CV et Lettre de motivation : Candidature au poste de chimiste.
Publié le 26/01/2014
Extrait du document
«
La peinture comme la sculpture sont des arts qui représentent la
réalité.
Elles tirent le ur contenu du monde extérieur, de tout ce qu'on
peut y voir.
Le but de la peinture est bien de représenter le monde.
Pour
autant, toute représentation n'est pas reproduction exacte.
La confusion a pu cependant être entretenue depuis la Renaissance.
A cette époque, les peintres italiens découvrent et théorisent une nouvelle
méthode de représentation qui allait être celle de la peinture pendant
plusieurs siècles : la perspective.
L'espace pictural est unifié et construit
mathématiquement à partir d'un observa teur unique.
Ainsi, l'une des
règles de la perspective veut que la taille des objets diminue en
proportion exacte de leur distance à l'observateur, reproduisant ainsi sur
la toile la différence que font sur notre œil un objet proche et un objet
éloigné dan s la réalité.
La perspective, jointe à l'évolution des techniques
et des matériaux, comme la peinture à l'huile, purent bientôt donner au
spectateur d'un tableau l'illusion « photographique » de voir le paysage
ou le visage comme ils sont dans la réalité.
La peinture hollandaise du
XV II e siècle poussa à la perfection cet art de la reproduction.
Pourtant, le projet des peintres de la Renaissance, ou des
Hollandais, n'était pas de reproduire la réalité.
L'historien de l'art Pierre
Francastel l'a bien montré.
La perspective correspond avant tout au souci
de la composition, et non à celui d'imiter la réalité vue : « Ce qui compte,
ce n'est pas la ressemblance plus ou moins grande avec l'impulsion
première provoquée par un phénomène...
c'est le mécanisme qui rend
possible l'intégration dans une composition unique d'éléments à l'origine
étrangers les uns aux autres dans l'espace et dans le temps.
»
La représentation plus fine de la réalité inaugurée par la
Renaissance n'est qu'un effet de composition, non le but du projet
d'imiter toujours mieux le réel.
On nous objectera que des courants artistiques, comme le
naturalisme ou l'hyperréalisme, avaient bien, eux, le projet de reproduire
la réalité visible au plus près.
Pour ces deux courants, quoique par
ailleurs fort différents, on peut dire en effet que la toile la plus parfaite
est la toile vraie, celle qui pousse à son comble l'illusion réaliste, celle qui
nous fait croire que le portrait va se mettre à sourire.
Diderot (1713 -1784) est au XVIII e siècle un représenta nt
enthousiaste de l'esthétique naturaliste.
Lors des salons, il adresse les
éloges et les blâmes au nom du naturel.
La peinture est pour lui art
d'imitation, et plus l'imitation est fidèle, plus la toile est vraie, plus on
s'émeut à la regarder.
« C'est l a nature même, s'exclame Diderot devant
une toile ; les objets sont hors de la toile et d'une vérité à tromper les
yeux.
» Le naturalisme privilégie les scènes de genre, les objets de la vie
quotidienne, comme chez le peintre Chardin (1699 -1779).
Mais, pré cisément, il s'agit d'une esthétique.
Faire vrai n'est pas
imiter la réalité : c'est une certaine manière de peindre qui s'oppose.
»
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