Géorgie 2001-2002 Crise interne et tensions avec la Russie La démission, le 19 septembre 2001, du ministre de la Justice...
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Géorgie 2001-2002
Crise interne et tensions avec la Russie
La démission, le 19 septembre 2001, du ministre de la Justice Mikhaïl
Saakachvili, qui s'était fait fort d'éradiquer la corruption, a accéléré la
crise qui couvait au sein de l'équipe au pouvoir.
Deux jours plus tôt, le
président de la République avait quitté la direction de l'Union des citoyens de
Géorgie, sanctionnant ainsi la crise qui minait le «parti du président» ; en
quelques semaines, le groupe parlementaire est passé de 98 à 50 députés.
Le 30
octobre 2001, l'intrusion d'une escouade de la police financière au siège de
Roustavi 2, une télévision indépendante fustigeant la corruption, a provoqué un
véritable électrochoc.
La rue s'est enflammée et Zurab Jvania, président du
Parlement et longtemps dauphin du président Édouard Chevardnadzé, a donné sa
démission afin de rejoindre les rangs de l'opposition.
Le 1er novembre, le
président renvoyait un gouvernement dont plusieurs ministres (Sécurité,
Intérieur) faisaient figure d'accusés.
Le 11, après plusieurs tours de scrutin,
le Parlement portait à sa tête Nino Bourdjanadzé.
Le 21 décembre, Avtandil
Djorbenadzé était élu «ministre d'État» (Premier ministre).
Le 4 octobre 2001, l'attaque d'un village de la république séparatiste
d'Abkhazie par une troupe de plusieurs centaines de Tchétchènes et de quelques
dizaines de «partisans» géorgiens, a fait monter la tension avec la Russie.
Tandis que Moscou accusait Tbilissi de «complicité» avec les «terroristes»
tchétchènes, les médias et la classe politique géorgiens dénonçaient une
«nouvelle provocation» du Kremlin.
Sur le terrain, les affrontements se sont
multipliés : hélicoptère d'observateurs de l'ONU abattu, bombardements de
villages frontaliers sur le territoire géorgien.
Le 8 octobre, tandis que de
nombreuses voix exigeaient le renvoi des forces d'interposition russes, É.
Chevardnadzé, de retour des États-Unis où il avait envisagé la sortie de la
Géorgie de la CEI (Communauté d'États indépendants), revenait sur ses
déclarations.
Le 12, le président russe Vladimir Poutine affirmait la neutralité
de la Russie.
Malgré sa volonté affichée....
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