Corrigé disponible Dans la Préface de son Dictionnaire philosophique portatif, Voltaire écrit : "les livres les plus utiles sont ceux...
Extrait du document
«
Corrigé
disponible
Dans la Préface de son Dictionnaire philosophique portatif, Voltaire écrit : "les
livres les plus utiles sont ceux dont les lecteurs font eux-mêmes la moitié ; ils
étendent les pensées dont on leur présente le germe ; ils corrigent ce qui leur
semble défectueux, et fortifient par leurs réflexions ce qui leur parait faible[1]."
Que pensez-vous de cette affirmation ?
Quelles sont les relations entre auteur et lecteur ? => Voltaire suppose que le lecteur ne
soit pas passif.
Intégration du lecteur dans la stratégie argumentative de l'auteur ?
"Les livres les plus utiles sont "...
: Qu'est-ce qu'un livre utile ? La littérature a-t-elle à
être utile ?
I- Rôle de la littérature, l'écriture engagée
Pour Voltaire => littérature doit être efficace, elle doit avoir un rôle dans la société.
Depuis très longtemps, les romanciers (Dickens, Rousseau, Zola...) mais aussi des
poètes, des dramaturges utilisent leurs oeuvres à des fins « sociale », en intervenant et/ou
dénonçant certains abus de la société dans leurs écrits.
A- L'essai
Le lieu privilégié de l'expression et du développement des idées abstraites => l'essai.
• Domaine : histoire, économie, politique, science, pédagogie...=> forme d'un article
étoffé, d'un traité, d'un livre d'histoire, de mémoires, d'une étude, d'une discussion
philosophique, d'une lettre ouverte, d'un pamphlet...
=>discours délibératif où l'auteur
affiche souvent son point de vue
=> registre didactique puisqu'il propose un enseignement ou un partage de connaissances
en un discours structuré – plan rigoureux, thématique, analytique, logique sur un sujet
précis.
B- Les moralistes
• Parlez par exemple de Molière, moraliste => Dénonce les moeurs...
Désir de « corriger
les vices des hommes » Castigat ridendo mores.
Par le rire, il veut dénoncer les vices des
hommes, leur en faire prendre conscience mais il critique aussi des faits de société (ex :
Les Précieuses ridicules).
Prendre l'exemple d'une pièce et développer le dans ce sens (L'Avare, L'École des femmes,
Le Misanthrope...)
C- La littérature « miroir » de la société
Au XIXE siècle, le roman voulait être un miroir de la société => dénonciation des injustices
sociales.
• Cf.
Hugo qui dénonce la « misère » (Les Misérables) mais aussi la peine de mort (Claude
Gueux ; La Dernier jour d'un condamné).
Cf.
naturalisme de Zola : montre toutes les
corruptions, pauvreté, mauvaises conditions de travail...
sous le Second Empire.
∆) Certaines oeuvres touchent plus ou moins le lecteur.
Voltaire tient à le faire réfléchir, à
ce qu'il soit actif pendant sa lecture :
III- Une littérature plaisante et qui fait réfléchir...
A- Voltaire et le conte philosophique
« Il obtient tous les suffrages celui qui unit l'utile à l'agréable, et plaît et instruit en
même temps.»
(Horace, Art poétique, III, 342-343).
• Dépaysement : Zadig => action dans l'Orient lointain, à une époque imaginaire et
antique.
Exotisme qui rappelle les Mille et une nuits.
« Du temps du roi Moabdard...
»
• Candide : Histoire plaisante ou dans un monde où le héros se fait fesser en cadence et
où ceux qui meurent peuvent revenir.
À travers cet univers si simple, où les personnages
sont tous bons ou mauvais =>réflexion et dénonciation.
Voltaire fait appel à la réflexion
du lecteur, à son intelligence.
Ex : Candide au pays de l'Eldorado : critique sous-jacente de la société française et injuste.
Or, c'est justement par l'utopie que Voltaire nous fait prendre conscience de cette injustice
et il évite ainsi tout censure.
Voltaire dénonce, dans ses petits contes, les abus de la
société, comme l'esclavage.
Force de l'apologue : pique la curiosité, l'intérêt du lecteur =>amené à réfléchir
sur des sujets importants.
Ainsi, sans lire de phrases longues, de développements
compliqués, le lecteur s'instruit et réfléchit.
B- L'ironie voltairienne
L'ironie a été très utilisée par Voltaire car elle permet de réveiller le lecteur => doit être
attentif à sa lecture et en même temps, s'amuse avec l'auteur : complicité.
• L'ironie est omniprésente dans Candide.
Voltaire qualifie la guerre de « boucherie
héroïque ».
Lorsqu'il écrit « Rien n'était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les
deux armées », chapitre VI : Candide et Pangloss, pour des raisons dérisoires, sont
conduits « séparément dans des appartements d'une extrême fraîcheur, dans lesquels on
n'était jamais incommodé du soleil ».
Comprenons que Voltaire désigne ici le cachot !
∆) L'ironie invite donc le lecteur à être actif pendant sa lecture, à réfléchir et à choisir une
position.
L'auteur d'un apologue parsème ainsi son texte d'éléments qui doivent interpeller.
La lecture ne doit donc pas se faire au premier degré simplement
C- La lutte des Lumières
Philosophes des Lumières ont préparé la Révolution de 1789.
Éduquer le lecteur, lui faire
prendre conscience de la vérité.
• Un des grands combat des Lumières : l'esclavage.
Chacun développe une forme de
littérature pour lutter et dénoncer cela : Diderot fait parler le vieux Tahitien, Montesquieu....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓