Grand oral du bac : LES PERSONNES HANDICAPEES

« Les personnes handicapées comme la fibr ody splasie os sifiante ou maladie des enfa nts-p ierre, dans laquelle les muscles se calcifient lentement mais irréversiblement.

La mucoviscidose ou les malformations cardiaques ne concernent pas directement les muscles mais interdisent de mener une vie normale (difficultés à supporter l'effort même modéré).

Les malf orma­ tions congénit ales existent aussi, mais sont beau­ coup plus rares que les séquelles d'accide nts ou de maladies, amputations, articulations détruites et surtout paralysies de type paraplégie (moitié inf érieure du corps) après une lésion de la moelle épin ière ou hémiplé gie après un trau matisme crâ­ nien.

Une grande victoire dans ce domaine est la disparition presque totale de la poliomyélite depuis la vaccination générale obligatoire : l'Or ga­ nisation mondiale de la santé (OMS) espère prcr noncer l'éradication définitive de cette maladie dans les dix ans à venir .

Chez l'adulte, les acci­ dents de la route et du trav ail sont les grands pour­ voye urs de handi caps physiques.

Les handic aps sensoriels Les handi caps sensoriels concernent surtout la cécité et la surdité.

La perte de la vue peut être congénitale, accidentelle ou infectieuse.

La prin­ cipale cause génétique est la rétinite pigmentaire (des truction progressive de la rétine survenant chez l'adolescent et le jeune adulte).

Mais la rubéole maternelle pendant la grossesse est aussi re sponsable de cécité.

Chez l'adulte, les acci­ dents sont la première cause de cécité subite en Occident.

Dans le monde, 200 millions de cécités ont été provoq uées par le trachome, une maladie inf ectieuse due à Chlamydia trachomat is, sévis­ sant surtout dans les pays chauds et transmise par les mains sales.

La surdité, lorsqu'elle est innée, pose un prcr blème sévère chez l'enfant qui ne peut alor s apprendre à parler, même s'il acquiert une autre forme de lang age.

Cependant, les sourds-muets de naissance ont un fonctionnement intellectuel et affectif parfaitement normal.

La socié té et le handicap Durant l'Antiquité, la naissance d'un enfant handi­ capé était perçue comme un châtiment divin pour une faute suppo sée des parents ou des grands- 1796 parents : les codes interdisant l'infanticide ne s'appliquaient pas à ces enfants.

Dans les autres groupes, le droit de vie et de mort exercé par le chef de famille autant que les dangers de la mal­ nutrition Oes aliments étant réservés aux valides) laissaient aux handica pés peu de chances de sur­ vie.

Le Grec Aristote fut le premier à rej eter l'idée de punition divine, pourtant reprise avec force par les premiers chrétiens héritiers d'une puissante tra­ dition judaïque.

Même saint August in, vers l'an 350, excluait les déficients mentaux de la commu­ nauté p�rce que jugés inaccessibles à la foi.

Le Moyen Age ne fut pas moin s sévère avec les infirme s mentaux ou phy siques en contestant leur droit à une propriété qu'ils ne pouvaient défendre les armes à la main.

L'imparfait, le laid, l'idiot, l'i nfirme ne pouvaient être alors que l'œuv re du démon ou la punition du pécheur.

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Les premi ers établissements de soins pour hand icapés mentaux furent créés au XVII' siècle par saint Vincent de Paul.

Les premiers hôpitaux pour infirme s moteur s ne sont apparus qu'en 1610 à Annecy grâce à F0nçois de Sales et Jeanne de Chantal.

L'abbé de l'Epée (1712 -17 89) ouvrit à Paris la première école pour sourds-muets et Va lentin Haüy (1745-1822) s'attacha le premier à l'in struction professionnelle des aveugles.

C'est grâce à leur ténacité et leur s rés ultats que les enf ants handicapés ont commencé à être perçus comme méritant autant de soins et d'attentions que les autr es.

La notion d'enfant handicapé a constamment évolué.

Les handicaps physiques ou sensoriels ne sont plus considér és aujourd'hui comme une déficience globale de l'enfant ou de sa personnalité mais comme une difficulté sup­ plémentair e à franc hir pour mener une vie autcr nome.

Néanmoins, l'idée associant handicap à � punition persiste encore dans de nom breuses tra-� ditions, même en Europe.

Elle a d'ailleurs dramati- � quement ress urgi sous le rég ime nazi qui prati qua i l'e xtermination des handi capés au même titre que celle des juifs et des tsiganes.

Dans les anciens pays sociali stes, comme la Roumanie, les enfants handica pés vivaient dans des conditions inhu­ maine s, regr oupé s dans des établissements sans perso nnel éducatif qualifié ou équipement élé­ mentaire, même sanitaire.

Ailleurs dans le monde, la difficile lutte pour la survie des bien portants se fait presq ue toujours au détriment des handi capés qui sont au mieux condamné s à la mendicité.

Les seuls systèmes d'éducation ou d'assistance sont le fait d'œuvres humanit aires ou religieuses.

Sous prétexte d'éducation et de surveillance spécialisées, les handi capés ont longtemps été regroupés entre eux dans des lieux réservés : écoles pour aveugles, pour sourds-muets, insti­ tuts pédagogiques.

Si cela se comprend pour les handica ps qui demandent une pédagogie parti­ cul ière, l'exclusion de l'école ordinaire ne se jus­ tifiait pas pour de nombr eux handicaps pure­ ment physiques.

La doctrine a cha ngé et la société souhaite aujourd'hui que les enfant s han­ dicapés puisse nt vivre avec les enfants normaux, autant à l'école que dans les activités de loisir s et les centr es de vacances.

L'enfant mongolien ou Les handicapés visuels disposent .......

de documents en braille, écriture en relief élaborée en 1825 par Louis Braille.

' L'abbé de l'Épée a écrit une Instruction des sourds et muets par la voie des signes méthodiques (1776).

paraplégique a le droit d'être intégré et non pas confiné dans un ghetto avec ses semblables.

Pourtant, l'absence d'accès aux classes pour les fauteuils roulants, par exemple, interdit encore à de nombr eux enfants paralysés d'être scolarisés dans l'école de leur quar tier.

La loi qui impose l'acces sibilité matérielle de tous les bâtiments publics aux handicapés existe, mais elle est encore loin d'être appliquée partout.. »