Dans la mythologie, Iris est la messagère des dieux. Elle se déplace sur l'arc-en-ciel (surnommé l'écharpe d'Iris), et c'est pour...

« Dans la mythologie, Iris est la messagère des dieux.

Elle se déplace sur l'arc-en-ciel (surnommé l'écharpe d'Iris), et c'est pour cette raison que les Grecs ont donné son nom à une fleur.

!:iris est le type de la famille des Iridacées, aux représentants brillamment colorés, d'autant plus qu'on a produit durant les derniers siècles une multitude de variétés florales.

Les expositions de glaïeuls et d~ris sont toujours un ravissement sans parler des freesias, des crocus et de plusieurs autres genres moins adaptés au commerce, mais souvent dignes d'admiration. 1-----------~ CARACTÈRES COMMUNS LEs FuuRS Les iridacées sont des monocotylédones herbacées de l'ordre des asparagales, comme les Amaryllidacées, dont elles se distinguent par un cercle d'étamines unique.

Elles sont épigynes, c'est-àdire que l'ensemble de la fleur se trouve au-dessus de l'ovaire (sauf dans le genre lsophysis de Tasmanie).

Leur formule florDie ou des cormes.

Improprement appelés bulbes, les cormes n'ont pas une structure de bourgeon mais de tige, souvent entourée d'une enveloppe sèche, ou tunique.

Ils contiennent les réserves de la plante et se renouvellent entièrement chaque année.

Ces racines émettent des prolongements, des bulbilles ou caïeux, qui permettent la multiplication végétative.

Celles de couleur (!épales).

Ils plusieurs espèces peuvent être peuvent être consommées, parfois crues. soudés en tube à leur base.

Avant la Les fruits, coriaces ou membraneux, s'ouvrent en long par trois valves. floraison, ils sont protégés par une gaine ou une bradée.

Les étamines, Les graines, adaptées à divers opposées aux sépales ou insérées à modes de dispersion, peuvent être leur base, ont les anthères tournées ailées, rondes, charnues, etc. vers l'extérieur.

Dans ce cadre, les variations morphologiques sont RtPARTITION On rencontre des iridacées dans de considérables, depuis la régularité des bermudiennes jusqu'à nombreux milieux, à l'exception des l'exubérance des iris.

Ces fleurs sont montagnes et de quelques zones assez fugaces, ne durant parfois pas tropicales humides : leurs racines plus d'une journée, comme l'œil-de- résistent mal au froid et la plupart des espèces sont adaptées à un paon du Mexique (genre Tigridia). Elles sont le plus souvent pollinisées cycle végétatif saisonnier.

Certaines, par les insectes. vivant dans des savanes régulièrement brûlées, ne peuvent LES FEUILUS même fleurir qu'après le passage du Les feuilles sont rubanées, rigides, feu.

Le glaïeul Gladiolus gueinzii pousse à la limite des marées, pliées longitudinalement exposé aux embruns, d'autres à engainantes à la base et opposées sur un seul plan (feuilles distiques).

proximité de torrents saisonniers. Leurs nervures sont parallèles.

Elles Les espèces sans période de disparaissent soit en hiver, soit à la dormance sont rares. La famille compte entre 65 et 70 saison sèche. genres, pour environ 1800 espèces. Sa distribution est mondiale.

Iris et LEs RACINEs crocus sont surtout méditerranéens, Les racines sont rarement des bulbes, plus souvent des rhizomes tandis qu'une dizaine de genres sont seulement brésiliens.

Plus de la moitié sont originaires d'Afrique australe, d'où ils ont pu se répandre dans nos jardins par l~ntermédiaire de la Hollande, puis de l'Angleterre et des États-Unis. Anatomie d'un iris (Iris germanica) I!Dlm base de la face supérieure, les Capitale.

Son rhizome a été utilisé 3 pétales au contraire se dressent et dès l'Antiquité pour ses propriétés s~ncurvent l'un vers l'autre.

Les 3 purgatives et vomitives et ses étamines sont plus ou moins grDines dissimulées par les 3 lobes permettent stigmatiques colorés, ressemblant à de fabriquer de petits pétales divisés à leur un ersatz de sommet qui se recourbent sur elles. café.

Avec la Ce sont ainsi trois petits tunnels qui disparition attendent les abeilles venues récolter des zones le nectar.

Guidées par les marques humides, des sépales, elles assurent la il est désormais pollinisation. Les feuilles sont minces, longues et rare à l'état pointues, les fruits sont coriaces avec sauvage en Europe, alors que paradoxalement il tend à envahir l'Amérique du Nord. Le « lis de Florence », comme celui de France, est un iris.

Ce n'est autre que la belle fleur de l'Iris germanica var.

florentina (parfois considéré comme une espèce indépendante). Elle est blanche, parfois lavée de bleu, alors que celle de l'espècemère est bleu violacé.

Toutes deux sont très parfumées.

Leur rhizome séché possède une odeur de violette très appréciée à l'époque romantique.

!:essence d'iris qu'on en extrait (ainsi que de l'iris pâle Iris pal/ida) est aujourd'hui une des bases de la parfumerie.

On peut aussi en tirer une couleur verte, le 3 ou 6 côtes saillantes et quelquefois une légère pointe au sommet.

Les graines peuvent être légèrement aplaties. On distingue selon leur racine les iris à rhizome, souvent barbus, et les iris à bulbe, introduits en Europe à partir de la fin du xw siècle et souvent plus fragiles.

Les 220 ou 225 espèces originelles contrastent avec la multitude des hybrides, qui sont généralement tétraploïdes : leur nombre de chromosomes est LA GUERRE DES HYBRIDES double.

Créés par la maison Vilmorin au début du XX' siècle, ils sont plus gros et plus vigoureux que Dès le Moyen-âge, et surtout la Renaissance, l'Europe a eu la folie les espèces diploïdes.

Il existerait des plantes à bulbes.

!:exemple le ainsi par exemple un Iris aphylla plus connu est la tulipe de Hollande sauvage, diploïde et rare en France, au XVI~ siècle.

Mais les Pays-Bas en même temps qu'un Iris aphylla tétraploïde, lui-même à l'origine de possédaient aussi la mainmise sur le très nombreux hybrides. commerce et la production des iridacées : crocus, iris, glaïeuls sudhUS DES MARAIS africains ~ partir de 1740.

Et Aussi appelé faux acore, iris jaune ou flambe d'eau, l'Iris pseudt1corus est répandu tout l'évolution dans ce domaine mime l'histoire de l'Occident.

Au XIX' siècle, la Hollande est dépassée par l'Angleterre dans les crocus et dans les glaïeuls : aux glaïeuls hybrides de Gand (Gandavensis) de 1842 viennent s'ajouter 6 ans plus tard les hybrides anglais Brenchleyensis, les hybrides français Lemoinii {1880), puis les hybrides Childsii, annonçant l'hégémonie américaine des prllulhlus au début du XX' siècle.

En matière d'iris, la France est la puissance dominante jusqu'en 1939, où elle cède la place aux ÉtatsUnis.

Rois des bulbes aujourd'hui, ils seront peut-être à leur tour dépassés par l'apparition de nouveaux hybrideurs en Asie. Ce sont des plantes vivaces typiques de l'hémisphère nord tempéré. Représentées dans les tombes égyptiennes du "fil' siècle avant notre ère, au Taj Mahal ou dans les autour de la Méditerranée.

C'est une plante palustre pouvant atteindre 1,50 rn, avec des feuilles de même longueur, pour 3 cm de large.

Ses fleurs assez nombreuses poussent sur de longs pédoncules : elle sont tableaux de Vincent Vt1n Gogh, jaune vif, sans odeur, avec les leurs fleurs sont toujours reconnaissables.

Poussant par 2 ou 3 sépales jaune foncé marqués de sur une hampe florale à l'aisselle des nervures brun-violet.

C'est la « fleur bradées, elles sont symétriques par de lis » choisie par Clovis et Louis VIl comme emblème royal (ce« lis» n'a rapport à leur axe (fleurs donc rien à voir avec les liliacées). actinomorphes) : les 3 sépales sont En Belgique, l'iris jaune est aussi le étalés et recourbés vers l'extérieur, souvent hérissés de poils jaunes à la symbole de la région Bruxelles- 1800 Nombre d'espèces dons la famille des iridacées. 100000 Nombre de fleurs nécessaires pour obtenir 1kg de safran. 6à8kg Quantité de safran obtenue grâce à 1hectare de culture de crocus. BOmillions Nombre de cormes de glaïeul produites choque année en Fronce. Langage des fleurs Le crocus est synonyme de joie. Le glaïeul représente l'amour dandestin. \, L'iris est porteur d'espoir. Le safran épice issue du Crocus sativus «vert d'iris », qui était très utilisé au milieu du XVI~ siècle.

Elles sont Moyen-age pour les miniatures.

Notons aujourd'hui innombrables et il en apparaît chaque année.

Ce sont les bulbes d'été les plus vendus en France, grace à leur floraison spectaculaire qui . ~ · ~ s'échelonne de juillet à septembre.

On \ ' distingue les variétés à petites fleurs et à grandes fleurs.

Parmi ces dernières il faut signaler les hybrides primulinus, créés au début du xX' siècle et dont Je pétale supérieur dissimule Je centre de que les Iris genn11nic11 sont à l'origine la fleur, et les hybrides « papillons » aux de l'immense catégorie des iris barbus.

couleurs très contrastées, créés à partir de 1951.

Les 6 espèces sauvages AUTRES IRIS françaises sont beaucoup plus discrètes. Sur les talus ou dans les haies de Elles ne dépassent pas 80 cm, avec des l'ouest de l'Europe on peut trouver l'iris épis de 3 à 16 fleurs rouges ou roses de gigot (Iris foetidissima), aussi appelé 2 cm de long.

Elles sont rares et iris puant en raison de J'odeur que protégées comme Je glaïeul des marais dégagent ses feuilles froissées.

Sa (Giadio/us pa/ustris) aux sépales tachés floraison gris-mauve ou gris-jaune est de blanc, ou le rose glaïeul des peu spectaculaire, mais il présente de moissons (G/adio/us italicus) répandu belles graines rouges en hiver.

Ces des Canaries à l'Iran, mais qui se raréfie graines trompent les oiseaux, qui les dans beaucoup de nos régions. prennent pour des baies et les dispersent en s'en débarrassant. l'iris de Sibérie (Iris sibirica) présente une tige cylindrique, et non pas aplatie comme beaucoup d'autres iris.

Ses Avec leurs couleurs trés variées, leur belles fleurs bleu-violet et son parfum délicieux parfum et leur bonne tenue agréable J'ont recommandé à en vase, les frees/IIS font partie des fleurs coupées les plus importantes. l'attention des hybrideurs e~ tandis qu'il a pratiquement disparu à l'état sauvage, on en trouve de multiples variétés horticoles. D'autres iridacées sont vendues sous Je nom d'iris tout en appartenant à des genres différents.

C'est le cas des Xiphium ou iris d'Espagne, des luno, des petits lridodictyum, Pardanthopsis, etc.

Les iridacées d'Amérique du Originaires d'Afrique du sud et surtout Sud comme connues en Europe depuis la fin du XIX' Neomarica, siècle, ce sont des plantes à dormance Cypel/a ou estivale, difficiles.... »