Corrigé disponible NB : Aspects baroques de la pièce => changement, du contraste, du paradoxe. La précarité de la vie...
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Corrigé
disponible
NB : Aspects baroques de la pièce => changement, du contraste, du paradoxe.
La
précarité de la vie
Baroque vient de barrocco (adjectif portugais, "perle de forme irrégulière").
Au départ, le
terme n'est applicable que pour les arts figuratifs.
Il n'existe pas d'art poétique baroque ni
de règles canoniques ou formelles.
Le baroque est l'art du mouvement ; c'est une
esthétique, une vision du monde, un comportement, une manière de réagir à une crise.
Quatre principes apparaissent régulièrement dans le baroque littéraire :
- l'instabilité ;
- la mobilité ;
- la métamorphose ;
- la domination du décor...
=> En quoi L’Illusion comique est-elle une œuvre baroque ?
I- Le théâtre dans le théâtre
« Le monde est un théâtre »
A- De nombreux niveaux
• Premier niveau : celui de la pièce complète avec son lot d'inquiétudes, de nœuds et de
dénouements.
• Deuxième : celui de la scène entre Alcandre et Pridamant, à la fois
personnages et spectateurs de ce qui se déroule devant eux.
• Troisième niveau : celui des jeunes gens, Clindor et Isabelle, et de leurs aventures.
• Quatrième niveau : celui de la pièce de théâtre jouée par les jeunes gens.
+ Le thème du théâtre qui est omniprésent => Dans la pièce de théâtre, on parle de
théâtre.
Cf.
les comédiens qui font leurs comptes, qui se relèvent après leur « mort »…
B- Le théâtre mais en mélangeant les genres
• Le Baroque est moins strict du point vue de l’écriture par rapport au classicisme ; le non
respect des trois unités, de la bienséance...
Mélange des genres :
- Comédie (avec le personnage ridicule de Matamore et l’intrigue amoureuse complexe).
- Tragi-comédie (cf.
la tension qui affecte les rebondissements et dans le caractère souvent
dramatique de la passion).
- Tragédie marque le traitement de la pièce dans la pièce qui s’achève sur la mort du
personnage principal.
Cf.
l’acte V => rupture avec le comique des actes I, II, III : durant
les deux derniers actes, le registre tragique est dominant ; le spectateur et Pridamant sont
trompés par l’illusion.
+ Le merveilleux => par l’intervention du magicien, figure clef de la pièce.
NB : cette diversité se trouve encore accentuée par l’éclatement de l’action, que souligne,
en particulier, le recours au théâtre dans le théâtre, et par la dilatation spatio-temporelle
qui inscrivent la pièce dans l’irrégularité.
C- Une défense du théâtre
• Grâce à cette pièce, Corneille prend la défense des dramaturges, des acteurs et du
théâtre.
Cf.
comment Alcandre parvient à dissiper les réticences de Pridamant quant à la réussite
professionnelle de Clindor acte V, scène 5 => l'éloge du théâtre.
Alcandre construit
l’équivalence entre pouvoir du mage et pouvoir du dramaturge.
La reconnaissance du
théâtre se fait par la tirade de Pridamant (l’opposition avant/après montre le changement
des mentalités vis à vis du théâtre) évoquant l’allégresse que provoque la comédie.
Alcandre met en avant l’importance pour le dramaturge d’avoir des mécènes qui aiment et
protègent le théâtre : cette attention place le théâtre au rang de grand art.
• Mais en fait, cet éloge du théâtre se retrouve dans toute l’œuvre.
II- L'instabilité du monde
A- Une pièce peu linéaire (VS les pièces classiques)
• Une linéarité plusieurs fois brisée.
De nombreuses digressions viennent briser des actions
qui s'entrecroisent et peuvent rester inachevées (Matamore retrouvé après plusieurs
jours).
L'histoire principale est enlacée par des histoires secondaires.
Cette inconstance de
la diégèse est renforcée par l'inconstance amoureuse des personnages (éloge de l'infidélité
par Clindor : V, 3).
Cette instabilité confine même au tourbillon sur la fin de la pièce lorsque
Pridamant et le lecteur avec lui ne savent plus ce qui ressort de la réalité ou de la fiction.
B- Une pièce du déguisement/ de l’apparence trompeuse
• Structure complexe de la pièce, basée sur des enchâssements successifs (théâtre dans
le théâtre) + un jeu d'apparences trompeuses (la fausse mort de Clindor) => le lecteur
est égaré.
Le jeu des illusions s'inscrit dans l'idée baroque selon laquelle la vie est un
théâtre et on voit dans cette pièce comment Corneille exploite cette idée lorsque se
confondent la vraie vie de Clindor et le....
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