Géorgie 1992-1993 La guerre en Abkhazie (république autonome réclamant la séparation de la Géorgie), a achevé de désorganiser une société...
Extrait du document
«
Géorgie 1992-1993
La guerre en Abkhazie (république autonome réclamant la séparation de la
Géorgie), a achevé de désorganiser une société en miettes et une économie coupée
de ses sources d'approvisionnement par les combats, victime d'une grave pénurie
énergétique et confrontée au douloureux problème des réfugiés.
Depuis que la
Russie a cessé ses livraisons, le coupon géorgien, qui devait pallier la
disparition du rouble, a perdu toute valeur.
Les autorités, confrontées à une
paupérisation et à une insécurité croissantes, ont été incapables de s'attaquer
de front aux milices, en particulier la Garde nationale et les Mkhredrioni (les
Cavaliers) faisant office de forces armées.
L'État géorgien n'est pas parvenu à
imposer la réalité de son existence dans des pans entiers de son territoire, la
Mingrélie (Géorgie occidentale) est restée largement contrôlée par les partisans
de Zviad Gamsakhourdia, le président chassé en janvier 1992, la République
autonome d'Adjarie (à la frontière turque) s'est ménagée une très large
autonomie, l'Ossétie du Sud, dans un contexte de paix précaire, a annoncé sa
réunification avec l'Ossétie du Nord (en Russie).
Le gouvernement, malgré la
victoire apparente de la coalition rassemblée autour d'Édouard Chevardnadze lors
des élections législatives du 11 octobre 1992 s'est retrouvé profondément
divisé, alors que le Parlement ne parvenait pas à entreprendre un véritable
travail législatif.
La malnutrition a frappé cette république, hier l'une des
plus riches de l'Union soviétique, où plus du tiers de la population est sans
emploi.
Le retour dans son pays, en mars 1992, de l'ancien ministre des Affaires
étrangères de Mikhaïl Gorbatchev, E.
Chevardnadze, avait pourtant représenté un
espoir pour beaucoup de Géorgiens.
D'abord élu à la tête d'un Conseil d'État par
cooptation au sein du camp des vainqueurs de Z.
Gamsakhourdia, il avait été
légitimé dans ses fonctions le 11 octobre 1992.
Plébiscité à la présidence du
Parlement par le suffrage universel (96% des suffrages exprimés), il devait
pouvoir, fort d'une renommée internationale et de l'intimité des Grands,
apporter à la Géorgie l'aide indispensable à son entrée dans la communauté
internationale.
Mais E.
Chevardnadze a rapidement dû abandonner cette ambition
afin....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓