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Espagne 1997-1998 Les enjeux de la droite Le 2 mai 1998, le Conseil européen a confirmé que l'Espagne ferait partie,...

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« Espagne 1997-1998 Les enjeux de la droite Le 2 mai 1998, le Conseil européen a confirmé que l'Espagne ferait partie, avec dix autres pays, de la zone euro dès le 1er janvier 1999.

Cette date est historique pour ce pays qui s'est si longtemps trouvé en retard par rapport à la construction européenne.

Les résultats économiques de 1997 incitaient d'ailleurs à l'optimisme : une inflation de 2 %, un déficit public représentant 2,1 % du PIB, un taux d'intérêt de 5,6 % et un taux de croissance de 3,2 %.

Le Parti populaire (PP) a donc récolté les fruits de ses efforts et de ceux de ses prédécesseurs socialistes.

Les deux principales difficultés politiques auxquelles cette formation s'est trouvée confrontée depuis l'arrivée de José Maria Aznar à la tête du gouvernement (mai 1996) sont cependant apparues directement liées aux restrictions imposées par les échéances européennes.

Les efforts de rigueur budgétaire ont provoqué un mécontentement social susceptible d'être exploité par son adversaire, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), et ont limité sa marge de manœuvre dans la négociation financière permanente avec ses incontournables alliés nationalistes. Le coût social des mesures de rigueur budgétaire est élevé, particulièrement dans un pays où le taux de chômage reste le plus élevé d'Europe occidentale (20,8 % en 1997, d'après les chiffres officiels, 19,8 % début 1998 d'après la Commission de l'Union européenne).

En 1998, s'appuyant sur la croissance économique et la relance de la consommation, le gouvernement a fait voter un budget moins austère que celui de 1997.

Il s'est toutefois exposé au mécontentement populaire par ses mesures destinées à renflouer la Sécurité sociale (liste de médicaments dont le remboursement n'est plus assuré), ainsi que par son projet de réforme fiscale.

Ces mesures ont semblé commencer à confirmer ce que développait le PSOE durant la campagne, à savoir que le PP allait mettre fin à l'État-providence. Le PSOE et l'ouverture à gauche La gauche espagnole, influencée notamment par l'exemple français, a adopté une nouvelle stratégie.

Au cours du 34e congrès du PSOE de juin 1997, l'ancien Premier ministre Felipe González a annoncé qu'il ne se représentait pas au poste de secrétaire général qu'il occupait depuis 1974.

Il a été remplacé par l'un de ses proches, Joaquín Almunia.

Celui-ci a engagé, en rupture avec les errements du " félipisme ", une réforme du parti allant dans deux directions : démocratisation interne et union avec d'autres mouvements de gauche - partis et syndicats notamment - en faveur d'une " cause commune ".

Mais au terme des élections primaires du 24 avril 1998 devant désigner le candidat du parti au poste de Premier ministre, lors des législatives de l'an 2000, José Borell - un homme plus charismatique et moins lié au précédent secrétaire général - l'a emporté sur J.

Almunia.

La tactique d'ouverture vers la gauche, qui semblait d'autant plus appropriée que les divisions internes au groupe Izquierda Unida (" Gauche unie ", IU) de Julio Anguita ont permis l'apparition de courants favorables à un rapprochement, a cependant échoué lors des élections en Galice, le 19 octobre 1997, où la coalition réunissant le PSOE, des formations de gauche régionales, des dissidents d'IU et des Verts a perdu, le PP, emmené par Manuel Fraga, l'emportant à la majorité absolue.

L'enjeu de l'emploi demeure toutefois l'élément central de la lutte politique entre la gauche et la droite.

En réponse à la demande européenne, le gouvernement a ainsi présenté à la mi-avril 1998 un plan pour l'emploi ambitieux.

Les syndicats ont vivement critiqué le projet et ont centré leurs revendications sur la semaine de 35 heures. Concernant les autonomies, le gouvernement a avancé dans la direction qu'il s'était assignée, à savoir l'égalité des compétences transférées aux autonomies en matière d'éducation, de santé et de services sociaux, les différences restant limitées à celles qui découlent de la langue, de l'insularité et du droit foral (lié aux privilèges collectifs reconnus à certaines provinces).

Cependant, la rivalité entre autonomies est demeurée incessante.

Arguant que leur spécificité était gommée par un rattrapage permanent des autres autonomies, les Catalans ont demandé de nouvelles compétences, ainsi qu'un système foral identique à celui du Pays basque et de la Navarre, leur permettant de lever l'impôt.

Ces demandes ont à leur tour suscité des requêtes identiques de la part d'autres communautés, et le gouvernement y a.... »

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