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Hernani est-il un mélodrame d'un grand poète ? Mélodrame : variété d’ordre mineur du drame > connotation un peu péjorative...

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« Hernani est-il un mélodrame d'un grand poète ? Mélodrame : variété d’ordre mineur du drame > connotation un peu péjorative VS « grand poète » > connotation méliorative. Le mélodrame s’est formé à partir des trois grands genres : la tragédie, la comédie et le drame.

Héritier du théâtre de la foire et du drame bourgeois, ce genre développe des effets spectaculaires provoquant des sensations fortes. Hernani > drame romantique. Le jeune Victor Hugo refuse les règles, les carcans du classicisme et prend pour modèle les pièces de Shakespeare.

Hugo : il faut mêler « le sublime et le grotesque.

Volonté de saisir l’évolution d’un personnage dans le temps, et non plus nécessairement analyser un caractère au moment d’une crise, comme le faisaient les classiques. I- Hernani, l’œuvre d’un grand poète romantique Hernani représente très bien toute l’esthétique voulue par Hugo + œuvre en vers. Pièce est écrite en alexandrins. A- Une pièce sur l’amour « Une pour trois » : 1er sous-titre d’Hernani.

Dona Sol et l’amour sont au cœur de la pièce. Femme convoitée par 3 hommes.

3 manières de concevoir l’amour : - Don Carlos > l’amour libertin. - Don Ruy > amour, mais amour déplacé (un vieillard aimant une jeune femme). - Hernani > l’amour vrai.

Authentique passion.

Dona Sol est pour le jeune homme un « ange » qui apaise son âme.

Harmonie entre ces deux jeunes amants qui s’aiment et se respectent.

La mort semble être le seul lieu où ils puissent être vraiment réunis et heureux… • L’amour entre Hernani et Dona Sol n’est pourtant pas un amour de contes pour enfants. Amour qui connaît des orages.

Ex : à la scène 5 de l’acte III, Hernani insulte Dona Sol car il se croit trahi… Peinture des sentiments, personnages qui expriment leurs tourments… B- Lyrisme et épique • Montrez que dans cette pièce, on retrouve deux aspects chers à Hugo : le lyrisme et l’épique. Cf.

Acte IV, scène 2, le monologue de Don Carlos. Monologue qui met en relief la solitude du roi + dignité du nouveau titre qu'il convoite : - Tirets, points de suspension, points d'exclamation > mettent en relief les états d'âme successifs du roi. - Lyrisme du monologue.

Cf.

l’exaltation du roi : lexique de la démesure, l’empereur est assimilé à un démiurge (métaphore du sculpteur), etc. - Rêverie sur le pouvoir.

Cf.

Champ lexical de la grandeur + références aux figures symboliques : « Pierre et César », « Le Pape et l'Empereur », « Charlemagne », « Annibal », « Attila »… Tout cela témoigne du rêve illusoire de don Carlos => caractère épique : fascination pour la puissance et la domination. C- Un héros complexe • Hernani > héros romantique.

Héros très jeune (20 ans) aux goûts simples : « Les prés, les fleurs, les bois, le chant du rossignol » (vers 1925). • Etre passionné mais déchiré.

« Entre aimer et haïr je suis resté flottant ».

Fait pour aimer, le jeune homme a été chargé par d’une haine héréditaire qui l’accable. => Hernani est parfois en proie à des délires liés à cette déchirure, à cette dualité de sentiments.

Frénésie romantique… • Hernani : héros qui est un bandit.

Goût des romantiques pour les marginaux, les déclassés. Héros : « grand d’Espagne », aristocrate devenu proscrit et misérable que « Tout abandonne et repousse ».

Fatalité du sort.

Don Juan d’Aragon est devenu un « homme de la nuit ». • Hernani : « Je suis une force qui va » mais la mort seule semble pouvoir mettre fin à ses tourments et à ceux qu’ils donnent aux autres.

Cf.

« Oh ! je porte malheur à tout ce qui m’entoure ». => Le héros romantique est porté par ses désirs,.... »

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