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grec - Langues et Linguistique.

Publié le 07/05/2013

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grec - Langues et Linguistique. 1 PRÉSENTATION grec, langue parlée par le peuple grec, depuis les périodes archaïque, attique, hellénistique, byzantine jusqu'aux périodes modernes. Le grec est le seul membre du groupe grec des langues indo-européennes. La langue parlée par les Grecs anciens diffère en bien des aspects du grec moderne, mais grec ancien et moderne utilisent le même alphabet, issu de l'alphabet phénicien et composé de vingt-quatre lettres. 2 GREC ANCIEN La langue grecque était parlée dès la préhistoire. Les peuples préhistoriques qui émigrèrent d'Asie centrale et du nord vers les terres plus fertiles du sud s'installèrent en divers points de la Grèce, et chacune de ces colonies a donné naissance à un dialecte distinct, dont les quatre principaux étaient l'arcado-chypriote, le dorien, l'éolien et l'ionien. L'arcado-chypriote, dont on sait très peu de choses, provient d'une langue parlée pendant la période mycénienne dans le Péloponnèse et dans certaines îles du sud. Le déchiffrage (1952) de l'écriture dite « linéaire B «, dont on a trouvé des spécimens sur des tablettes pendant les fouilles effectuées en Crète et en Grèce après 1900, a révélé qu'il s'agissait d'un ancêtre (datant des années 1500 à 1400 av. J.-C.) de l'arcado-chypriote. Ces recherches ont également permis d'établir que les Grecs connaissaient l'écriture plusieurs siècles avant la naissance du premier poète grec connu, Homère, vers le IXe siècle av. J.-C.). Le dialecte dorien, parlé à l'origine dans le nord de la Grèce, supplanta en grande partie l'arcado-chypriote dans le Péloponnèse et s'imposa également dans les Cyclades du Sud, en Crète et dans les colonies grecques d'Asie Mineure, de Sicile et d'Italie. C'est dans cette langue que Théocrite, au IIIe siècle av. J.-C., écrivit la plupart de ses poèmes, et la langue de Pindare présente certaines des caractéristiques du dorien. L'éolien prévalait dans les régions d'Éolie, de Thessalie et de Béotie, et fut la langue des poètes Alcée et Sappho, ainsi que celle de Théocrite dans trois de ses Idylles. Il était parlé dans de nombreuses îles de la mer Égée et sur la rive occidentale de l'Asie Mineure. Cette région vit éclore nombre d'oeuvres littéraires du Ve siècle av. J.-C., notamment les écrits du médecin Hippocrate et ceu...

« les colonies grecques hors de Grèce, et puisant leurs modèles linguistiques et culturels dans un héritage athénien idéalisé.

En Grèce, en revanche, qui demeurait sous domination turque, l'énergie populaire se concentrait sur des activités révolutionnaires en vue de gagner l'indépendance.

Au XIX e siècle, leur liberté une fois acquise, les Grecs se trouvèrent face à des problèmes plus urgents que les questions linguistiques, si bien que la jeune nation n'établit aucune langue uniformisée. Plus tard, à la fin de ce même siècle, des écrivains et des érudits grecs plaidèrent pour un usage systématique de la langue populaire dans l'éducation et la communication.

Les dirigeants de ce mouvement très étendu étaient connus sous le nom de démotiquistes, par référence à la langue vernaculaire, que l'on appelle aussi démotique.

Les plus célèbres avocats de cette cause furent le poète Dionysios Solomos et le philologue français d'origine grecque, Jean Psichari.

Le mouvement aboutit essentiellement à la création d'une grammaire vernaculaire standardisée et à la production d'un important corpus d'œuvres littéraires décrivant la vie, les coutumes et les hauts faits du peuple grec.

De nos jours, la langue vernaculaire est le principal mode d'expression de la plupart des romanciers et des poètes grecs. Aux démotiquistes s'opposaient les puristes, partisans d'un grec purifié (katharevousa). Le but premier de ces érudits consistait à provoquer un réveil de la conscience populaire sur la valeur de son antique héritage culturel.

Les puristes méprisaient la généralisation de la langue vernaculaire parlée et écrite, lui préférant une langue élégante, savante et artificielle, fondée sur le grec ancien, très éloignée du discours quotidien.

Ils recommandaient l'étude des auteurs anciens, et, en particulier, des stylistes et des poètes traditionnels.

Parmi les précurseurs du mouvement se trouvaient plusieurs professeurs de philologie de l'université d'Athènes.

Les campagnes menées par les puristes eurent un tel impact que le gouvernement adopta le katharevousa, mais, en 1976, une loi votée par le Parlement déclara langue officielle le démotique.

Celui-ci s'est imposé comme la langue gouvernementale, utilisée par presque tous les journaux et par la plupart des professeurs d'université. La variante « puriste » du grec moderne s'oppose au vernaculaire par la grammaire, l'orthographe et le vocabulaire, beaucoup plus proches du grec ancien.

Sur le plan phonétique, en revanche, les deux formes sont identiques, très distinctes de la langue ancienne, notamment par le remplacement de l'accent de hauteur mélodique par celui d'intensité dans les syllabes accentuées, et par la prononciation des voyelles et des diphtongues.

Dans le mot anthropoi (« hommes »), par exemple, la diphtongue finale oi se prononce en grec moderne comme un son unique, équivalent à un i long. Les principales différences grammaticales entre le grec ancien et le grec moderne concernent les déclinaisons et les conjugaisons des verbes.

Le grec moderne (puriste comme vernaculaire) a abandonné deux formes de la déclinaison : le duel, qui indique qu'un nom, un pronom ou un adjectif renvoie à deux personnes ou à deux choses, et le datif, qui ne subsiste aujourd'hui que dans quelques expressions idiomatiques.

Le duel a également disparu des conjugaisons, de même que le mode optatif (utilisé dans l'Antiquité pour marquer le doute ou le désir) et l'infinitif.

Enfin, le grec moderne a remplacé les formes verbales spécifiques du grec ancien qui permettaient d'indiquer les différents temps par un auxiliaire suivi du subjonctif du verbe. Du point de vue lexical, le grec moderne vernaculaire fait un usage intensif d'emprunts aux langues étrangères, notamment à l'italien, au turc et au français, et se caractérise par sa facilité à créer des associations de mots.

Les puristes, quant à eux, évitent l'usage de termes étrangers, préférant répondre à la nécessité de néologismes pour exprimer de nouveaux concepts en inventant des mots à partir d'expressions analogues issues du grec ancien. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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