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Du personnage d'Emma au «bovarysme» Emma est « une pure invention », selon Flaubert lui-même, mais elle est aussi issue...

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« Du personnage d'Emma au «bovarysme» Emma est « une pure invention », selon Flaubert lui-même, mais elle est aussi issue de la société du x1x' siècle que Flaubert déteste : elle représente la condition féminine, mal instruite, mal mariée et constamment insatis­ faite, fonne médiocre du« mal du siècle». D L'influence perverse de l'éducation religieuse l.

Un enseignement limité Emma illustre le rôle négatif de l'éducation religieuse : elle a été envoyée au couvent des Ursulines à treize ans par son père, M.

Rouault, un paysan enrichi.

Elle y a reçu un enseignement médiocre, limité aux« arts féminins». Elle y a appris la danse, la géographie. le dessin. la tapisserie et le piano. 2.

Une découverte de la sensualité 1 Or le couvent n'enseigne pas les réalités de la vie mais laisse libre cours à l'imagination : la lecture de romans sentimentaux a fait découvrir l'amour et le mariage à Emma, et les récits d'une vieille fille travaillant à la lingerie ont généré ses rêves chimériques et son romantisme. 1 De plus, l'éducation chrétienne suggère la sensualité par le vocabulaire religieux employé et sa morale est superficielle.

Elle a fait d'Emma une jeune fille mystique, rêveuse, romanesque et exaltée, dont l'esprit est plein d'idées reçues et de stéréotypes. 3.

Une illusion d'ascension sociale 1 Cette éducation au-dessus de sa classe sociale a eu un effet pervers sur Emma puisqu'elle lui a fait ensuite mépriser le milieu rural où elle devait vivre, en lui donnant un sentiment de supériorité. 1 Plus tard, la mélancolie est née de la nostalgie de ses années de couvent et des relations bourgeoises qu'elle y avait liées. m Mariage et adultères : une révolte contre la médiocrité 1.

Un mariage raté Flaubert insiste sur ses yeux et sur les bandeaux noirs de ses cheveux (p.

62-63). Emma est une jeune femme belle et sensuelle.

Dès leur ren­ contre, elle est vue par Charles comme mystérieuse et diffé­ rente.

Son mariage est pour elle une évasion du milieu paysan et une accession au milieu bourgeois.

Cette union ne lui est pas imposée mais elle épouse un homme médiocre sans le savoir, ce qui provoque sa déception. Elle a un mari aimant mais maladroit, sans ambition, qui ne peut la satisfaire. 2.

L'ennui de la vie de province Le bourg de Tostes où exerce Charles manque de distractions, mais Emma ne réalise son ennui qu'avec le bal du château de la Vaubyessard où le rêve d'am­ bition est devenu réalité, en excluant Charles.

Le retour à Tostes est un retour à la monotonie et à la médiocrité de la vie conjugale.

À Yonville, où le couple emménage ensuite, la maternité.... »

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