De la discipline dans les écoles

« dre et le bruit fatiguent le maitre qui se décourage, qui use sa santé, et finit par prendre en horreur une profession qui l'oblige à passer six heures, chaque jour, au milieu d'enfants dissipés et insoumis.

L'influence d'une bonne discipline s'étend hor s de l'enceinte de l'école: l'enrant qui a pris en classe l'ha­ bitude de l'ordre et de l'ob éissance,aura plus tard pour l'autorité légitime cette déférence qui, dans un Etat lib1·e, relève la dignité du citoyen 1• Il faut se faire aimer des enfants en les aimant; s'en faire respecter en se dévouant tout entier à leur éduca­ tion, en se respectant soi-même et en se conduisant, soit à l'école, soit en dehors de l'école, d'une manière irréprochable: tout le secret de la discipline est là.

On le voit, la discipline repose sur ces deux grands prin­ cipes, l'affection et le respect: affection et respect des élèves pour leur maître, affection et respect du maitre pour ses élèves.

Les moyens disciplinaires, dont nou s avons à parler, n'ont de valeur que comme application de ces deux principes.

Ces moyens, dont l'emploi varie suivant le milieu, ville, village agricole ou indus triel, oil vivent les enfants, sont de deux sortes : les moyens préventifs et les moyens imm éd iats .

· On reconnaîtra facilement, en effet, qu'une bonne installation favorise la discipline.

Si les bancs ne sont pas trop serrés, si la salle est construite de telle façon que d'un coup d'œil le maître puisse embras­ ser la classe entière, si chaque chose est à sa place, les enfants seron t beaucoup moins portés au désordre.

Le maître qui dresse avec soin et suit scrupuleusement son tableau d'emploi du temps, qui prépare sérieuse- t.

Guiz9l.. »