Ferdinand Berthoud horloger de la Marine royale
Publié le 30/08/2013
Extrait du document
En 1770, le maître horloger Ferdinand Berthoud est nommé par Louis XV « horloger mécanicien du roi et de la Marine «.
Ses horloges marines permettent pour la première fois de déterminer avec exactitude la longitude en mer ; elles sont si fiables qu'elles deviendront vite indispensables aux grandes expéditions maritimes.
N
é en 1727 dans un hameau suisse proche de Neuchâ¬tel, Ferdinand Berthoud entre à quatorze ans en apprentis¬sage chez son frère, expert horloger pendulier. A dix-huit ans, il part pour Paris où se rencontrent à l'époque les meilleurs horlogers, dont les créations sont fameuses pour leur beauté et leur qualité technique. Là, il perfectionne ses talents : il entreprend des travaux qui lui permettent de réaliser une horloge complexe et lui valent, sept ans plus tard, des félicitations de l'Aca¬démie royale des sciences. Par faveur spéciale de Louis XV, le 4 décembre 1753, il est reçu à la maîtrise, d'où sont d'habi¬tude exclus les étrangers. Il devient alors, rue de Harlay, au coeur du royaume de l'hor¬logerie parisienne, l'un des maîtres les plus renommés de la capitale.
«
concevoir une horloge aisée à
transporter et à réparer, don
nant l'heure avec précision en
dépit des changements de
température et des mouve
ments dus à la navigation.
Tra
vaillant avec acharnement, il
conçoit pas moins de soixante
quinze horloges marines .
Ces recherches, d'autres horlo
gers les mènent également, tel
Pierre Le Roy, principal con
current de Berthoud .
C'est
qu 'elles intéressent grande
ment les souverains des États
maritimes, la France
et l'Angle
terre notamment, pressés de
voir leurs vaisseaux de com
merce et de guerre capables
de s'orienter avec certitude .
L'hommage de
La Pérouse
Berthoud offre de devenir
l'horloger attitré de la Marine
royale : s'
il réussit dans ses
recherches, il recevra
le titre
d'« horloger mécanicien du roi
et de la Marine », accompagné
d'une pension.
Le 24 juillet
1766, il obtient l'assentiment
du roi et commence à fabri
quer ses horloges n° 6 et 8, les
quelles sont embarquées très
précautionneusement, le 8 dé
cembre 1 768, sur la frégate Isis,
qui accomplit le trajet aller et
retour entre le port de Roche-
fort et les Antilles .
Le comman
dant Eveux de Fleurieu, pas
sionné d'horlogerie, et le cha
noine Pingré, chargé d'obser
ver la marche des horloges ,
rendent à leur retour un jour
nal à la lecture duquel l'Acadé
mie des sciences reconnaît le
succès de l'opération .
Le mo
dèle n° 8 a permis de calculer
la longitude
à moins d'un demi
degré près .
En 1770, l'heureux
inventeur reçoit les titres et
récompenses promis .
Très vite, la
supériorité des
horloges de Berthoud est re
connue .
En 1771 , quand le che
valier Yves de Kerguelen part
en quête du continent austral,
il
embarque l'horloge n ° 6 puis,
en
1776, l'horloge n ° 8.
Les
commandes de navigateurs
affluent et, en 1792 , l' horloger
de la Marine fait le compte :
« On a fait vingt-quatre voya
ges de mer avec mes horloges
et montres à longitude .
On a
employé cinquante horloges
ou
montres pour ces cam
pagnes.
»
Les plus grands navigateurs , le
marquis
de Chabert, le cheva
lier Jean-Charles de Borda, le
comte
de La Pérouse , souli
gnent l'utilit é de ces instru
ments pour établir les cartes
avec précision, car
elles autori
sent le calcul sûr et rapide des
longitudes, en
mer comme à
terre.
La Pérouse se félicite de
UN ATELIER DE ROI
En 1782, Louis XVI achète l'atelier que Ferdinand
Berthoud a aménagé pour mener à bien ses recherches
sur les horloges marines.
L'horloger conserve le droit
d'utiliser ses instruments, mais
son atelier devient propriété
de l'État et à sa mort, en 1807, sera transféré au musée du
Conservatoire des arts et métiers.
Dans un premier
temps, cet atelier a été installé
à Paris, mais aux environs de
1760 il a été partiellement
déménagé à Groslay , au nord
de la capitale, dans la maison
de campagne de l'inventeur,
qui peut y travailler plus
paisiblement .
Il s'agit d'un
véritable laboratoire : Berthoud en a lui-même
inventé les outils et les
machines,
une centaine, qui
permettent de fabriquer
toutes les composantes des
mécanismes des horloges.
On y trouve des innovations ,
comme une « balance
élastique », destinée à tester
la force des ressorts, dont l'épaisseur est mesurée par un
«compas à micromètre» , ou
encore un « régulateur astronomique » pour régler les
horloges marines.
On imagine
bien l'intérêt que Louis XVI,
passionné
par les sciences et les techniques, a pu trouver à de pareilles merveilles.
« l'imperturbable régularité »
du modèle n° 19, qui lui permet
de déterminer les longitudes
en tous les points
de la côte
d'Amérique qu 'il aborde .
Le
célèbre navigateur rend
hom
mage à l'horloger : « Monsieur
Berthoud a surpassé les bornes
qu'on assignait
à son art ».
w w u 0: ~
5 .,
"' z 0 ;::: ëi "" Ill X ü X ::; u ::;.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Ferdinand Berthoud horloger de la Marine royale
- GUITON, Jean (1585-1654) Capitaine de vaisseau de la marine royale, il est connu pour s'être illustré lors du siège de La Rochelle -- organisé par Richelieu --, ville dont il est le maire.
- GUITON, Jean (1585-1654) Capitaine de vaisseau de la marine royale, il est connu pour s'être illustré lors du siège de La Rochelle - organisé par Richelieu -, ville dont il est le maire.
- Marine royale indienne (seconde guerre mondiale).
- Ahmès, commandant de la marine royale