Corrigé disponible La bonne littérature : à quoi peut servir la littérature ? Quel est son intérêt ? I- L’imagination...
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La bonne littérature : à quoi peut servir la littérature ? Quel est son intérêt ?
I- L’imagination et le talent
A- L’évasion
La littérature fait oublier les soucis l’espace du temps de la lecture le réel.
Travail de
l’imagination.
• Cf.
les robinsonnades du XIXe siècle : Les Nouveaux Robinsons suisses et toute la vogue
des histoires qui se déroulent sur une île déserte loin de tout.
Exotisme.
• Longues description au XIXe qui font rêver les lecteurs.
À l’époque, pas de télévision : il
faut s’occuper.
On plonge ainsi dans le Paris de la Restauration avec Balzac.
On rêve avec
le héros.
Cf.
Emma Bovary qui lit elle-même beaucoup.
• Romans fleuves, romans rocambolesque => imagination de l’auteur.
B- Le travail de la forme
L’œuvre littéraire plait par sa forme.
=> L’œuvre littéraire plait par sa forme.
• Beauté du texte => travail de la forme, du
rythme, des sonorités.
Cf.
la prose poétique de Chateaubriand.
Cf.
Flaubert qui passait ses
phrases à l’épreuve du « gueuloir ».
Cf.
un poème « Harmonie du Soir », « L’invitation au
voyage » de Baudelaire, ou même un tragédie de Racine > beauté du texte.
• « Le principe de la poésie est, strictement et simplement, l’aspiration humaine vers une
beauté supérieure » Baudelaire.
Ex : « Harmonie du soir » de Baudelaire (pantoum
irrégulier, dérogeant à la règle sur deux points : il est en alexandrins, et ses dernier et
premier vers ne correspondent pas).
• Cf.
Flaubert => grande attention portée à la forme de ses phrases, à leurs sonorités, etc.
> soumettait tous ses textes à l’épreuve du « gueuloir »).
II- La finesse du romancier => la peinture des personnages
Le roman est le lieu d’expression de l’écrivain qui veut inventer une histoire
extraordinaire ou au contraire peindre la réalité.
Le plus souvent, le roman est centré sur
un personnage / plusieurs personnages.
A- Peinture des personnages
• Cf.
les types de Balzac.
Sur le plan physique : le personnage est solidement campé dans
un corps avec ses traits caractéristiques, et des détails particuliers susceptibles de suggérer
des traits psychologiques.
Cf.
Balzac donne de nombreuses précisions sur le cadre de vie
et les habitudes du personnage et de ses proches.
Ex : Dans Eugénie Grandet =>
découverte (et description) de Grandet père (> type de l’avare), d’Eugénie et de sa mère,
de la Grande Nanon mais aussi de plusieurs habitants de Saumur et de Charles.
• Cf.
Zola : introduit aussi la langue du peuple dans ses romans.
« C'est une oeuvre de
vérité, le premier roman sur le peuple, qui ne mente pas et qui ait l'odeur du peuple » =>
Zola au sujet de l’Assommoir.
Zola (« ramasser et de couler dans un moule très travaillé
la langue du peuple ») > Introduit aussi le jargon des métiers.
Cf.
dans La Bête humaine
les détails sur les locomotives et le nom de La Lison.
B- Des caractères non communs
NB : le roman doit captiver et pour beaucoup de romancier, faire connaître la nature
humaine => intérêt porté aux personnages.
Peinture du personnage => souvent différent,
intéressant > digne d’être raconté…
• Cf.
les personnages caricaturaux de Molière > Alceste, Harpagon… (et derrière les traits
grossis > peinture de la réalité > spectateurs qui peuvent se reconnaître).
• Les personnages de roman ont souvent de fortes personnalités.
Ce sont des personnages
complexes.
Cf.
Mme de Merteuil dans Les Liaisons dangereuses de Laclos ; ou Valmont
dont le cynisme cache parfois une vraie tendresse.
Cf.
Folcoche => personnages terribles.
∆) Le roman met en scène des personnages qui ne sont pas sans éclat, des
personnages qui, au contraire, ont du tempérament ou une histoire étonnante – et si ce
n’est pas le cas, l’écriture se charge de renforcer l’épique, l’extraordinaire de sa situation.
C- Des personnages peu parfaits
• Les romanciers réalistes veulent peindre leurs personnages et leurs milieux de manière
objective.
=> Les auteurs montrent et insistent sur les mauvais côtés des personnages ou leurs
aspects communs.
Par exemple, Charles Bovary est une sorte de anti-héros ; il est falot, sans envergure.
Ex
aussi le mari de Folcoche dans Vipère au poing => homme faible, qui ne défend pas ses
enfants, ne les protège pas.
• Pour Zola, « le premier homme qui passe est un héros suffisant ».
Chacun peut être un
héros, même les descendants des Macquart qui sont tous des personnages soit alcooliques
(Jacques dans La Bête humaine), soit à petite vertu (Nana), etc.
• Georges Duroy dans Bel-Ami, apparaît finalement comme quelqu’un de très médiocre,
plein de défauts, aux manières douteuses et qui n’a pas l’éclat d’un Valmont.
Son ascension
sociale est certes réelle mais elle n’est due qu’à des combines (des mariages, un divorce,
l’adultère, l’hypocrisie…).
∆) Véritables travail et talent de l’écrivain qui, finement, peint les consciences,
les contradictions, les conceptions, les idées....
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