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Corrigé disponible Jacques le Fataliste et son maître => œuvre de Denis Diderot ( rédigé entre 1771 et la mort...

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« Corrigé disponible Jacques le Fataliste et son maître => œuvre de Denis Diderot ( rédigé entre 1771 et la mort de l’auteur).

Ce roman complexe, déconcertant et déroutant par ses digressions – sans doute l’œuvre de Diderot la plus commentée – puise.

Multipliant les rebondissements invraisemblables, tout comme les interruptions oiseuses d’un narrateur exaspérant et omniprésent, le roman raille ouvertement les poncifs du genre, quitte à irriter son lecteur dont les attentes semblent sans cesse déçues. Place et image de la femme + image de la société qui se dégage de cette œuvre singulière. I- La Femme dans Jacques le Fataliste : A- Une place importante • Au début du roman, Jacques raconte comment un enchaînement fatal de circonstances l’a rendu amoureux et boiteux => Son récit est interrompu de nombreuses fois : disserte entre autres des femmes et de galanteries impertinentes. => la femme intervient surtout dans les récits enchâssés. • Thème de l’amour et des relations hommes-femmes.

Dans les classes les plus nobles, les relations amoureuses comblent un vide.

Plus une chose pour s’occuper que de vrais sentiments. • Beaucoup de personnages féminins. • Place primordiale accordée aux femmes (au point de parfois étouffer les hommes).

Ex : récit de l’hôtesse parvient, exploit non négligeable, à réduire Jacques au silence ; la paysanne qui accueille Jacques est bien plus raisonnable que son mari qui ne pense qu’à l’amour sans se soucier des conséquences de ses actes. => Diderot féministe ! • Goût pour les femmes (XVIIIe : libertinage).

Cf.

l’épisode avec le pâtissier (« Ta femme est coquette et jolie ») ou même le goût du prêtre pour les personnes du beau sexe ! B- Une image parfois peu positive • Si Diderot laisse une grande place aux femmes => la femme n’est pas toujours montrée sous son meilleur aspect.

Cf.

la manipulation terrible de Mme de La Pommeraye pour se venger d’un amant infidèle. • Si par cette remarque, le narrateur refuse toute satisfaction romanesque, il ne présente pas non plus la femme très bien => c’est celle qui fera porter les cornes à son mari : vision plus proche des farces du Moyen Age que de la vertu féminine vantée dans les salons par exemple (vision très différente de la Princesse de Clèves vertueuse, par exemple) : « Qu’est-ce qui m’empêcherait de marier le maître et de le faire cocu ? »). • Cf.

Les femmes que Jacques fréquentes ne sont pas innocentes (et même leurs maris préfèrent presque en rire, comme dans l’épisode du vicaire).

On retrouve une caractéristique nettement développée dans le roman, et qui ne surprend guère chez le libertin qu’est en grande partie Diderot : inconstant le père Hudson, inconstant le marquis des Arcis, inconstants les paysans, à ceci près qu’à la campagne, le jeu amoureux est nettement moins complexe et sans doute nettement moins sophistiqué que dans la noblesse.

C’est en tout cas un penchant net de la nature humaine qui Diderot met ici en avant. NB : il semble toutefois qu’à la campagne, le jeu amoureux est nettement moins complexe et sans doute nettement moins sophistiqué que dans la noblesse. C- Diderot, précurseur de la Comédie Humaine • Diderot anticipe ainsi le projet balzacien de comédie humaine et c’est tout un monde varié, chamarré, qui prend place dans le roman : aristocratie (des Arcis et Mme de la Pommeraye, le maître) mais la bourgeoisie et l’artisanat, paysans, urbains, ruraux… => le roman offre une vision complète du royaume de France. • Souhait de « faire vrai » et non pas d’être « vraisemblable », de donner un image réaliste de ces sphères sociales qu’il met ici en scène. => sa peinture des femmes est donc aussi « ambiguë », les femmes sont différentes et peintes.... »

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