En juillet 2000, au terme de deux années de "partenariat politique interne" et de négociations à Arusha (Tanzanie), de nombreuses...
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En juillet 2000, au terme de deux années de "partenariat politique interne" et de négociations à Arusha
(Tanzanie), de nombreuses incertitudes demeuraient sur la possibilité de paix.
Revenu au pouvoir en
juillet 1996 par un coup d'État militaire succédant aux trois années de guerre civile consécutives à
l'assassinat par des militaires, en octobre 1993, de Melchior Ndadaye (premier président élu
démocratiquement trois mois plus tôt), le major Pierre Buyoya contrôlait toujours les principaux rouages
de l'État (armée, gouvernement, Parlement), mais avait largement perdu son ascendant.
Sur le plan militaire, outre l'incapacité des trois pays agresseurs (Rwanda, Ouganda et Burundi) à
stabiliser les régions frontalières du Congo (-Kinshasa), les mouvements de rébellions hutu ont relancé à
l'intérieur du pays des attaques d'envergure.
Comme en 1996-1997, le gouvernement s'est engagé en
1999 dans des opérations massives et brutales de regroupement des populations rurales que les
intervenants humanitaires ont vigoureusement dénoncées.
Fin décembre 1999, 791 400 déplacés étaient
recensés (13 % de la population totale), dont 330 000 nouveaux dans la province de Bujumbura rural.
Le
démantèlement des camps, partiellement engagé à partir de mai 2000, est devenu l'une des conditions
préalables posées par les mouvements de rébellion armée pour participer aux négociations d'Arusha.
Avec la recrudescence des affrontements militaires depuis le début de l'année 2000, le nombre des
réfugiés burundais en Tanzanie se maintenait, en juillet, à environ 500 000.
L'adhésion au processus du "partenariat" bénéficiait d'un soutien élargi au sein de la sphère politique....
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