Corrigé disponible NB : L’apologue est un court récit souvent allégorique, une histoire en vers ou en prose, comportant un...
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Corrigé
disponible
NB : L’apologue est un court récit souvent allégorique, une histoire en vers ou en prose,
comportant un enseignement ou une morale.
Ce terme générique regroupe donc des récits
tels les contes philosophiques, les fables, les paraboles, les utopies, les contre utopies…
Comment expliquer que l’apologue, dont la finalité est d’exposer une morale, un
enseignement, soit en même temps un récit plaisant à lire ?
I- La fantaisie de l’apologue
A- Un genre destiné aux enfants
• La Fontaine dédie ses fables à un enfant, au Dauphin => nombreuses fables font parler
des animaux, personnifications.
Monde enfantin : animaux qui parlent…
+ fables appartiennent au monde de l’enfance => tout élève en a déjà appris au moins et
l’a récitée en classe.
• Contes de Perrault, ils sont surtout lus par les enfants (Le Petit poucet, La Belle au bois
dormant…).
=> Les contes font partis de l’univers enfantin.
Les personnages => relèvent du domaine
de l’imaginaire : ogre, fées, loup qui parle, « chat botté ».
Comme dans les fables, les animaux parlent.
B- des histoires simples et plaisantes à lire
• L’intrigue du conte est simple en apparence, il n’y a pas à cherche beaucoup pour
comprendre.
• Candide : les personnages sont tous bons ou mauvais.
Jeux de mots sur les nom
(Candide est naïf, M.
Vanderdendur, le méchant hollandais qui exploite le « nègre »…)…
• Une fable est un texte agréable à lire (VS un essai).
• La Fontaine => ses fables sont de véritables petites scènes de genre, pittoresques et
circonstanciées, le plus souvent teintées d’humour.
Jouant sur l’alternance irrégulière de
différents mètres (octosyllabes et alexandrins, par exemple), utilisant des effets complexes
de rythmes, d’assonances et de rimes, La Fontaine se sert de toutes les ressources de la
forme versifiée pour dynamiser le récit, lui donner l’allure naturelle d’un conte, à mi-chemin
entre prose et poésie.
Ex : »Le chêne et le roseau » : les plantes parlent et tous les
éléments naturels parlent aux enfants.
Le chêne un jour dit au roseau :
« Vous avez bien sujet d'accuser la nature ;
Un roitelet pour vous est un pesant fardeau ;
Le moindre vent qui d'aventure
Fait rider la face de l'eau,
Vous oblige à baisser la tête.
Alternances des octosyllabes et des alexandrins : rythme…
Δ : La fable apparaît donc comme un récit léger et facile à lire, et qui a tout pour plaire
aux enfants.
C- Le dépaysement, l’amusement
• La Fontaine : importance accordée au récit.
(VS chez Ésope où le récit n’a qu’une fonction
secondaire, d’illustration) =>Véritables petites scènes de genre, pittoresques et
circonstanciées, le plus souvent teintées d’humour.
• Zadig de Voltaire : histoire orientale, dépaysement du lecteur.
Voltaire situe l’action dans
l’Orient lointain, à une époque imaginaire et antique.
Exotisme qui rappelle les Mille et une
nuits.
« Du temps du roi Moabdard… ».
• Amusement du lecteur qui lit Candide : Cunégonde devient très laide, on tue des hommes
pour des raisons absurdes…, les personnages sont tous bons ou mauvais.
Jeux de mots
sur les nom (Candide est naïf, M.
Vanderdendur, le méchant hollandais qui exploite le
« nègre »…), facéties : les quartiers de noblesse… Candide se promène à travers le monde,
découvre un pays utopique, celui de l’Eldorado… Voltaire décrit le parcours d’un jeune
homme naïf qui parcourt le monde, accompagné de Pangloss son mentor, un philosophe
pour qui « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes ».
Dans Candide, nous sommes dans l’univers du conte, de l’histoire plaisante où le
héros se fait fesser en cadence et où ceux qui meurent peuvent revenir.
∆) L’apologue est donc souvent un récit gai et plaisant.
Cf.
La Fontaine, parlant
de ses fables => « Je suis chose légère et je vole à tout sujet.
Je vais de fleur en fleur et
d’objet en objet », (dans une lettre à Madame de la Sablière).
Toutefois, l’auteur d’un
apologue n’écrit pas que pour l’amusement de son lecteur.
II- Un récit pas si anodin
A- Les pistes
Au fil du texte, de nombreux éléments signalent au lecteur que le récit n’est pas si anodin.
• Dans les fables de La Fontaine, bien que l’on soit dans le monde animal, le système décrit
ressemble fort à celui des hommes et à celui de la cour de Louis XIV : « le Prince, sa
Province, les Prévôts, Messieurs les Courtisans, la Reine, le Roi ».
• Anachronismes dans Zadig, qui rappellent fortement l’époque de Voltaire : « greffiers »
«deniers » «valets ».
• Formules intrigantes : « La raison du plus fort est toujours la meilleure/ Nous l’allons
montrer tout à l’heure ».
B- L’ironie
• L’ironie est l’art de dire le contraire de ce que l’on pense, de se moquer de quelqu’un ou
de quelque chose en vue de faire réagir un lecteur ou un interlocuteur.
De nombreux
auteurs, dont Voltaire, ont eu recourt à l’ironie afin de....
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