Corrigé disponible Rappels Le paratexte : • Gérard Genette regroupe sous l’appellation « paratexte » l’ensemble des éléments entourant le...
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Corrigé
disponible
Rappels
Le paratexte :
• Gérard Genette regroupe sous l’appellation « paratexte » l’ensemble des éléments
entourant le texte proprement dit, qui fournissent une série d’informations et constituent
une première lecture.
Paratexte => titres, intertitres, dédicaces, épigraphes, préface et notes.
La préface :
• Selon Genette, elle appartient au paratexte.
Toutefois, occupe une place importante => l’écrivain parle de son texte, parle de sa
création et du roman/théâtre/poésie… en général.
I- L’importance du paratexte :
NB : Le livre n'est plus un objet unique, écrit ou reproduit à la demande.
L'édition d'un
livre devient une entreprise, nécessitant des capitaux pour sa réalisation et un marché
pour sa diffusion.
A- Les titres
À la suite de G.
Genette, il est possible d’isoler deux grandes catégories de titres :
- Titres thématique qui donnent des indications sur le thème de l’œuvre => L’Avare, qui
présentent un personnage => Madame Bovary, ou un lieu => Les Antiquités de Rome.
- Titres rhématiques qui renferment des informations sur la forme de l’œuvre => Petits
poèmes en prose, sur la tonalité => Poèmes saturniens, sur le genre => Les Confessions,
sur un projet philosophique => Candide ou l’optimisme.
NB : certains titres conjuguent ces deux composantes (Les Lettres persanes).
=> Les titres permettent au lecteur d’avoir une première information sur l’œuvre.
• Cette information peut être symbolique, attiser l’intérêt.
Ex : Le Rouge et le Noir.
B- Les quatrièmes de couverture
• Selon les éditeurs, la 4e de couverture va revêtir la forme d’un résumé, d’une citation…
va parler de la vie de l’auteur ou pas.
Il est très intéressant pour une même œuvre de comparer les 4e de couvertures d’éditions
différentes (et qui donc, visent un public différent).
=> Certaines vont insister sur l’intrigue
amoureuse, d’autres sur le côté aventureux, d’autres vont simplement citer un extrait…
=> Travail de l’éditeur qui veut attirer le lecteur.
C- Autres éléments du paratexte
Cf.
l’importance des illustrations de Gustave Doré dans les Contes de Perrault ou dans
d’autres œuvres.
Importance des dessins, des images qui par exemple marquent les lecteurs.
Cf.
les
gravures ou des dessins dans les éditions de Jules Verne ou de la comtesse de Ségur
(Castelli, Pécoud et ses petites filles des années 1930…).
Certains images aident à l’identification du lecteur au personnage.
D’autres ont une fonction explicative, narrative ou argumentative.
∆) Ces éléments autour du texte, qui le précèdent vont orienter le lecteur, lui
suggérer le genre, le thème… Ne pas oublier qu’un lecteur, lorsqu’il sait qu’il lit un roman,
une tragédie, un drame… s’attend à retrouver le schéma traditionnel de ce genre.
II- La préface
Préface, du latin præ : avant, et fari : parler => texte d’introduction et de
présentation qui, placé en tête d’un livre, en fait connaître les vues ou le plan, prévenir
des objections ou répondre à des critiques.
A- Un discours critique
• Au XVIIe siècle, la critique littéraire est finalement peu répandue.
Par contre, les auteurs de pièces de théâtre écrivent de nombreuses préfaces à leurs
œuvres => pour contrer les querelles (Cf.
le Cid), pour se justifier (Cf.
Molière qui rappelle
qu’il s’inspire bien des auteurs antiques… pour légitimer son œuvre)…
• Cf.
l’importance (encore aujourd’hui, pour bien comprendre ces auteurs, pour
comprendre leurs visées, leurs conceptions…) des préfaces de Corneille, toutes celles de
Racine et particulièrement celles de Britannicus et d’Iphigénie, celle placée par Molière en
tête du Tartuffe (=> Cabale…).
B- L’auteur se présente et présente son texte
NB : Se présenter soi-même au public est une chose si délicate et parfois si périlleuse, que
plusieurs écrivains faisaient écrire ou signer leur préface par un écrivain sympathique et
faisant autorité.
• Après avoir parlé des dédicaces, Voltaire ajoute : « Les préfaces sont un autre écueil.
Le
moi est haïssable, disait Pascal.
Parlez de vous le moins que vous pourrez, car vous devez
savoir que l’amour-propre du lecteur est aussi grand que le vôtre.
Il ne vous pardonnera
jamais de vouloir le condamner à vous estimer.
C’est à votre livre à parler pour lui.
»
NB : Beaucoup d’auteurs, croyant masquer le moi, prodiguaient le pluriel de majesté nous,
ou l’indéterminé on, dans des phrases où éclatait le sentiment personnel ; il y aurait
souvent plus de vraie modestie dans l’emploi simple et naturel de la première personne.
• Marivaux présente son livre, s’adresse directement à son lecteur[1].
Attire son attention
sur certains points, le qualifie… Lui indique comment le lire et le comprendre.
C- La proclamation d’une esthétique
• Cf.
Préface de Cromwell de Victor Hugo => Naissance, proclamation du drame
romantique (multiplication des personnages et des lieux, mélange vers et prose, style haut
et style bas, le sublime et le grotesque, le beau et l’horrible…).
NB : Finalement, cette Préface est bien plus célèbre que Cromwell !....
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