Explication de texte Bergson
Publié le 11/11/2013
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«
En développant la méthode d'approche sur l'être de la conscience, Bergson choisit de
lier dans un second temps la conscience à la mémoire : « Conscience signifie d'abord
mémoire ».
La mémoire, étant la faculté par laquelle un état de conscience passé se reproduit
en nous et selon nous, montre que c'est la représentation du passé sous forme mentale.
Pour
lui, la mémoire s'oppose à la matière qui apparaît sans mémoire et se réduit alors à
l'instantanéité.
De plus, il évoque un inconvénient de la mémoire : « La mémoire peut manquer
d'ampleur : elle peut n'embrasser qu'une faible partie du passé ; elle peut ne retenir que ce qui
vient d'arriver ».
Il dit que la mémoire manque d'ampleur, dans le sens où elle se limite.
Prenons l'exemple de l'apprentissage de la lecture, même s'il ne s'agit que d'un très bref
moment, comme le suggère l'auteur, si en lisant une phrase, j'oublie la phrase précédente, je
ne peux distinguer le sens.
Si, en lisant un mot, j'oublie la première syllabe qui le compose en
lisant la deuxième, je ne sais plus ce que le lis car le sens du mot implique une liaison entre
les syllabes pour la compréhension.
L orsqu'on lit, on se rappelle de la lettre précédente pour la
relier à la suivante et en faire un mot, de même pour les mots qu'on mémorise pour en faire
une phrase et ainsi comprendre son sens.
La faculté de se souvenir des lettres des mots est la
mémoire et celle de leurs donner un sens, c'est la conscience.
En d'autres termes, Bergson dit
qu'il est nécessaire d'avoir un lien avec le passé pour donner du sens au présent.
Dans ce
passage du texte, il sous-entend que la conscience relie ce qui est mémoire et ce qui est
mémoire n'est compréhensible que s'il y a conscience.
Pour Bergson, mémoire et conscience sont alors intimement liées : « la mémoire est là,
ou bien la conscience n'y est pas ».
La mémoire s'inscrit dans la temps, dans la durée : un
temps concret, vécu de nos états d'âme, de la vie intérieure, elle est d'essence spirituelle.
La
conscience quant à elle, est un état de l'esprit qui se rappelle et se souvient continuellement
pour pouvoir perdurer, avant d'être renouvelée par un autre souvenir d'action ou de sentiment,
ce qui signifie mémoire.
Bergson indique dans cette phrase que la conscience renvoie à la
mémoire car la mémoire est ce qui a été vécu dans le présent : on est ici la conservation du
passé dans le présent.
La mémoire a donc une durée plus ou moins grande.
En attribuant à la
mémoire une limite dans le temps, l'auteur nuance sa portée : elle ne peut se souvenir de tout
ce qui a été conscience.
Par exemple, un adulte se souvient des moments de son enfance,
cependant les détails restent manquant à sa mémoire.
Il y a une question de temps, mais aussi
de quantité d'information et de sélection.
Bergson démontre alors la principe de sélection de la
mémoire : la conscience conserve son passé sinon elle ne serait pas conscience.
Un individu
ignorant son origine, ce qu'il entoure ou encore ce qu'il fait ne peux être sujet, il y a nécessité
de conservation.
Néanmoins, un individu qui oublie d'effectuer une action sur une courte
durée ou un souvenir se rattachant à une infime partie du passé, n'est pas facteur de réduction
pour l'être de la conscience.
Bergson en vient, après la relation de mémoire à conscience à la conséquence de
l'inconscience : « Comment définir autrement l'inconscience ? Quand Leibniz disait que de la
matière que c'est un « esprit instantané », ne la déclarait-il pas, bon gré, mal gré insensible ? ».
L'auteur prend l'exemple de définition de Leibniz de la conscience comme fait pour la
distinguer de l'inconscience.
Il fait alors une opposition entre instant et présent.
L'instant est
tout ce qui n'a pas de durée, qui est insaisissable pour une conscience.
C'est une fuite du
temps.
Le présent est ce qui a une durée plus ou moins étendue et qui s'inscrit dans la
mémoire.
Quant à l'insensibilité, c'est-à-dire qui ne peut avoir, ni percevoir des sentiments,
n'est possible que dans le présent car l'instantanéité ne permet pas de se souvenir et donc de
savoir qu'on a eu une sensation.
Par conséquent, Bergson démontre que l'instantanéité ne peut.
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