Dénouement : ce qui termine, ce qui dénoue une intrigue, une action au théâtre => quand le sort de tous...
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Dénouement : ce qui termine, ce qui dénoue une intrigue, une action au théâtre => quand
le sort de tous les personnages est réglé.
I- Un dénouement satisfaisant
Il doit être logique, cohérent, habile et il ne doit pas décevoir.
Il doit correspondre au but
de la pièce.
A- La comédie
• La comédie est un moment que choisit un spectateur pour se détendre, de s'amuser et
sourire et même de rire.
• La pièce se finit bien : mariage final, les personnages désagréables sont punis, les gentils
se marient.
Ex : L'École des femmes, à la fin, arrivée miraculeuse du père d'Agnès + mariage et
Arnolphe écarté.
• Les personnages méchants ou grotesques sont les perdants.
Ex : Arnolphe de l'École des femmes.
Il est si ridicule et mauvais que c'est un plaisir
d'imaginer qu'Agnès l'a ou va le tromper.
=> le spectateur sort content du spectacle.
NB : on a reproché à Molière certains de ses dénouements trop « artificiels ».
Cf.
le père
d'Agnès qui arrive d'Amérique dans L'École des femmes.
B- La tragédie
• Pour Aristote, le spectateur qui va au théâtre doit ressentir terreur et pitié afin de se
purger de ces sentiments => force du spectacle qui doit être extra-ordinaire.
D'où le recours au tragique : sentiment que l'homme éprouve quand il prend conscience
des forces (divines, politiques, sociales, morale) qui le dominent, l'écrasent malgré la
résistance qu'il leur oppose.
• Dans la tragédie, tout est sous le signe de la fatalité, le dénouement est malheureux.
La
tragédie a pour but de faire naître la terreur et la pitié chez le spectateur => Mort, folie,
suicide...
Cf.
Phèdre ou Andromaque.
• Pour bien inspirer terreur et pitié, le dénouement doit être malheureux pour la tragédie.
II- Un dénouement parfois étonnant
Les auteurs ont parfois imaginé les dénouements un peu différents, ce qui a pu
surprendre ou faire réfléchir les spectateurs.
A- Un dénouement différent
• Bérénice, a été critiquée parce qu'elle ne contenait pas de morts => Racine a contesté
le traitement conventionnel de la tragédie.
• Corneille pratiquait aussi une tragédie à dénouement non sanglant ou tragi-comédie,
genre apprécié auparavant mais sorti des moeurs du public depuis.
=> Pourtant, cela inspire également terreur et pitié chez le spectateur.
∆) Par les mots, l'art du discours, le tragédien peut inventer et raconter des actions
terribles qui inspirent terreur et pitié au spectateur, sans pour autant représenter la mort
sur scène, en la racontant.
B- Une réflexion
• En attendant Godot : pièce surprenante, très fantaisiste, mélange des genres.
Fantaisie : les deux héros, Vladimir et Estragon sont deux clochards.
Anti-héros.
On
n'arrive pas à les prendre au sérieux.
Sont grotesques, ridicules.
=> Nouveau tragique : à
notre époque, difficile d'avoir pour héros une reine, une petite fille du Soleil...
Le
personnage tragique devient un homme de condition tragique : deux anti-héros qui
n'arrivent même pas à se suicider.
• Dénouement de la Cantatrice chauve : retour au début de la pièce en inversant juste les
couple.
Même situation qu'au début : les dernières répliques rejoignent les premières pour
dessiner un cercle.
=> cela permet à Ionesco de souligner et déjouer la facticité de toute fin – conjugue
l'impossibilité d'une fin et la nécessité de terminer la représentation – en rendant sensible
l'absence de dénouement.
=> Cela permet aussi à Ionesco d'insister sur l'absurdité de la vie et caractère
interchangeable des personnages
∆) Le choix d'un dénouement différent ou surprenant => le spectateur, intrigué, réfléchit
– cela peut ainsi renforcer la thèse de l'auteur.
III- Un dénouement et la mise en scène
Beaumarchais, « Le genre d'une pièce, comme celui de toute autre action, dépend moins
du fond des choses que des....
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