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Descartes • Je pense, donc je suis. » Discours de la méthode Éléments de biographie t Une éducation jésuite René...

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« Descartes • Je pense, donc je suis.

» Discours de la méthode Éléments de biographie t Une éducation jésuite René Descartes étudie d'abord auprès des Jésuites.

elève vif et appliqué, mais de santé fragile, il bénéficie au collège d'un traitement de faveur en n'arrivant qu'à dix heures le matin, prenant le temps de la réflexion matinale qu'il affectionne. Dans le Discours de la méthode, il retrace son enfance et la genèse de sa méthode, montrant une certaine déception à l'égard de la philosophie scolastique qu'il découvre au collège.

Il se passionne davantage pour les sciences, et particulièrement pour les mathématiques, « à cause de la certitude et de l'évidence de leurs raisons ». t Descartes, spectateur du monde Convaincu du caractère instructif des voyages, Descartes parcourt tour à tour l'Italie, le Danemark, l'Allemagne, afin de s'instruire• dans le grand livre du monde ».

Engagé en tant que soldat, il se veut spectateur des mœurs des hommes plus qu'acteur. En 1619 lui apparaissent sous forme de songes les prémisses de sa méthode, moyen d'unifier les connaissances et de fonder une science universelle (la mathesis universalis).

Ces visions le confortent dans sa décision de consacrer sa vie à la science. t La Hollande, refuge du philosophe Descartes s'installe finalement en Hollande, où il échappe à la censure religieuse et aux mondanités afin de se consacrer à l'étude.

Lorsque Galilée est condamné par l'inquisition, il renonce à publier le Traité du monde dans lequel il soutient la théorie du mouvement de la terre. Les principales œuvres de Descartes sont les Règles pour la direction de l'esprit (1628), le Discours de la méthode (1637), les Méditations métaphysiques (1641), les Principes de la philosophie (1644), et Les passions de l'âme (1649). Thèses essentielles Descartes est sans aucun doute lefondateur du rationalisme moderne en ce qu'il affirme la supériorité de la raison, source de toute connaissance. Guidé par une méthode rlgourewe, le sujet peut accéder par ses propres lumières à une science universelle. t Le projet: réformer la connaissance Descartes eut très tôt l'intuition de la possibilité de fonder une science universelle.

En effet,« le bon sens est la chose du monde la mieux partagée » (Discours de la méthode).

Le« bon sens » désigne la raison, cette« lumière naturelle », puissance de bien juger et de distinguer le vrai du faux. Affirmant l'universalité de la raison, mais constatant par ailleurs les divergences d'opinions, Descartes nous montre combien la raison, pour accéder à la vérité, doit se débarrasser des préjugés et opinions qui la troublent et se munir d'une méthode sûre afin de fonder la connaissance. t La mise en œuure du doute Puisque les opinions des hommes sont si diverses et relèvent dès lors plus du vraisemblable que du vrai, il convient d'abord, dans toute quête de la vérité, de rejeter toute affirmation douteuse.

C'est donc l'indubitable que recherche Descartes, ce dont on ne peut absolument pas douter. Pour cela, il faut se méfier de ce que l'on nous a enseigné et de l' héritage de la coutume, et n'accepter que ce qui se présente avec la clarté de l' évidence indiscutable.

Le doute méthodique• est le moyen d'accéder à la vérité. Je ne peux être certain de ce que j'ai appris de mes maîtres (ce n'est que connaissance indirecte), ni de l'existence des corps hors de moi (mes sens peuvent me tromper et il se pourrait en outre que ce que je crois voir et toucher ne soit que songe).

Et même les vérités mathématiques (2 + 2 = 4) semblent compromises par l'hypothèse de l'existence d'un Malin Génie, Dieu trompeur qui se plairait à manipuler mes pensées. t Le cogito cartésien Alors que le doute semble être à son paroxysme, une seule certitude lui résiste : je doute, donc je pense, et si je pense, je suis.

Et même l'hypothèse d'un Malin Génie ne peut abolir cette certitude, puisque s'il me trompe, c'est encore que je suis. C'est donc dans la conscience de son existence que le sujet trouve l'indubitable, dans l'énonciation du cogito : « je pense, donc je suis ». Je suis « une chose pensante » et je me découvre tel avant même de me découvrir comme corps. 1.

Le doute méthodique se distingue du doute sceptique par son caractère provisoire, le doute sceptique consistant en une suspension définitive du jugement. t le dualisme L'homme est à la fois âme, substance pensante immatérielle, et corps, substance étendue soumise au mécanisme de la nature. L'âme est plus aisée à connaître que le corps.

La connaissance perceptive est seconde, c'est à l'esprit qu'il faut se fier pour connaître.

Lorsque je vois un morceau de cire fondre, alors même que ma perception m'indique que ce morceau de cire a changé d'état, mon esprit me fait savoir que c'est toujours au même morceau de cire que j'ai à faire.

C'est l'esprit, et non les sens, qui cerne la permanence. t la véracité divine Le problème qui se pose est celui de la conformité entre mes pensées et la réalité objective : il y a risque de solipsisme (littéralement, être seul avec soi-même).

Il faut donc prouver l'existence de Dieu, garant de la correspondance entre la pensée et l'être. J'ai en moi une idée de Dieu, d'un être infini et parfait, que je ne puis avoir produit de moi-même, moi qui suis fini et imparfait.

Ainsi, l'existence en moi d'une telle idée me mène à une seconde certitude qui sera le fondement de la connaissance et de sa conformité au réel, celle de l'existence de Dieu, cause de son idée en moi, et de la véracité divine, un être parfait et tout puissant ne pouvant vouloir tromper le sujet (ce serait une marque de faiblesse). Je ne peux donc douter de la raison « car, premièrement, cela même que j'ai tantôt pris pour règle, à savoir, que les choses que nous concevons très clairement et très distinctement sont toutes vraies, n'est assuré qu'à cause que Dieu est ou existe, et qu'il est un être parfait, et que tout ce qui est en nous vient de lui ».

Les idées claires et distinctes, évidences premières, sont innées et vraies.

C'est à partir de telles idées qu'il faut élaborer le savoir. t la méthode cartésienne L'homme est cependant sujet à l'erreur.

En effet, « ce n'est pas assez d'avoir l'esprit bon, mais le principal est de l'appliquer bien», ce que nous ne faisons pas toujours.

Il nous faut donc une méthode, un « chemin » qui mène l'esprit d'une vérité à une autre. Quatre règles fondent la méthode : 1) L'évidence : n'admettre que ce qui est indubitable, éviter précipitation et prévention ; 2) L'analyse : diviser les difficultés en autant de parcelles qu'il le faut pour les résoudre ; 3) La synthèse: suivre un ordre, aller du plus simple au plus complexe de manière rigoureùse ; 4) Le dénombrement, ou récapitulation : recenser toutes les intuitions qui se succèdent dans la déduction de manière à n'omettre aucun maillon de la chaîne. On connaît donc par intuition (vue indubitable par laquelle se présente l'évidence des idées claires et distinctes) et déduction (enchaînement logique.... »

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