Guatémala 1987-1988 L'année 1987 a été celle des illusions perdues, à la fois pour le jeune président démocrate-chrétien, Vinicio Cerezo,...
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Guatémala 1987-1988
L'année 1987 a été celle des illusions perdues, à la fois pour le jeune
président démocrate-chrétien, Vinicio Cerezo, et pour la majorité de la
population qui attendait beaucoup, peut-être trop, du retour au pouvoir d'un
gouvernement civil.
Certes, sur le plan diplomatique, les succès ont été
importants.
Le pays est sorti de son isolement.
C'est à Guatémala que les cinq
chefs d'État centraméricains ont signé le 7 août 1987 l'accord (Esquipulas II)
qui a enclenché le processus de paix et de démocratisation de la région.
Les
relations avec le Royaume-Uni, rompues après l'accession du Bélize à
l'indépendance en 1981, ont été rétablies.
Ces succès à l'extérieur se sont
cependant accompagnés d'une paralysie croissante à l'intérieur.
Le dialogue gouvernement-UNRG (Union nationale révolutionnaire guatémaltèque),
prévu dans le cadre de l'accord Esquipulas II, s'est bien ouvert à Madrid à
l'automne, mais il a tourné court.
Des "commissions de réconciliation nationale"
ont été créées mais n'ont pas fonctionné.
Les enlèvements et assassinats ont
continué.
Le régime apparaît de plus en plus prisonnier des forces
conservatrices et oligarchiques, auxquelles l'armée est liée.
Les projets de
réforme fiscale et de développement régional n'ont pu voir le jour.
Le président
a d'ailleurs reçu un sévère avertissement début décembre, en déjouant, grâce aux
services de renseignements de "pays amis", une tentative de coup d'État
organisée par des personnes "proches de l'armée et des milieux très
conservateurs du secteur privé".
L'économie a connu des résultats mitigés.
Pour....
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