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Homo sum : nihil humani a me alienum puto Je suis un homme: rien de ce qui touche un homme...

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« Homo sum : nihil humani a me alienum puto Je suis un homme: rien de ce qui touche un homme ne m'est étranger Dans I'Heautontimoroumenos de Térence (v.

77), Chrémès, lorsque Ménédème lui demande pour quelle raison il s'intéresse à des choses qui ne le concernent pas, lui répond qu'un homme ne peut faire autrement que de se préoccuper de ce qui arrive aux autres et qu'il est obligé de se sentir solidaire de leur sort.

Ce vers, déjà célèbre dans I' Antiquité, fut souvent cité par les auteurs : cf.

Cicéron, De /egibus, 1, 12, 33, et De officiis, l, 9, 30 (ouvrage qui traite d'ailleurs largement de la solidarité humaine, cf.

1, 7, 22) ; Sénèque (Ep., 94, 53 ), qui affi, 111e que la sentence de Térence devrait toujours être dans nos cœurs et sur nos (è,.•res, in pectore et in ore ; saint Augustin (Ep., 155, 4) qui l'illustre par l'image des spectateurs qui, incultes ou cultivés, ressentent suffisarnment d'émotion, lorsqu'ils applaudissent, pour se sentir proches les uns des autres et Paulin de Nole (Ep., 13, 20, PL 61, 219a) qui en fait le symbole du comportement et de la mentalité des dignes représentants de la communauté chrétienne, qui mettent en commun tout ce qu'ils possèdent.

Saint Ambroise fait lui aussi allusion à ce passage dans son De o.fficiis (3, 7, 45) pour souligner la différence entre la solidarité, qui de,.

rait être à la base de toute action humaine et le comportement qui est hélas généralement celui des hommes (saint Ambroise faisait référence au De o.fficiis de Cicéron,.... »

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