Cyrano
Publié le 28/11/2013
Extrait du document


«
En se moquant de lui-même par le biais de cette longue tirade, Cyrano de Bergerac valorise
pleinement ses capacités à s’exprimer, son humour très vif, la spontanéité de ces idées.
Ce nez
auquel il fait prendre de nombreuses formes devient non plus la caractéristique physique de
Cyrano mais l’image de la richesse de son éloquence et de son art de manier les mots.
Elle est
révélatrice d’un être exceptionnel.
L’accumulation d’une vingtaine de comparaisons toutes
différentes, accentue l’effet comique voulu par Cyrano.
Il y a une escalade dans l’intensité du
comique par l’utilisation des adjectifs introduisant les métaphores.
Ces dernières sont
exagérées et inattendues.
Le recours à des registres de langue très variés participe également à
la virtuosité de cette tirade et au rire qui en découle.
Par exemple, il passe du registre du
pédant avec des mots extrêmement compliqués à celui du campagnard en patois ou bien
l’’interjection « Aïe ! » qui relève du registre burlesque (en décalage avec le langage soutenu
et la noblesse du vers utilisé.
En termes recherchés, dans le style de Cyrano, le Fâcheux aurait
pu dire : « Quel affront ! »).
Cela provoque un effet comique.
D’autre part, les métaphores font
passer le lecteur dans des univers complètement différents, Cyrano passe de l’affirmation à
l’interrogation « c’est un cap ? », il est tantôt lyrique, tantôt descriptif.
Cyrano utilise des
néologisme, par exemple pour souligner l’aspect de l’adjectif pédant, il invente le mot
« Hippocampelephantocamélos » qui se compose de plusieurs autres mots : hippocampe
(animal mythique mi-cheval, mi-poisson) ; éléphant ; le terme « camélos » renvoie au mot
grec kamêlos qui signifie chameau.
Tous ces effets de style confèrent à la tirade de Cyrano un
brio incontestable.
Les rimes en –asse ont une connotation négative, lourdes, et amplifient la lourdeur de la tirade.
Descriptif, gradation des termes et du rythme, qui est haché, saccadé avec des mots courts « pic »,
« roc », qui s’achève sur « péninsule », on pousse l’absurde à son paroxysme, effet de comique
Par des comparaisons, un langage très lié, termes recherchés, effet de verbiage registre mondain
(Mon cher), pour aboutir à une hyperbole exagérée.
2 premiers vers légers, positifs, on pense arriver dans qqchose de délicat, perchoir en décalage avec
tous les autres mots qui sont
Truculent : hyperbole est telle que le ridicule est encore accentué, « pétuner » terme péjoratif, peu
élégant
Le nez prend des formes différentes, il est rendu ridicule
La succession des adj toujours isolées qui amènent a hyperbole toujours plus burlesques et
surprenantes les unes que les autres provoquent au fil de la tirade une escalade de la dérision voulue
par Cyrano.
Et finalement, en ridiculisant son nez, Cyrano ridiculise le Vicomte à chaque adj, on croit
franchir limites du ridicule, une exageration en amene une autre et
« En variant le ton » (v.
313) : Cyrano annonce de façon régulière (effet
de rythme) le ton envisagé par l’énonciateur fictif, sous la forme d’un adjectif suivi
à l’écrit de deux points et de guillemets.
« Agressif », « amical », etc.
revêtent en
quelque sorte le statut de didascalies qui fournissent des indications sur le ton à.
»
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