Corrigé disponible Personnage : doit-il être très bien décrit ou doit-il garder des zones de mystère, d’ombre ? I- Les...
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Corrigé
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Personnage : doit-il être très bien décrit ou doit-il garder des zones de mystère, d’ombre ?
I- Les zones d’ombres
A- Un choix d’écriture
Dans son roman, les Faux-Monnayeurs, Gide prête à son personnage de romancier,
Edouard la réflexion suivante : « Il se dit que les romanciers par la description trop exacte
de leurs personnages, gênent plutôt l'imagination qu’ils ne la servent et qu’ils devraient
laisser chaque lecteur se représenter chacun de ceux-ci comme il lui plaît ».
• Si le romancier ne dit pas tout sur le personnage > limite l’information et donc, rend plus
complexe l’approche du livre.
Ne sachant pas tout ce que pense le personnage, le lecteur
doit faire un effort pour comprendre ses réactions, interpréter ses actes…
Ex : dans Pierre et Jean, Maupassant donne moins de détails sur la psychologie de Jean
(focalisation interne sur Pierre) > on sait juste que ce cadet accepte l’argent en se posant
moins de questions que son aîné, qu’il va se fiancer…
• Cf.
Meursault dans l’Étranger de Camus => Les choix langagiers de Camus au début de
l’Étranger peignent un Meursault « étranger » (phrases simples, vocabulaire pratique,
etc.).
Ce personnage à la psychologie si « simple » déroute le lecteur qui ne le comprend
pas vraiment − peut-être, aimerait des explications sur ce qu’il est de la part d’un narrateur
omniscient : mais justement, expliquez que ce choix d’écriture à la 1e personne adopté par
Camus pousse le lecteur à la réflexion…
B- Intérêt éveillé du lecteur
• Le fait d’avoir moins d’information peut aussi intriguer, intéresser le lecteur.
• Certains auteurs décident de ne pas tout dire sur le héros => part de mystère.
• Le lecteur peut avoir envie d’imaginer à loisir certains très du caractère du personnage
=> ombre = liberté du lecteur, imagination.
Donnez un exemple personnel.
Cf.
la fameuse fin de Autant n’emporte le vent => chaque lecteur peut s’imaginer, se dire
si Scarlett retrouvera Rhett Butler.
Δ) Liberté laissée au lecteur par le romancier => le lecteur a donc droit à sa part : il peut
imaginer des parties du roman seul.
=> La part d’ombre laissée autour du personnage par le romancier permet au lecteur de
penser à ce personnage, d’essayer de comprendre sa psychologie + liberté de son
imagination.
Toutefois, trop de parts d’ombre peut frustrer le lecteur > souvent le livre est une manière
de découvrir des personnages et donc des psychologies.
II- Le personnage, peinture l’âme humaine
Très souvent, l’auteur peint avec précision son personnage.
A- Des caractères non communs
NB : le roman doit captiver et pour beaucoup de romancier, faire connaître la nature
humaine => intérêt porté aux personnages.
Peinture du personnage => souvent différent,
intéressant > digne d’être raconté…
Ex : Félicité Rougon, que l’on retrouve dans de très nombreux romans des RougonMacquart, est caractérisée par son âpreté aux gains, son envie de pouvoir.
L’image de
cette petite femme manipulatrice est très marquante ?
• Le personnage est aussi doté un physique particulier => Cf.
la beauté sans pareil de la
Princesse de Clèves.
• Les personnages de roman ont souvent de fortes personnalités.
Ce sont des personnages
complexes.
Cf.
Mme de Merteuil dans Les Liaisons dangereuses de Laclos ; ou Valmont
dont le cynisme cache parfois une vraie tendresse.
Cf.
Folcoche => personnages terribles.
B- Peinture réaliste des personnages
• Les romanciers réalistes veulent peindre leur personnage avec précision et « réalisme »
=>
suivent
leur
personnage,
le
décrivent,
l’étudient…
(=>
véritable
peinture
psychologique).
• Cf.
les types de Balzac.
Sur le plan physique : le personnage est solidement campé dans
un corps avec ses traits caractéristiques,....
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