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Homo sapiens - anthropologie.

Publié le 19/05/2013

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Homo sapiens - anthropologie. 1 PRÉSENTATION Homo sapiens et ses ancêtres Les êtres humains ont subi des changements anatomiques majeurs au cours de leur évolution. Cette illustration représente l'Australopithecus afarensis (au centre), le plus ancien des trois espèces ; l'Homo erectus (à gauche), une espèce intermédiaire, et l'Homo sapiens (à droite), c'est-à-dire l'homme moderne. L'Homo erectus et l'homme moderne sont bien plus grands de taille que l'Australopithecus afarensis. Ils ont aussi le visage plus aplati et le cerveau plus grand. L'homme moderne possède un cerveau plus grand que celui de l'Homo erectus et son visage est presque plat en dessous de la protubérance du front. John Sibbick/National Geographic Society - anthropologie. Homo sapiens, nom scientifique de l'espèce humaine, dont fait partie l'homme actuel. Selon la théorie la plus couramment admise, Homo sapiens serait apparu en Afrique, il y a 150 000 ans à 200 000 ans, et se serait ensuite répandu dans le reste du monde (voir évolution de l'homme). La découverte en Éthiopie, début 2003, de plusieurs crânes identifiés comme appartenant à l'espèce Homo sapiens (baptisés Homo sapiens idaltu), et datés d'environ 160 000 ans, corrobore cette théorie. 2 ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE Homme de Neandertal et homme moderne : morphologie faciale La juxtaposition des crânes d'un homme de Neandertal (Homo neanderthalensis), à gauche, et d'un homme moderne (Homo sapiens), à droite, met en évidence les différences de leur morphologie faciale. Les hommes de Neandertal possédaient une architecture faciale spécifique : crâne dolichocéphale d'un volume supérieur à celui de l'homme moderne, front bas et fuyant, bourrelet sus-orbitaire saillant, absence de m...
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« des pieds préhensiles, des jambes arquées, et s’appuient sur leurs mains pendant la marche. La bipédie parfaite de l’être humain a entraîné la libération des mains, qui sont devenues des instruments très sensibles capables de manipuler des objets avec une grande précision.

L’élément structurel le plus important de cette adaptation est le pouce humain : de forme allongée, il peut facilement pivoter et s’opposer aux autres doigts.

Les conditions physiologiques nécessaires au développement de la parole apparaissent avec l’acquisition de la position redressée, qui a défini l’emplacement approprié des cordes vocales et permis l’utilisation plus complexe des mains.

Le langage articulé s’est développé grâce à une augmentation des territoires frontaux et pariétaux temporaux du cerveau.

Dans l’hémisphère gauche se mettent en place les zones fonctionnelles impliquées dans la production et dans la compréhension du langage articulé (notamment les zones de Broca et de Wernicke). Le cerveau de Homo sapiens est gros (capacité moyenne de 1 400 cm 3) et sa taille correspond plus ou moins au double de celui de ses ancêtres préhistoriques.

Cette spectaculaire augmentation du volume encéphalique survenue en à peine 2 millions d’années est le résultat d’un processus de néoténie, qui se traduit par la permanence des caractéristiques propres aux états juvéniles pendant une plus longue durée, même après que la maturité sexuelle est atteinte : l’état juvénile du cerveau et le développement du crâne se prolongent dans le temps et, en conséquence, la durée de leur croissance est plus longue que celle habituellement requise pour atteindre la maturité sexuelle.

Contrairement au crâne adulte des hommes primitifs (front peu proéminent et mâchoire saillante), le crâne de l’homme, malgré quelques variations dénuées d’importance sur le plan biologique, conserve de grandes dimensions par rapport au reste du corps.

L’homme possède une boîte crânienne ronde et élevée, un visage plat ainsi qu’une mâchoire de petite taille, caractéristiques semblables, dans leur ensemble, à celles du crâne d’un jeune chimpanzé.

Les yeux se trouvent sur la partie frontale de la tête, ce qui favorise la vision stéréoscopique (capacité à apprécier le relief et à évaluer la distance par rapport aux objets).

Le cerveau est grand par rapport à la taille du corps. L’agrandissement du crâne a conduit à son tour à des modifications anatomiques nécessaires pour permettre le passage du fœtus lors de l’accouchement : le bassin de la mère s’élargit au terme de la grossesse (entraînant une perte de vitesse de locomotion) et l’enfant naît dans un état de développement assez peu avancé.

Les nouveau-nés actuels ne disposent que de 25 p.

100 de la capacité cérébrale d’un adulte et sont plus longtemps dépendants des soins prodigués par leur mère.

En comparaison, la capacité cérébrale d’un chimpanzé à la naissance est de 65 p.

100 par rapport à celle d’un chimpanzé adulte, et l’australopithèque, homme fossile ayant vécu il y a 3 millions d’années, naissait avec une capacité cérébrale égale à 50 p.

100 de celle d’un adulte.

Le développement neurologique du cerveau de l’homme moderne, dont la croissance est très rapide, s’effectue grâce à une période prolongée de stimulation et de dépendance au contact des adultes.

Des études ont montré que, lorsque l’être humain est privé de ces liens au cours des premières années de son existence, le développement du cerveau est incomplet. 3 COMPORTEMENT Les adaptations physiologiques, en rendant les êtres humains plus flexibles que les autres primates, ont permis le développement d’un grand nombre d’aptitudes et d’une diversité de comportement inégalée dans le reste du monde animal.

La grosseur du cerveau, son extrême complexité et sa lente maturation, ainsi que le développement neurologique survenant au cours des douze premières années d’existence, ont servi de base pour modifier le comportement par le biais de l’apprentissage.

Les êtres humains ont pu affronter les changements survenant dans leur milieu grâce à des adaptations comportementales rapides, et non à travers une lente sélection génétique.

La survie est devenue possible dans des conditions difficiles et dans un grand nombre d’habitats sans qu’une différenciation supplémentaire de l’espèce soit nécessaire.

Toutefois, comme les nouveau-nés naissent avec peu de traits innés et un immense potentiel de développement du comportement, ils doivent passer par une longue phase d’apprentissage afin de parvenir à un développement complet en tant qu’être humain. 4 ATTRIBUTS CULTURELS Grotte Chauvet Découverte en 1994, la grotte Chauvet, située dans le sud du département de l'Ardèche, renferme de superbes peintures et gravures paléolithiques.

Elles ont été réalisées il y a 32 000 ans pourles plus anciennes et 23 500 ans pour les plus récentes.Troupeau de rhinocéros et têtes de lionnes, grotte de Chauvet-Pont d'Arc.Ministere De La Culture/Liaison Agency Les modèles de comportement intégrés nécessaires à la planification et à la création d’outils se sont développés il y a environ 2,5 millions d’années.

Par ailleurs, l’existence précoce d’une certaine forme de code pour une communication verbale n’est pas à écarter.

Il y a 350 000 ans, l’organisation des parties de chasse, l’utilisation du feu, l’usage de vêtements et le recours à des rites funéraires lors des enterrements étaient déjà bien établis.

Des preuves datant de 30 à 40 000 années étayent l’existence de certains rites religieux, de l’utilisation d’un langage avancé ainsi que de certaines normes indispensables à l’organisation sociale.

C’est à partir de ce moment que le genre Homo a commencé à devenir l’actuel Homo sapiens. 5 ÉLÉMENTS DE CLASSIFICATION. »

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