Cuba 1998-1999 Reconnaissance diplomatique régionale Un an et demi après la visite du pape à Cuba, aucun changement majeur n'était...
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Cuba 1998-1999
Reconnaissance diplomatique régionale
Un an et demi après la visite du pape à Cuba, aucun changement majeur n'était intervenu dans les
relations diplomatiques entre La Havane et Washington et, à la veille de nouvelles échéances
présidentielles aux États-Unis, rien n'indiquait qu'une normalisation soit à l'ordre du jour.
La proposition
de personnalités américaines, notamment de l'ancien secrétaire d'État Henry Kissinger, de mettre sur pied
une commission bipartite chargée de réviser la politique menée à l'égard de Cuba a été ajournée sine die.
L'Union européenne est devenue un partenaire de premier ordre pour l'île, qui a bénéficié d'un statut
d'observateur dans la renégociation des accords de la convention de Lomé.
Des pourparlers ont été
engagés afin de rééchelonner la dette cubaine avec le Club de Paris et le gouvernement cubain a décidé
d'utiliser l'euro dans ses transactions avec l'UE dès juillet 1999.
L'accroissement des échanges
commerciaux avec la France a confirmé la qualité des relations bilatérales entre les deux pays dont la
coopération en matière de santé publique pourrait se développer dans les Caraïbes.
Sur le plan intérieur, la progression des réformes économiques est restée lente et graduelle, mais la
modernisation et la restructuration des entreprises d'État se sont poursuivies.
Après une mauvaise année
1998, dont le taux de croissance n'a été que de 1,2 %, le gouvernement s'est fixé pour objectif une
croissance du PIB de 2,5 % pour 1999.
La zafra (récolte de canne à sucre) a progressé par rapport aux
très mauvais résultats de 1998 (3,2 millions de tonnes de sucre), atteignant 3,6 millions de tonnes.
La
découverte de gisements de pétrole devrait permettre d'accroître la production nationale, diminuant ainsi
les importations énergétiques.
Un million quatre cent mille touristes ont visité l'île en 1998.
L'essor du
tourisme se poursuit, entraînant de nombreux secteurs de l'économie, mais il a des effets néfastes sur le
plan social.
La prostitution et la criminalité se sont accrues.
En janvier 1999, le gouvernement a renforcé
de façon spectaculaire la présence policière et une nouvelle loi a été adoptée afin de lutter contre la
délinquance, le trafic de drogue et les vols à main armée.
Les sanctions ont été renforcées pour ces
différents délits et les prostituées envoyées dans des "camps de réhabilitation".
Enfin, en juin 1999, de
hauts responsables ont été limogés pour corruption liée à l'activité touristique.
Les difficultés de la vie quotidienne restent très importantes.
Les pénuries alimentaires perdurent et le
marché noir prospère, stimulé par la dollarisation.
Les Cubains - lorsqu'ils ne bénéficient pas des dollars
envoyés par leur famille aux États-Unis (les remesas) ou des compléments de salaire en devises attribués
dans certains secteurs stratégiques à 1 100 000 travailleurs -....
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