Cuba 1999-2000 Multiplication des contacts avec les États-Unis En dépit d'une reprise de la croissance économique à la mi-2000, le...
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Cuba 1999-2000
Multiplication des contacts avec les États-Unis
En dépit d'une reprise de la croissance économique à la mi-2000, le pays n'avait toujours pas surmonté
l'impact de la crise des années quatre-vingt-dix née de l'effondrement des échanges avec l'URSS.
Selon le
ministre de l'Économie, José Luis Rodriguez, les contraintes financières se sont aggravées, entravant une
reprise durable.
Les transferts croissants de l'émigration cubaine représentent environ 800 millions de
dollars, mais l'obtention de crédits à long terme se heurte à des difficultés persistantes, auxquelles
s'ajoutent l'augmentation des cours du pétrole et la chute des prix du sucre.
L'industrie sucrière connaît
des difficultés.
Selon certaines estimations, la moitié environ des centrales sucrières ne seraient pas
rentables et devraient être fermées.
Mais cette décision signifierait le licenciement de dizaines de milliers
d'ouvriers, alors que ni l'essor du secteur informel ni le développement du tourisme, principal moteur de
l'économie, ne suffisent à résorber l'accroissement du chômage.
D'après les études des économistes de la
CEPALC (Commission économique de l'ONU pour l'Amérique latine et les Caraïbes), 30 % de la population
active serait au chômage ou sous-employée.
Enfin, les niveaux de production atteints dans l'agriculture,
bien qu'en légère augmentation, sont loin de satisfaire les besoins alimentaires de la population.
La restructuration des entreprises publiques, leur autonomie accrue, la diminution des subventions de
l'État, l'utilisation croissante des mécanismes de marché confirment la poursuite lente et graduelle des
réformes marchandes engagées depuis plusieurs années, bien que celles-ci visent officiellement à
"renforcer le socialisme".
L'ouverture économique reste subordonnée à la nécessité de contrôler les
inégalités sociales croissantes qui pourraient déstabiliser le système politique alors que la situation reste
précaire.
Le régime castriste a abordé sa dixième année de crise - la "période spéciale en temps de paix" - dans un
contexte marqué par d'importantes initiatives diplomatiques et la multiplication des voyages et des
contacts avec des étudiants, des responsables politiques (dont George Ryan le gouverneur de l'Illinois) et
des hommes d'affaires nord-américains.
La Commission des relations extérieures du Sénat américain s'est
prononcée, en avril 2000, en faveur d'un allégement des sanctions économiques concernant l'exportation
- jusqu'alors interdite - de produits alimentaires et de médicaments.
La concurrence des entreprises
européennes, de plus en plus présentes dans l'île, pousse les entrepreneurs nord-américains à préparer
leur retour dans l'hypothèse d'un assouplissement de l'embargo.
Enfin, les deux pays ont signé un accord
de coopération pour lutter contre le trafic de drogue.
En cette année 2000, d'élection présidentielle aux États-Unis,....
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