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français - Langues et Linguistique.

Publié le 07/05/2013

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français - Langues et Linguistique. 1 PRÉSENTATION français, langue parlée en France métropolitaine, dans les départements français d'outre-mer, au Canada, dans certains pays d' Europe comme la Belgique et la Suisse, ainsi que dans un certain nombre de pays d'Afrique et d'Asie. Le français, comme l'espagnol, l'italien, le portugais ou le roumain, est une langue romane. Les langues romanes ont pour ancêtre commun le latin, ce qui explique leurs ressemblances syntaxiques, morphologiques et lexicales. 2 CONSTITUTION DU LEXIQUE 2.1 Héritages latin et grec Le fonds lexical français est constitué de mots hérités du latin (père < pater ; mère < mater ; homme < homo ; maison < mansionem ; hier < heri ; mais < magis ; espace < spacium ; venir < venire). La plupart de ces mots ont subi une série de transformations phonétiques dans le cadre d'une évolution dite « populaire « par laquelle s'explique le passage progressif de la forme du latin classique à celle du français moderne. Ces mots issus du latin sont des mots hérités, par opposition à ceux qui ont été empruntés. Une partie du lexique français est, en effet, constituée d'emprunts directs au latin à des périodes diverses. C'est d'ailleurs ce phénomène de l'emprunt qui a donné naissance aux doublets, c'est-à-dire à des couples de mots provenant du même mot latin, mais dont l'un a subi des modifications au cours de l'évolution populaire depuis la période du latin vulgaire jusqu'à la période moderne, cependant que l'autre est emprunté ( hôtel, du bas latin hospitale, et hôpital, du latin hospitalis ; frêle et fragile du latin fragilem). Des mots grecs ont également été empruntés par l'intermédiaire du latin (philosophie, du latin philosophia, qui est lui-même un emprunt du latin au grec ; huître, du latin ostrea, qui lui-même venait du grec ; paradis, du latin ecclésiastique paradisus, du grec paradeisos). Un très petit nombre d'expressions françaises sont des expressions latines reprises telles quelles (a priori, a fortiori). Les préfixes et les suffixes entrant dans la formation des mots français sont soit des formes dérivées de préfixes et de suffixes latins (prae > pré ; -ica > -ique), soit des formes directement empruntées au latin ou au grec, les affixes grecs ayant fréquemment servi à la formation de mots savants (dermo-, hydro-). Quelques mots viennent du grec (aristocratie, oligarchie) et les mots faisant partie du vocabulaire scientifique, quand ils ne viennent pas directement d'un mot grec (dialyse, de dialusis), sont des composés modernes formés à l'aide d'affixes grecs (isotherme, de iso- et -thermos; isomorphe de iso- et -morphê ; xénophobe, de xeno- et -phobos). 2.2 Modifications médiévales Le français a emprunté des mots à toutes les époques de son histoire et, quelle que soit leur origine, ces mots se sont transformés en fonction des grandes mutations phonétiques qui ont eu lieu pendant toute la période prémédiévale et médiévale. Quelques noms d'arbres ou de plantes viennent du gaulois (bouleau, chêne, bruyère), et une série de termes souvent liés soit à la vie militaire, soit à la vie rurale sont d'origine germanique (guerre, garde, guetter, housse, fourbir, écume, blé, cresson, gerbe, grappe, jardin, houx). Certains mots viennent de variantes dialectales anciennes du français, comme hirondelle, du provençal irondela, du latin hirundo, qui a remplacé dans ce sens l'ancien français arondelle, qui n'existe plus que sous la forme du terme technique aronde. Savate vient d'un mot picard du XIIe siècle. 2.3 Emprunts modernes Les emprunts modernes concernent l'anglais, l'italien, l'espagnol et, dans une moindre part, l'arabe et l'allemand. Pour ce qui est de l'anglais, les emprunts anciens sont assez rares (wagon, redingote) et bien intégrés au lexique, alors que les emprunts modernes, qui concernent des mots de la langue courante (week-end, camera, brushing) et, tout particulièrement, le lexique du sport ainsi que des lexiques spécialisés du monde du travail (tennis, golf, club, green, squash, winch, marketing, walkman, discount, leader, briefing, manager), sont bien plus nombreux. Pour ce qui est de l'italien, les emprunts sont présents sous la forme de mots très reconnaissables parce que liés à des éléments typiques de la culture italienne, notamment de son art culinaire (spaghetti, sabayon, pizza) ou au vocabulaire de la musique (aria, solo, sonate, quintette, adagio, allegro, andante). Mais des mots moins aisément identifiables, parce que la date de leur emprunt est plus ancienne et qu'ils ont subi des transformations, proviennent également de l'italien ( artichaut, de l'italien carciofo ; escrime, balcon, violon, vedette, concert). On mentionnera aussi un petit nombre de mots venant de l'espagnol (vanille, escadrille, camériste, duègne, sabir). Les mots anciennement empruntés à l'arabe sont des mots du vocabulaire scientifique souvent latinisés au cours de la période médiévale (algorythme, algèbre...

« signification ne se réduit pas à la somme des significations de chacun de leurs composants.

Un des critères de la composition est l’impossibilité d’insérer un élément supplémentaire.

Les mots peuvent aussi être formés par dérivation impropre, c’est-à- dire par transfert sans modification d’une catégorie syntaxique à une autre (dîner > un dîner ; souper > un souper). Voir aussi morphologie et néologie. 4 ORTHOGRAPHE L’orthographe du français est généralement décrite comme complexe, dans la mesure où il n’y a pas de correspondance stricte entre l’oral et l’écrit.

Des mots homophones, indistincts à l’oral, peuvent avoir des orthographes entièrement différentes (signe et cygne ; mais, mets et mes ; sous et saoul ; laid et les ; verre et vers ; raisonner et résonner). Des unités lexicales homophones peuvent par ailleurs appartenir à des catégories grammaticales différentes ( vers — préposition — et verre — substantif — ; mets — forme conjuguée du verbe mettre — et mets — substantif —, mais — conjonction de coordination — et mes — adjectif possessif).

Des formes différentes, même sur le plan syntaxique, peuvent se prononcer de la même façon (ils s’aiment et il sème ; elle la tend et elle l’attend). Il n’existe que peu de cas dans lesquels un phonème est invariablement retranscrit par la même lettre.

Un phonème peut être marqué par plusieurs lettres (g s’écrit gu) et, à l’inverse, une lettre peut servir à retranscrire deux phonèmes, comme x, qui correspond à ks dans sexe et à gz dans xénophobe. Il existe en outre, en français, des lettres qui ne correspondent à la retranscription d’aucun phonème.

Dans tous les mots du lexique, il existe des lettres muettes, dont une grande partie sont des lettres étymologiques (temps, long) et qui se sont conservées dans les mots, ou qui ont été rajoutées par des auteurs avant la normalisation de l’orthographe dans un souci d’exactitude étymologique.

Voir aussi orthographe. 5 HISTORIQUE La langue française est issue d’une forme dite « latin vulgaire ou bas-latin » qui est une altération du latin classique.

Dans le latin classique, dès le Ier siècle av.

J.-C., il existait un décalage entre la langue écrite et celle parlée par le peuple.

Un phénomène d’ordre phonétique, comme l’amuïssement du n (qui devient muet) et sa disparition devant -s dans des mots comme co(n)sul ou ma(n)sionem, avait déjà eu lieu.

Le latin, langue des conquérants d’une bonne partie de l’Europe et de tout le pourtour de la Méditerranée, a été parlé dans tout l’Empire romain, par des populations très diverses, gauloises, ibériques ou celtiques.

Il ne reste que très peu de traces des langues parlées en Gaule à l’époque de la conquête romaine, et qui sont des langues celtiques. 5. 1 Le roman Pendant toute la période comprise entre la conquête romaine et le règne des Carolingiens, la langue parlée sur le territoire gaulois était une forme altérée du latin.

Les documents écrits que l’on possède sur cette période sont, d’une part, un texte politique datant de 842, le texte des Serments de Strasbourg, prononcés par les petits-fils de Charlemagne lors du partage de l’empire et, d’autre part, un document religieux, connu sous le nom de Cantilène de sainte Eulalie, écrit aux environs de l’an 900.

La nouvelle langue populaire reflétée par ces deux textes est une langue hybride, à laquelle on donnera le nom de roman. Par rapport au bas-latin, un certain nombre d’évolutions s’étaient produites sur le plan de la prononciation et, tout particulièrement, en ce qui concerne les mots les plus courants.

Ces altérations ont été décrites par la phonétique historique.

Elles consistent en une transformation de phonèmes en d’autres phonèmes sous l’effet de divers facteurs.

Ces transformations sont par exemple, au Ve siècle, l’effacement des voyelles prétoniques (cerebella > cervelle ; computare > compter) ; au VIe siècle, la diphtongaison du [e] (me > mei — qui par la suite devient moi) ; au VIII e siècle, l’effacement des voyelles en position de finale absolue (muru > mur) ainsi que la transformation des voyelles finales en e muets (causa > chose). Pour ce qui est des consonnes, les modifications sont dues à des phénomènes de relâchement articulatoire (expliquant, par exemple, la disparition de [g] dans ruga > rue). 5. 2 L’ancien français L’ancien français avait conservé des traces du système des déclinaisons latines, progressivement ruiné par l’évolution phonétique.

Dans le cas, par exemple, d’une forme d’accusatif en -em , la disparition de la consonne finale rendait cette forme indiscernable d’une forme d’ablatif en -e, et ce dès le Ier siècle.

Pour qu’une forme puisse être identifiée comme un ablatif, il était devenu nécessaire, dès cette époque, de la faire précéder d’une préposition indiquant clairement qu’il ne s’agissait pas d’une forme d’accusatif, mais bel et bien d’un ablatif. L’ancien français utilisait un système de déclinaisons, masculine et féminine, à deux cas, un cas dit « sujet » et un cas dit « régime », ce qui représentait un système très simplifié par rapport au latin, mais cette déclinaison a également peu à peu disparu pour laisser place à une langue dans laquelle ce sont l’ordre des mots et les prépositions qui indiquent la fonction des groupes syntagmatiques.

Par ailleurs, pendant la période de l’ancien français, l’ensemble des mots hérités se doubla des emprunts faits au latin tel que le latin ecclésiastique l’avait conservé, d’emprunts aux autres dialectes romans parlés en France, le picard et le normand, ainsi qu’aux langues germaniques.

C’est cette langue, dite langue d’oïl, par opposition à la langue d’oc parlée dans les régions situées au sud de la Loire et qui a également été d’une grande richesse littéraire, que reflète la littérature des XII e et XIII e siècles.

La langue d’oïl est également celle qu’imposa le pouvoir royal dans sa volonté d’unification politique et administrative. 5. 3 Le moyen français La période dite du moyen français, qui correspond aux XIV e et XVe siècles, vit l’expansion du français central, au détriment des autres dialectes de la langue d’oïl, le picard et le normand.

C’est également à cette époque que se confirma la disparition définitive du système de la déclinaison à deux cas, cette disparition ayant pour conséquence syntaxique le développement du système des prépositions et des déterminants, ainsi que l’établissement d’un ordre fixe des constituants de la phrase.

Cette période fut aussi une époque où les lettrés s’efforcèrent, par le biais de l’introduction de mots latins, de relatiniser le français en remplaçant ainsi un certain nombre de mots hérités par la voie de l’évolution populaire. 5. 4 Le français de la Renaissance. »

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