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Corrigé disponible Commentez le point de vue du philosophe Alain : « Le thème de tout roman, c'est...

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« Corrigé disponible Commentez le point de vue du philosophe Alain : « Le thème de tout roman, c'est le conflit d'un personnage romanesque avec des choses et des hommes qu'il découvre en perspective à mesure qu'il avance, qu'il connaît d'abord mal, et qu'il ne comprend jamais tout à fait ». => « avance, connaît mal d’abord » : proche du roman d’apprentissage.

Le héros découvre le monde et les hommes (qu’il apprend à connaître quoique jamais entièrement). Le thème d’un roman est-il toujours celui d’un personnage qui découvre la société ? I- Le personnage de roman : A- Un personnage de son temps • Le personnage romanesque s'inscrit dans un genre étroitement lié à l'évolution des sociétés, notamment à leur évolution économique. => C'est pourquoi le personnage romanesque est particulièrement fourmillant au XIXème siècle, au moment où les valeurs d'usage (les valeurs authentiques) deviennent progressivement des valeurs d'échange.

Il va en effet se définir essentiellement dans ses rapports avec un groupe, une idéologie, et fournir des attitudes exemplaires. • Le roman de l'ère romantique (Stendhal avec Julien Sorel, Balzac avec Rastignac par exemple) met surtout en scène des personnages dont l'idéalisme se heurte au cynisme des valeurs sociales.

Cf.

Julien Sorel petit paysan qui doit tout apprendre des usages de la société, d’abord chez les Rênal puis à Paris.

Il est, au début, jeune et innocent VS le monde qu’il rencontre.

Cf.

les intrigues qui se nouent à Verrières. . B- Des caractères non communs • Les personnages de roman ont souvent de fortes personnalités.

Ce sont des personnages complexes •Personnalités hors du commun : Mme de Merteuil dans Les Liaisons dangereuses de Laclos ; ou Valmont dont le cynisme cache parfois une vraie tendresse. R : le personnage est aussi doté un physique particulier => Cf.

la beauté sans pareil de la Princesse de Clèves. Ex : Félicité Rougon, que l’on retrouve dans de très nombreux romans des RougonMacquart, est caractérisée par son âpreté aux gains, son envie de pouvoir.

L’image de cette petite femme manipulatrice est très marquante => héroïne. • Passions absolues : on pense à la passion que voue Des Grieux à Manon Lescaut dans l’œuvre de Prévost => il se fâche avec son père, part en Amérique avec la jeune femme qui, pourtant, l’a plusieurs fois trompé. B- Le type balzacien • Balzac : « un type [...] est un personnage qui résume en lui-même les traits caractéristiques de tous ceux qui lui ressemblent plus ou moins, il est le modèle du genre ». • Sur le plan physique : le personnage est solidement campé dans un corps avec ses traits caractéristiques, et des détails particuliers susceptibles de suggérer des traits psychologiques.

Cf.

les personnages de Balzac. => À vous de développer cet exemple à l’aide d’un ou deux romans que vous connaissez. Cf.

la « Vieille fille », « César Birotteau », l’avare chez M.

Grandet.

Cf.

Bianchon qui représente les médecins, le marquis de Ronquerolles qui représente les impertinents… C- Un personnage « décalé » • Dans la 2e moitié du XIXe siècle => le roman cesse de représenter le personnage « type ». • Le héros décalé devient l'objet d'une entreprise de dérision : Cf.

Flaubert et Madame Bovary ou Bouvard et Pécuchet.

Idem avec les héros de Stendhal (Fabrice Del Dongo ou Julien Sorel, et même Mathilde) sont élaborés pour être à la fois ridicules et touchants, et, derrière la moquerie, le roman d'apprentissage revêt toujours un certain caractère autobiographique – Cf.

les points de rapprochements entre Julien Sorel et Stendhal par exemple.

Ironie de Stendhal.

Cf.

les pensées de Mathilde qui vient de trouver un bon mot ! • Avec les naturalistes, de nouvelles figures incarnent les valeurs montantes de la bourgeoisie d'affaires ou du prolétariat (Maupassant, Zola). ∆) Au XIXe siècle, le personnage de roman, cristallisant des postulations typiques de l'individu dans la société marchande, devient un mythe => un personnage capable de signifier une attitude, une aspiration représentatives d'un groupe tout entier à un moment de son histoire. II- Le roman d’apprentissage : le personnage jeune est plongé dans « le monde » : A- Les romans d’apprentissage • Le roman ne raconte pas d’histoires banales, elles doivent sortir de l’ordinaire. Cf.

la vie de Julien Sorel dans Le Rouge et le Noir de Stendhal. • Ex : Le héros, jeune homme souvent plein de grâces (Cf.

Julien Sorel assimilé à une « jeune fille déguisée »), est à la conquête de la capitale (héroïsme) => paysan (Julien Sorel ou Duroy de Bel Ami) ou aristocrate ruiné (Cf.

Rastignac), il est désireux d’échapper à son milieu et est près à tout pour arriver.

Ambition et réussite.

Traits de caractères qu’apprécie le lecteur : vit à travers son personnage, l’admire lecteur s’évade à travers les aventures rocambolesque du héros qu’il admire… • Le jeune héros plutôt naïf apprend à connaître le monde et la vie. B- Le début de l’amour => le jeune héros découvre les grands événements de l'existence (la mort, l'amour, la haine, l'altérité, pour prendre quelques exemples). Ex : dans L'Éducation sentimentale, le jeune Frédéric connaît les premiers émois de l'amour : et réfléchissant sur les sentiments qu'il porte pour Mme Arnoux, Frédéric se construit une idée de l'existence.

Le roman d'apprentissage est un roman qui décrit la maturation du héros.

Il part naïf, crédule et traverse des obstacles ou épreuves, afin de mûrir et d'en tirer une leçon. NB : les jeunes personnages sont au début du roman amoureux, passionnés.

Souvent à la fin, ils sont devenus résignés, voire cynique (ils n’ont plus l’innocent amour des premières pages voué à la première femme aimée). C- Les débuts dans le monde et un changement de conception du monde • Le héros réfléchit sur ses expériences et en tire des conclusions sur le sens de la vie.

Ses déceptions donnent lieu à des considérations complexes et approfondies de la part du narrateur => Cf.

Balzac, Illusions perdues. • L’auteur peut puiser dans son vécu lorsqu’il raconte les aventures de son héros.

Cf.

Jules Vallès et sa trilogie L'Enfant, Le Bachelier et L'Insurgé => fait le récit à la première personne des expériences de jeunesse de Jacques Vingtras (NB : Jacques Vingtras JV idem Jules Valès JV).

À travers ces.... »

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