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démon - occultisme.

Publié le 25/05/2013

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démon - occultisme. 1 PRÉSENTATION démon, être surnaturel aux pouvoirs maléfiques, dont l'existence est vouée à la perte des êtres humains, qu'il pousse à faire le mal. Plus spécialement, dans les traditions relatives aux trois grands monothéismes (judaïsme, christianisme, islam), le terme démon désigne une créature d'origine divine révoltée contre les commandements de Dieu, un ange déchu ; c'est un synonyme de diable, l'expression « le démon « désignant Satan. Le mot « démon « vient du grec ancien daimôn, qui désigne à la fois le destin, les divinités qui ne peuvent être nommées, ainsi que les génies des hommes et des cités. Le terme daimôn dérivant lui-même de daiesthai, « diviser, partager «, son étymologie peut être rapprochée de celle de diable, du grec diabolos, « celui qui divise «. Branche de la théologie, la démonologie consiste en l'étude de la nature et des pouvoirs de démons, par opposition à l'angélologie, qui étudie les anges. La littérature rabbinique non juridique (Aggadah), ainsi que la kabbale, ont élaboré une démonologie précise et développée. Dans l'Occident chrétien médiéval, la démonologie chrétienne a quant à elle établi une savante hiérarchie d'anges déchus, ou démons, qui ont pour chef suprême Satan. 2 UNE FIGURE MULTIPLE DU MAL Satan Dans la tradition chrétienne, Satan est le premier ange déchu, l'esprit suprême du mal, en opposition au Créateur. Sur ce détail de la scène du jugement dernier qui figure au centre de la coupole du baptistère Saint-Jean, à Florence, le diable est représenté entouré des corps des damnés martyrisés. Cet enfer violent et horrifique a été l'une des sources d'inspiration de Dante pour le premier livre de sa Divine Comédie, « l'Enfer «.Coppo di Marcovaldo, mosaïque du baptistère Saint-Jean (détail), XIII e siècle. Florence. Baptistery, Florence, Italy/Bridgeman Art Library, London/New York Dès les textes les plus anciens, traditionnellement, le démon n'est pas un mais multiple. L'Ancien Testament, ses textes apocryphes, le Nouveau Testament ainsi que le Coran évoquent ainsi de nombreux groupes de d&...

« Les démons commandent aux forces maléfiques et n’aiment rien tant qu’évoluer parmi les humains pour les tourmenter.

Aussi, dans l’Ancien Testament, le démon Asmodées’acharne-t-il sur Sarra : « Il faut savoir qu’elle avait été donnée sept fois en mariage, et qu’Asmodée, le pire des démons, avait tué son mari l’un après l’autre, avant qu’ilsne soient unis à elle comme de bons époux.

» (Livre de Tobie, III, 7-8).

De façon générale, les démons cherchent à détourner les hommes du droit chemin, de la piété et deleurs devoirs — « Et ils apprennent [des démons] / comment séparer le mari de la femme / […] Ils apprennent d’eux / ce qui leur est nuisible ou inutile.

» (Coran, sourateII, 102). Sorcières sur le bûcherSur cette gravure sur bois datant de 1555, trois femmes suspectées de sorcellerie sont livrées au bûcher par les villageois et, signede leur culpabilité, sont emportées par un démon (en haut), dont la représentation se rapproche ici de celle des dragons.Christel Gerstenberg/Corbis Enfin, les démons jouent un rôle central dans la sorcellerie.

Tandis qu’il est écrit, dans le Coran, que « [les shaytans] enseignent aux humains la sorcellerie » (II, 102), ladescription des cérémonies de sorcellerie des manuels de démonologie de la tradition chrétienne fait appel à la présence de démons — si ce n’est de Satan lui-même —,participant au sabbat, le plus souvent sous la forme d’animaux jugés maléfiques, tels les boucs ou les chats noirs. 4 POSSESSION ET PACTE DÉMONIAQUES Faust et MéphistophélèsIllustration tirée d'une édition de 1832 du Faust de Johann Wolfgang von Goethe, représentant Méphistophélès — qui incarne lediable — convaincant Faust de lui vendre son âme, en échange de l'accès à la connaissance.Corbis Dans nombre des traditions associées aux démons, ces derniers ont la capacité de prendre possession des humains pour les faire agir à leur guise, ou pour s’exprimer parleur bouche.

La notion de possession se retrouve ainsi dans le judaïsme comme dans le christianisme et l’islam.

La possession démoniaque, quelle que soit la religionconsidérée, présente plusieurs traits communs.

Elle se traduit généralement par des crises comprenant notamment des convulsions incontrôlables secouant le corps despossédés (« Maître, je t’ai apporté mon fils qui a un esprit muet.

Quand il le saisit, il le jette à terre, et il écume, grince des dents et devient raide.

», Évangile selon SaintMarc, « Le démoniaque épileptique », IX, 17-18), alternant avec des phases « asymptomatiques » au cours desquelles les possédés retrouvent à la fois leur piété et leurpersonnalité normale.

Ces crises sont interprétées par la médecine moderne comme des crises d’épilepsie ou des manifestations psychotiques.

Autre point commun aux casde possession, les démons s’expriment par la bouche des possédés, de laquelle sort une voix qui n’est pas la leur, hurlent des insultes et des obscénités, blasphèment, etc.De surcroît, nombre de possédés se trouvent capables de comprendre et de parler diverses langues étrangères, dont ils n’avaient auparavant aucune connaissance.

Enfin,les possédés font souvent montre d’une force physique extraordinaire, qui dépasse largement leurs capacités habituelles.

Bien que plus proches des farfadets que desdémons, les djinns ont eux aussi la capacité de prendre possession des humains.

Selon le judaïsme, le christianisme et l’islam, le seul moyen de chasser un démon ayantpris possession d’un humain est l’exorcisme, pratiqué par un ministre de Dieu (rabbin, prêtre, imam) au nom de celui-ci. Une autre croyance relative aux démons est le pacte démoniaque : en échange de la damnation éternelle de son âme, offerte au diable, un humain reçoit des pouvoirsparticuliers, souvent la puissance et l’argent.

Si les exemples de culte démoniaque sont légion dans l’histoire des religions, les relations de pactes démoniaques sont moinsnombreuses.

Dans la tradition chrétienne, la plus célèbre est celle, qui connaît son âge d’or aux XIIe et XIIIe siècle, de Théophile, diacre, au VIe siècle, d’une église de Cilicie (actuelle Turquie) : démis de ses fonctions par un évêque jaloux de ses compétences, celui-ci pactise avec Satan lui-même, qui lui offre la richesse.

Cependant, Théophilene tarde pas à se repentir amèrement et à s’adresser à Marie, qui détruit le pacte qu’elle a arraché au diable et rétablit le diacre dans ses fonctions.

La croyance enl’acharnement du diable à faire signer aux justes un pacte destiné à entrer en possession de leurs âmes au moment de leur mort a donné naissance au mythe de Faust— savant qui, lui, accepte la damnation (avant toutefois de se repentir) en échange de l’accès à la connaissance —, apparu au XVIe siècle, ainsi qu’à l’expression « vendre son âme au diable ». Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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