéologie et de leurs convictions ? Toute une génération d'historiens marxistes a interprété la Révolution française à la lumière de la lutte des classes et vu dans le « lever de soleil» de 1789 la préfiguration de la révolution d'Octobre.

Et quand ,,bien même les faits historiques seraient soigneusement et objectivement re­ construits, selon quels critères décider de.... »

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