En 1983, Kaare Willoch (Parti conservateur) a formé un gouvernement en s'alliant au Parti chrétien-démocrate et au Parti centriste. Mais,...
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En 1983, Kaare Willoch (Parti conservateur) a formé un gouvernement en s'alliant
au Parti chrétien-démocrate et au Parti centriste.
Mais, après les élections des
8 et 9 septembre 1985, le Parti travailliste a regagné cinq sièges au Storting
(le Parlement), réduisant la coalition gouvernementale à cinquante sièges.
Les
gains travaillistes (40,9% des voix contre 30,4% à leur principal adversaire, le
Parti conservateur), obtenus malgré une conjoncture économique favorable,
exprimaient le mécontentement de certaines régions et couches sociales qui n'ont
guère profité de cette reprise, comme les personnes les plus dépendantes des
services sociaux et les régions périphériques (nordiques et occidentales).
Pour
se maintenir au pouvoir, Kaare Willoch a dû s'assurer l'appui des deux députés
du Parti du progrès (ultralibéral) qui ont joué un rôle clé dans les débats
politiques jusqu'au moment où ils ont refusé, le 29 avril 1986, de voter le
programme d'austérité économique du gouvernement.
Mis en minorité, le Premier
ministre a présenté sa démission au roi Olav V le 2 mai.
Mme Gro Harlem
Brundtland, leader de l'opposition travailliste, a formé un nouveau gouvernement
minoritaire, ne disposant que de soixante et onze sièges sur cent cinquante-sept
au Parlement.
Consensus sur l'Europe
Le gouvernement Willoch a continué de soutenir les politiques de l'OTAN, avec
l'appui conditionnel des travaillistes, ceux-ci restant très réticents à la
présence militaire américaine sur le territoire, surtout dans le Nord.
Apparemment tenté par le retour à une politique de neutralité, le Parti
travailliste avait invoqué un temps la possibilité de négociations avec les
autres pays du Conseil nordique (Danemark, Finlande, Suède, Islande, Groenland),
suivies de contacts directs avec l'Union soviétique, risquant ainsi de remettre
en question l'appartenance de la Norvège à l'OTAN.
Mais depuis, les neutralistes
et les mouvements pacifistes ont perdu du terrain et le réchauffement relatif
des relations soviéto-américaines a contribué à réduire les divisions internes
en matière de politique étrangère, non sans que subsistent toutefois de
sérieuses tensions dues au renforcement de la base militaire de Mourmansk et à
la menace des missiles SS 20.
C'est pourquoi la Norvège s'est opposée à une
réduction des armements nucléaires français et britanniques si, de son côté,
l'URSS ne réduisait pas le nombre de ses missiles intermédiaires.
Et tant que de
nouveaux accords concernant les armes nucléaires stratégiques ne sont pas
conclus, le gouvernement estime essentiel que les deux super-puissances se
conforment aux accords SALT (Négociations sur la limitation des armes
stratégiques).
Il a continué de participer aux activités de l'OTAN, poussant à
la négociation avec les pays de l'Est, excluant en même temps toute initiative
unilatérale qui nuirait à la coopération des alliés occidentaux.
D'autre part,
une délégation norvégienne s'est engagée avec des pays européens neutres et non
alignés pour formuler des propositions globales sur le désarmement.
Le gouvernement a intensifié
notamment pour l'adoption de
du Sud, tout en réclamant le
sans se montrer aussi sévère
sa lutte pour le respect des droits de l'homme,
sanctions économiques plus dures contre l'Afrique
retrait des forces soviétiques en Afghanistan mais
à l'égard des politiques du président Reagan en
Amérique centrale.
Membre du Conseil nordique et de l'Association européenne de
libre échange (AELE), la Norvège collabore avec de nombreux organismes
européens.
Elle a conclu un accord avec l'Agence européenne de l'espace (AES)
lui permettant de devenir membre en 1987.
A l'automne 1985, elle a pris une
position plus nettement positive que certains pays de la CEE en faveur du projet
de coopération technologique Eurêka initié par la France, encouragée par la
visite du ministre français des Relations extérieures (M.
Roland Dumas) en mai
1985.
La Norvège est surtout concernée par l'informatique, les nouvelles
techniques d'exploitation pétrolière offshore, la biotechnologie et quelques
autres domaines d'application industrielle et agricole.
Notons aussi l'accord de
coopération conclu en 1984 entre Norsk Data et la société française Matra
(mini-ordinateurs) et le projet Eurotrac (pollution de l'air).
La politique
étrangère a donc fait l'objet d'un plus grand consensus, favorisé par un
affaiblissement des partis situés aux extrémités d'un large éventail politique
et par la reprise économique.
L'année 1985 a été bonne pour l'économie norvégienne, malgré quelques points
faibles.
Le taux de chômage est....
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