Définition : Le théâtre occidental remonte à la plus haute Antiquité. De la sorte, il est fondamentalement le miroir réfléchissant...
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Définition : Le théâtre occidental remonte à la plus haute Antiquité.
De la sorte, il est
fondamentalement le miroir réfléchissant d’une société en mutation et des grandes
périodes que celle-ci a connu : époque grecque, époque classique, époque du drame et
époque contemporaine.
On retient quatre modèles de société correspondant à ces
périodes, telles que la démocratie athénienne, la monarchie absolue, la période
révolutionnaire, puis la période moderne.
Il en résulte que ces différentes périodes se
caractérisent par des dramaturgies, des dispositifs scéniques et des rapports
auteurs/spectateurs significatifs, lesquels marquent l’Antiquité, le Classicisme, le drame
moderne et le "modernisme".
Dans la mesure où le théâtre existe depuis si longtemps, il est légitime d’affirmer
qu’il suscite l’intérêt du plus grand nombre.
Mais il reste à comprendre quelles en sont les
raisons : le théâtre est-il capable de divertir et de dénoncer dans le même temps ? S’il est
considéré comme une arme « idéologique » auprès de qui (de quoi) est-il au service? Par
quels moyens le texte et la mise en scène d’une œuvre dramatique parviennent-ils à
révéler des problèmes sociaux ou politiques?
I/ La place de « la critique » au cœur du spectacle :
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Le théâtre comprend différents types de pièces (comédie, drame, tragédie, tragicomédie).
Son idéal est de représenter, c’est-à-dire étymologiquement de « rendre
présent ».
La mise en scène, l’exhibition des acteurs, l’ensemble des éléments capables
de faire vivre cette représentation du monde réel (cf.
mimésis : « imitation » en grec,
théorie élaborée par Aristote) sont au cœur du spectacle, mais pas uniquement.
Certes,
sa fonction principale est de divertir, c’est la raison pour laquelle ce sont souvent les
grandes émotions humaines qui y sont représentées (tels que les drames de la
destinée, les conflits du pouvoir, les mythes fondamentaux de la condition humaine, le
procès éternel des mystifications sociales…).
Mais, le théâtre a également pour objet
de critiquer, d’instruire et d’édifier, car l’on peut en tirer certaines « leçons ».
En effet,
il ne cesse de donner à l’homme à méditer sur les multiples dimensions de son destin.
De la sorte, Molière va marquer au fer rouge le siècle classique de nombreuses critiques
virulentes à travers l’ensemble de ses pièces (L’Avare, L’école des femmes, Le
misanthrope ou encore le Malade imaginaire…) La mise en scène du ridicule est très
souvent déguisée par le rire, un ressort de la comédie qui lui assurera un véritable
succès (selon cet adage castigat ridendo mores notons que la comédie corrige les
mœurs par le rire).
L’intention du dramaturge réside tout autant dans sa volonté de
divertir que de dénoncer les abus et le ridicule de cette société de faux-semblants.
Mais jusqu’au XVIIe siècle la comédie est un genre risqué, car déprécié dans la
Poétique d’Aristote.
Elle peint une image du monde sans valeur et dénigre l’espèce
humaine.
Qui plus est, oeuvre de la pensée grecque, elle demeure le double négatif de
la tragédie, résultant de procédés traditionnels comiques et sans finesse.
Malgré cela
les poètes latins vont lui offrir une nouvelle voie.
Avec Horace (castigat ridendo mores)
la comédie doit certes faire rire mais elle doit surtout se conformer le plus possible au
réel, et d’après Térence, elle doit délivrer des intentions moralisatrices évidentes, afin
de dénoncer des problèmes idéologiques.
II/ Une arme « idéologique » au service de la défense et de la critique de la
société :
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Tous les genres littéraires sont exploités au théâtre, c’est la raison pour laquelle c’est
une arme efficace, capable de dénoncer les abus d’une société en perte de repères
(critique des travers psychologiques comme l'avarice, l'entêtement, l'orgueil; et des
comportements sociaux : préciosité, hypocrisie, refus de la loi).
Afin de critiquer « tout
en douceur » ou avec plus d’agressivité certaines de ces dérives, le théâtre a recourt
aux moyens de la satire, de la caricature ou de la parodie.
La satire fait rire parce
qu’elle fustige une anormalité, un écart par rapport à un idéal ou à un bon sens.
Par le
rire elle tend à susciter une prise de conscience.
De ce fait, elle peut se révéler une
arme redoutable dans la critique des institutions et de la société.
Notons que le....
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